Quelques temps après mai 68. L'homme, la femme qu'il vénère, ses jeunes enfants, ses amours, une vie de confiance et de liberté. La révélation de l'infidélité de leur mère, qui les trompe autant qu'elle le trompe, un Hiroshima de l'affectif. Une autopsie et son autopsy. L'autopsie de sa blessure, celle du mécanisme de la souffrance qui emprunte les chemins d'une sensibilité inconnue qu'il faudra bien savoir déchiffrer. Et son autopsy, le diagnostic qui lui montrera où sont les véritables causes et quels doivent être les remèdes. En substance, ce long récit offre un cadre d'introspection destinée à surmonter son « cocufiage » en revendiquant sa propre responsabilité autant qu'en tentant d'identifier les motivations existentielles de l'infidèle, de la voir et de la connaître, enfin, telle qu'elle se vit. C'est peut-être d'abord ce qu'elle a voulu. Dans cet esprit, ce roman est l'authentique « roman d'apprentissage » que doivent connaître les hommes désaimés qui aiment toujours leur femme et veulent la reconquérir. Il est d'ailleurs spontanément construit comme un ouvrage scientifique qui prétendrait accompagner pas à pas le lecteur, intimement associé, tout au long d'un travail de recherche parsemé de constats et d'interrogations, de doutes et d'avancées, de désespérance et d'euphorie.
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