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De la naissance du parti nazi en 1920 jusqu'à la déclaration de guerre en 1939, on a vu croître en France un courant d'opinion pacifiste, humaniste, européiste et germanophile. « Hitler est un modéré, disaient en substance ses apôtres, c'est un humaniste, un pacifiste. Il n'est antisémite que par tactique. Il calmera ses troupes. D'ailleurs, l'Allemagne ne veut pas la guerre... » Qui étaient les partisans de cette grande réconciliation généralisée entre les peuples ? Jean Luchaire, Fernand de Brinon, Jacques Benoist-Méchin, pour n'en citer que quelques-uns. En parallèle, l'extrême droite française se construit, à l'exemple du fascisme, puis du nazisme. Le Faisceau, la Solidarité française, le Parti franciste, le Parti populaire français et une myriade de groupements haineux inventent le fascisme à la française et soutiennent ouvertement les dictatures, en général, et Hitler, en particulier. Lorsque la guerre éclate, ces adeptes se métamorphosent, s'enfonçant dans une collaboration toujours plus radicale, qui les mène, en une spirale destructrice, à l'apocalypse de 1945. De Pierre Laval à Jacques Doriot en passant par Alphonse de Chateaubriant, Marcel Déat, Eugène Deloncle et beaucoup d'autres, nous suivons ainsi les parcours inouïs de ces champions de la paix devenus des prêcheurs de haine.
L’histoire complétement méconnue, celle des fascistes français attirés par le nazisme, Christophe Bourseiller s’en empare et propose avec son essai Ils l’appelaient Monsieur Hitler une étude complète et documentée sur cet aspect particulier de la politique française d’avant, pendant et juste après la seconde guerre mondiale.
Rapide survol
En trois parties, Ils l’appelaient Monsieur Hitler donne une identité précise du fascisme hitlérien français de 1920 jusqu’en 1944.
La première partie intitulée Le séduisant Hitler jusqu’en 1932 reprend l’ascension du futur dictateur. Christophe Bourseiller montre l’aveuglement des médias et partis politiques français sous estimant la menace réelle que Hitler faisait planer en répétant pourtant que ses deux ennemis étaient les juifs et les français.
Entre autres, Christophe Bourseiller montre la manipulation que les nazis ont mis en place pour attirer les pacifiques français, eux déjà séduits par la croyance en un renouveau de la jeunesse orientée vers la modernité oublieux des atrocités de la première guerre mondiale.
La seconde partie jusqu’en 1939 dont le titre est La stratégie de l’anesthésie retrace l’extrême naïveté, peut-être, mais surtout le grand aveuglement de la presse française et des politiques devant les premières persécutions contre les juifs. Du coup, l’extrême droite a l’espace pour se développer et s’organiser.
Par exemple, Christophe Bourseiller retrace, parmi d’autres, l’épopée du magnat François Coty, parfumeur milliardaire, qui, à travers ses différents journaux, a fait sortir la bête fasciste française du bois. Et même, s’il meurt paranoïaque au dernier degré, le mal est fait.
La troisième partie présente Le temps des Kollabos. Après les courants pacifistes et pro-européens prônant le rapprochement avec l’Allemagne, cette période est celle de l’adhésion ouverte, sans restriction, aux idées, aux actions, à la brutalité nazie.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2022/10/21/christophe-bourseiller/
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