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Hergé face à son fétiche : Allers-retours entre réalité et fiction

Couverture du livre « Hergé face à son fétiche : Allers-retours entre réalité et fiction » de Patrice Guerin aux éditions 1000 Sabords
Résumé:

Première partie : Une relecture de l'album L'Oreille cassée

- Décryptage par séquences

- Ponctué de références (citations, films, tableaux).

- Une lecture biographique : allers-retours constants avec la vie de Hergé



L'Oreille cassée / 6e aventure de Tintin, dans Le Petit Vingtième... Voir plus

Première partie : Une relecture de l'album L'Oreille cassée

- Décryptage par séquences

- Ponctué de références (citations, films, tableaux).

- Une lecture biographique : allers-retours constants avec la vie de Hergé



L'Oreille cassée / 6e aventure de Tintin, dans Le Petit Vingtième (1935, 5 décembre n°49). Fait suite au Lotus bleu, tournant dans l'oeuvre de Hergé (il y a un semblant de scénario !)

À la suite du vol d'une statuette au musée ethnographique et à son remplacement par un faux, Tintin est amené à s'embarquer pour l'Amérique du Sud où s'affrontent 2 pays imaginaires, le San Theodoros et le Nuevo Rico. Hergé y évoque de manière à peine voilée la guerre du Chaco (Bolivie / Paraguay). Il va notamment y faire la connaissance du général Alcazar, qu'on retrouve ensuite dans d'autre albums ; on y rencontre Percy Fawcett sous le nom de Ridgewell, l'aventurier qui a inspiré Indiana Jones.

Inspiré d'un objet d'art réel, une statuette chimiu, du nom d'une civilisation précolombienne de la côte Nord du Pérou conservée au musée Art et Histoire de Bruxelles, le fétiche arumbaya est le fil rouge du récit.



Deuxième partie : le récit de l'enquête

1979 : le vol du vrai fétiche d'Hergé. Quand la réalité rattrape Tintin

Du 28 juin au 28 août 1979, donc du vivant de Hergé, s'est tenue au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles l'Exposition du Musée Imaginaire de Tintin. Cette exposition présentait des dizaines de pièces, extraites de musées belges, dont Hergé s'était inspiré dans les aventures de Tintin.

Le mercredi 1er août, tout comme les autres jours, les salles du Palais des Beaux-Arts ne désemplissent pas. Vers 16 heures, des témoins remarquent un homme de grande taille, d'une trentaine d'années, qui s'approche du fameux fétiche. Il la regarde longuement comme pour vérifier si elle a bien l'oreille cassée. Et soudain, sous le regard ébahi des témoins médusés, il la glisse sous sa veste et s'enfuit.

Que s'est-il passé ? S'agit-il d'un «coup de com» prémédité ou d'un vol pur et simple ? Immédiatement, la presse s'empare de l'affaire et souligne l'amusante analogie entre l'évènement et l'aventure imaginée par Hergé en 1935. Un journaliste va même jusqu'à espérer que, comme dans l'album, une lettre suivrait. Toujours est-il que le Palais des Beaux-Arts, comme son contrat d'assurance l'y oblige, est contraint de déposer plainte devant le parquet.

Le samedi 4 août, une lettre datée du 2 août parvient finalement à la rédaction d'un grand quotidien bruxellois. Elle invite Hergé à se rendre le jour même sur les «lieux du crime « à 16 heures précises, avec un album de L'Oreille cassée sous le bras, afin que lui soit restitué l'objet volé. L'album devait-il permettre au voleur de reconnaître Hergé ? Ou ce dernier escomptait-il une dédicace personnelle ? On ne le saura jamais. Pourtant Hergé, toujours respectueux des formes, et amusé au plus au point par cette histoire, se prêta au jeu. Il arpenta les lieux pendant plus d'une heure, son album sous le bras, mais jamais le voleur ne se présenta.



Un essai illustré qui s'inscrit dans la littérature méta-hergéenne, consacrée à l'oeuvre de Hergé.

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