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Gonzalo, fils d'un viticulteur d'un petit village d'Estrémadure, s'enfuit pour éviter le service militaire instauré par les franquistes et le destin médiocre auquel il se croit promis. Mais, après des années passées en France et un amour malheureux, il embrasse de nouveau ses racines et l'immuabilité de la vie rurale.Il devient alors pour les autres le confident, celui à qui chacun peut livrer les grandeurs et les misères de son existence. Car c'est le portrait d'un village qui se dessine au travers des récits de ces personnages si attachants, un lieu clos où tous se connaissent et où chacun conserve ses secrets. Avec ce roman, Bénédicte Belpois continue de tracer une oeuvre singulière au prisme d'une écriture très haute en couleur, sincère et émouvante.
Je suis Bénédicte Belpois depuis son premier roman "Suiza" (2019), magistral et poignant, qui mettait en scène des personnages déglingués par la vie mais d'une humanité et d'une sincérité émouvantes.
Nous voilà en Espagne, en Estremadure, dans un petit village que Gonzalo a fui à 20 ans pour éviter le service militaire sous Franco et échapper au destin de viticulteur tracé par son autoritaire de père. Après quelques années en Allemagne, puis en France dans la Légion et un amour délité, il retourne chez lui où il est accueilli à bras ouverts par tous ceux qui l'ont connu; chacun se confie à lui et c'est la vie d'un village qui se dessine, avec ses secrets, ses amours, ses amitiés, ses douleurs.
A nouveau, l'auteure nous fait rencontrer des personnages abîmés par la vie mais pleins d'humanité; chacun se raconte sans fard, sans auto-apitoiement, dévoile ses attentes, ses espoirs déçus. On sent toute la tendresse et l'empathie de Bénédicte Belpois pour ses personnages si vrais, si humains.
C'est le roman des racines, qu'elles soient celles de la naissance ou celles du cœur; se sentir chez soi ne veut pas forcément dire retourner dans le pays où on est né. Se sentir chez soi, cela peut être aussi de vouloir être enterré dans la terre qui vous a vu naitre.
C'est aussi le roman de l'amour : d'un père pour son fils malgré l'incompréhension, d'un père pour sa fille qui n'est pas de lui, d'une nourrice pour les enfants qui lui sont confiés, l'amour à côté duquel on passe par peur, par fierté, par égoïsme, l'amour salvateur d'un homme simple pour une prostituée qui fuit sa condition, l'amour fou d'un homme pour sa femme, qui se sent exclu, rejeté par l'arrivée d'un enfant, l'amour d'un homme pour un autre qui ne s'éteint jamais malgré les interdits et la séparation.
J'ai retrouvé ce qui m'avait tant touché dans "Suiza", la pudeur des sentiments qui leur confère force et sincérité, l'écriture douce et sensible de Bénédicte Belpois malgré les vicissitudes de la vie qu'affrontent ses personnages.
Un très beau roman lumineux.
La vie après l'exil
Le troisième roman de Bénédict Belpois confirme une nouvelle fois son talent pour sonder les âmes, au plus profond de l'intime. Autour de Gonzalo, les personnages racontent leurs relations, leurs amours, leurs espoirs.
Déjà dans Suiza, son magnifique premier roman, Bénédicte Belpois nous entrainait en Espagne. Et déjà, elle parlait d'exil et de rencontres. Et déjà, elle faisait de gens ordinaires des héros. Mais rassurez-vous, Gonzalo et les autres a beau aborder les mêmes thèmes, il n'en reste pas moins un roman original et singulier.
Nous sommes cette fois dans l'Espagne de Franco, non plus en Galice mais en Estrémadure, dans un petit village qui n'offre guère de perspectives à Gonzalo, sinon celle de rejoindre les rangs de l'armée franquiste. Aussi décide-t-il de partir. Grâce à son copain Marco qui a entendu parler d'un munichois à la recherche d'un groupe de flamenco, il part en compagnie de Guzmán le guitariste et de Pilar, «l’âme de notre groupe, la seule à posséder le duende». Malgré une formation aussi accélérée qu'approximative, les choses se passent plutôt bien. Sauf que le spectacle de flamenco n'a qu'un temps et les voilà remerciés. Il leur faut trouver un autre emploi. Ils partent alors pour la France où on cherche des maçons et des femmes de ménage.
Dans le train, du côté de Lyon, Gonzalo est arrêté par la police et n'a qu'une alternative, rentrer en Espagne où intégrer la légion étrangère. Il choisit les képis blancs et entame alors une période assez exaltante de sa vie, voyage et fait des rencontres. À Toulouse, il fait la connaissance de Fanfan, «une Guadeloupéenne d’un an mon aînée qui m’avait regardé comme une pâtisserie, et embrassé de ses grosses lèvres rouges au bal du Nouvel An du régiment.»
La vie de Gonzalo aurait alors pu être belle. Mais l'amour n'étant pas une science exacte, leur relation va s'étioler. Il voit alors dans un retour au pays la possibilité d'un nouveau départ.
Bénédicte Belpois a choisi le roman choral qui lui permet de donner successivement la parole aux différents personnages. C'est la Tia Caya qui ouvre le bal, elle qui vient de recevoir le courrier de son neveu lui annonçant son retour. Puis vient le tour de la Nina qui, comme Gonzalo a choisi l'exil. Suivront Chico et Mange-Miette, qui finira par épouser Gonzalo - qui a finalement accepté le contrat matrimonial élaboré par son père, même s'il n'aime pas cette épouse qui ne rêve que de faire carrière dans la mode. Marco le copain d'avance, qui l'a aidé à fuir et qui l'a ensuite regretté, notamment en voyant le chagrin de son père prendra aussi la parole. Tout comme Fanfan, dont Gonzalo aurait bien aimé connaître le destin. Ezra, Blanca, Nina, Marie-Té, Poco nous confieront aussi leurs bleus à l'âme.
