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Napoléon III voulait que sa capitale devînt la plus belle ville du monde, la plus moderne ; il en fit la vitrine de l'Empire. Ce chantier, il le confia à un préfet à poigne, aussi habile à diriger les hommes qu'à se procurer les moyens de sa tâche : Georges-Eugène Haussmann (1809-1891). Une nouvelle lecture de la vie du grand homme à la lumière d'une audacieuse question : lui ou un autre, cela aurait-il changé quelque chose ?
Haussmann (1809-1891), c'est Paris. Haussmanniser, c'est percer, aérer, éclairer, désengorger. Mais, au fond, que sait-on du "grand homme" du Second Empire, à l'égo surdimensionné, lui qui a déjà fait l'objet de nombreux ouvrages ?
Prenant ses libertés vis-à-vis du genre biographique, ce livre analyse l'oeuvre du "préfet éventreur", quitte, du reste, à lui en contester, preuves à l'appui, la paternité. Il sonde encore l'âme de cet ambitieux qui semble n'avoir vécu pleinement que les dix-sept années de sa magistrature parisienne, et qui, pour le reste, se conduisit en parfait décalage avec l'image qu'il a laissée de lui-même. Fort d'un minutieux travail d'enquête, il met enfin en lumière les rapports orageux qu'Haussmann a entretenus avec l'entourage de l'Empereur, et le cruel processus d'isolement qui en a découlé. En définitive, la question n'est plus de discerner en lui un bienfaiteur ou un fléau, un visionnaire ou un technocrate, mais bien celle-ci : Haussmann ou un autre, cela aurait-il changé quelque chose ?
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