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« Je ne voulais pas attendre plus longtemps pour vous écrire, vous parler de mon impatience, peut-être pour apprendre à attendre et ne plus être l'enfant gâté qui veut tout, tout de suite. En attendant, j'attends le bonheur et mon plombier. » Avec son ton unique, son humour, son esprit inimitable, Jean-Louis Fournier nous offre un récit plein de tendresse, de mélancolie et de rires sur la patience et son contraire : nos impatiences, nos urgences, notre rapport au temps.
C’est un auteur que j’apprécie énormément de lire, car à travers son humour noir, il fait passer des messages à ses lecteurs d’une manière très subtile.
Jean-Louis Fournier nous offre un très court récit sur le temps qui passe qui se lit d’une traite.
Ce récit est plein de tendresse, de mélancolie d’humour sur la patience et nos urgences du quotidien.
L’auteur revient sur ses souvenirs d’enfance, ses états d’âmes, son quotidien, sur le temps qui passe avec une plume délicatement fluide et en utilisant un pointe d’ironie et beaucoup d’autodérision pour masquer sa souffrance et il dédramatise certaines situations.
Quel immense plaisir de le glisser entre mes mains et de retrouver sa plume dommage que ce court roman soit beaucoup trop court néanmoins, je pense qu’il n’avait plus le temps d’attendre…
Après la solitude visitée à travers Je ne suis pas seul à être seul, Jean-Louis Fournier enchaîne les maximes et les bons mots mais cette fois sur la patience ou plutôt l’impatience dans ce nouvel opus. Difficile de résumer ce petit livre de 160 pages. On y croise un plombier, une éditrice, des souvenirs d’enfance, des considérations sur le couple, la paternité, la vie, notre époque. C’est comme à chaque fois plein de bons mots qu’on a envie de noter mais qui au final ne s’imprègnent pas tant que cela dans l’esprit.
Ce livre est toutefois un peu moins sinistre que celui sur la solitude. Emporté par cette fameuse impatience, Jean-Louis Fournier déroule les situations, les anecdotes, les pensées. Cela va très vite, au point qu’on est tout déconcerté lorsque la fin arrive. L’auteur aussi d’ailleurs, qui avoue : « J’avais promis 210 pages. Je n’en ai écrit que 165.»
Comme s’il avait fallu en finir au plus vite. Signe d’impatience ? Illustration par l’exemple du sujet du livre ? On pourrait, je pense, ajouter mille exemples de nos impatiences, notre monde actuel regorgeant de situations qui doivent être réglées au plus vite. La vie ne serait ainsi qu’une longue impatience comme si nous voulions que le temps passe plus vite. Notre impatience nous amenant à une frustration et une insatisfaction constantes.
Voilà ce que Jean-Louis Fournier démontre ici avec cette ironie qui le caractérise et qui fait que chacun de ses ouvrages reste plaisant.
La majeure partie de sa vie, Jean-Louis Fournier a été impatient.
Aller vite, passer à autre chose, avancer..............
Et plus le temps passe, plus il apprécie la patience.
A quoi bon se presser, devancer les choses.
Toujours le même style, toujours le même humour.
Pourtant ce texte me semble plus court, un peu moins complet.
Mais c'est toujours un plaisir de lire cet auteur.
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