Des confidences sur leurs amours, leur parcours de cabossés de la vie qui vont s'accompagner ici d'un regret ou là d'une envie.
Bénédicte Belpois sait trouver les mots qui émeuvent, raconter les histoires pour nous toucher au cœur. Même si face à ce maelstrom Gonzalo est un peu désemparé. Si la passion amoureuse s'en est allée, reste l'expérience d'une vie mouvementée et une philosophie faite de bonté et de sagesse.
https://urlz.fr/kOdf
Un vrai bonheur de lecture ! J'ai adoré !
L'histoire commence avec le départ de Gonzalo vers la France et l'Allemagne pour fuir le service militaire imposé par le régime franquiste et l'ennui d'un futur déjà tout tracé. S'ensuit son arrestation, son engagement dans la légion et sa rencontre avec Fanfan. Mais plusieurs années passent et la nostalgie de sa famille et de son pays le gagne. Sa séparation avec Fanfan est un déclic, il retourne dans son village d'Extremadura en Espagne. Après un accueil très émouvant où il retrouve sa famille et ses proches, Gonzalo s'installe dans sa nouvelle maison. Rapidement, on rattrape le temps perdu, et tous viennent aider, échanger ou se confier à Gonzalo.
J'ai adoré l'écriture et la narration avec une si belle tendresse envers les personnages. J'ai pris beaucoup de plaisir à découvrir les différentes vies de ces hommes et de ces femmes, des chemins souvent semés d'embûches, racontés sans pathos, avec authenticité, bienveillance et émotions.
Vous l'aurez compris, c'est un coup de cœur pour ce roman, pour ce petit village, ses habitants et pour Gonzalo !!!!!
Gonzalo et les autres
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Agé d’une vingtaine d’années, Gonzalo fuit l’Espagne et son village d’Extremadura pour échapper autant au service militaire qu’à l’ennui de sa destinée toute tracée dans l’exploitation viticole de son père. Un exil qui le conduira de l’Allemagne à Toulouse, après plusieurs années dans la Légion. Mais la fin d’un amour lui donnera envie de rentrer au pays où les siens ont longtemps attendu son retour.
Au fil des retrouvailles, ils vont renouer le fil de ses années perdues, se livrer et lui faire des confidences en forme de confessions. Des histoires d’amour tristes ou malheureuses mais emplies de douceur et dépourvues d’aigreur, des récits comme autant de nouvelles, émouvantes et emplies de bienveillance.
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J’ai découvert Benedicte Belpois avec « St Jacques » que j’ai adoré, et une fois encore avec ce roman j’ai été charme de son écriture et de son regard plein de tendresse pour ses personnages. En entrecroisant leurs récits dans ce roman choral, elle dresse un portrait tout en délicatesse de ces gens simples, malmenés par la vie. Elle nous parle de prostitution, d’inceste, d’homosexualité refoulée ou de drogue, mais n’ayez crainte, c’est tout sauf plombant et on est loin de l’apitoiement. Au contraire, elle a le talent de rendre chaque histoire, aussi dure soit-elle, douce et lumineuse. Car le lien entre ces personnages, au-delà de leurs malheurs, c’est le lien indéfectible qu’il y a entre eux, la solidarité, le soutien ou la simple présence qui les aide à traverser les épreuves, à se sentir moins seul. Mention particulière pour l’histoire du père, Maximiliano, bouleversante et forte, qui m’a émue aux larmes et qui a elle seule vaut d’ouvrir ce livre.
Un court roman sincère et généreux à découvrir sans réserve. Un livre que l’on referme avec un doux sourire aux lèvres, parfait pour éclairer les tristes journées d’hiver.
Gonzalo refuse de servir Franco en faisant son service militaire. Une seule possibilité ; l’exil. Il quitte son Estrémadure natale, son père viticulteur, ses amis sauf ceux avec qui il va faire un grand périple jusqu’en Allemagne puis en France. Après des années passées dans la région de Toulouse et au sein de la Légion, le mal du pays résonne au fond de son âme, d’autant plus que ses amours avec Fanfan ont cessé d’être merveilleuses. Il revient dans son village où son père a toujours cru à son retour et l’attend avec une certaine Marisol… L’histoire de Gonzalo va alors s’effacer pour que les autres racontent la leur : Blanca, Concha, Marco, Constantino, la tia Caya, la Niña…et Ezra alias El Silencio, probablement le plus émouvant de tous ces personnages qui habitent cette galerie agreste.
Bénédicte Belpois signe encore une fois un magnifique roman dans l’authenticité de la gent humaine, chacun se dévoilant peu à peu en révélant les fibres intimes qui se cachent pudiquement sous le costume des apparences. Le retour de Gonzalo va agir comme une libération des esprits, chacun osant révéler sans avoir la crainte d’être jugé. Véritable hymne à la tolérance mais aussi chant à ceux qui doivent subir le poids d’un passé qu’ils ont dans leurs gènes sans pourtant en avoir demandé l’héritage. Du racisme à l’homophobie, de la prostitution à l’inceste, de la violence domestique à l’alcoolisme, tout jaillit dans une parole libre décortiquée de toute violence.
Bénédicte Belpois ou la sage-autrice pour panser les âmes au cœur des mots.
Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2023/01/unenoisette-un-livre-gonzaloet-les.html
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