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Cette bande dessinée m'a fait découvrir l'univers des fileuses de soie et les conditions de vie difficiles qui étaient les leurs dans les années 1910. Je ne savais absolument rien de ce pan d'histoire et le cahier documentaire en fin d'ouvrage est vraiment intéressant et témoigne du travail de recherches fouillé des auteurs. Nous suivons Henriette, Héloïse, Suzanne, Zélie, autant de personnages féminins attachants qui se retrouvent ouvrières dans l'usine des Bouscaret, une filature familiale élevant les vers à soie. Ces jeunes filles ont été "recueillies" par des soeurs qui sous couvert de charité chrétienne, les font travailler comme main d'oeuvre bon marché à la filature des Bouscaret. Chacune a un passé douloureux mais une solidarité va naître entre elles afin de survivre et de supporter les injustices et brimades quotidiennes. du côté des patrons, on découvre aussi des secrets peu reluisants, et on se prend à avoir envie de croire en l'histoire d'amour naissante entre Henriette, qui rêve de créer ses propres modèles de vêtements, et Hippolyte, le fils cadet des Bouscaret, réapparu après des années de bagne.
L'histoire est prenante, en revanche, j'ai moins apprécié les dessins, malgré les variations de cadrages (pleines pages) et la mise en couleurs qui participe du changement d'atmosphère
FILEUSES DE SOIE est une bande dessinée qui nous transporte dans la Drôme provençale de 1910, nous y suivons la vie quotidienne des ouvrières de la soie dans une filature familiale avec leurs conditions de travail rigoureuses.
Nous pénétrons dans le domaine de la famille Bouscaret, propriétaire de la filature, où les ouvrières sont en grande majorité des jeunes femmes provenant de milieux modestes, souvent orphelines ou en situation d’extrême pauvreté. Leur quotidien et leur travail sont étroitement surveillés par des religieuses, incarnant à la fois l’autorité et la rigueur au sein de cet environnement difficile. Parmi elles, Henriette, une nouvelle venue au caractère fort, qui rêve d’une vie meilleure et aspire à devenir modiste. En parallèle, l’histoire nous dévoile des rivalités économiques des Bouscaret et leurs secrets, avec le retour du plus jeune fils au domaine.
« On croit que s’aimer suffit, mais les différences de classe te rattrapent toujours. »
Au fil des pages, nous découvrons les dures réalités de la vie et du travail des ouvrières, ainsi que de l’exploitation dont elles sont victimes. Le récit explore les injustices sociales, l’oppression, le patriarcat, la précarité, mais aussi l’amour malgré la différence sociale, le poids de la famille, le courage, la solidarité et le rêve de liberté.
C’est une bande dessinée qui nous transporte dans un autre temps, nous faisant vivre les combats, les aspirations et les rêves de jeunes ouvrières, prisonnières de la réalité des usines-pensionnats du début du XXe siècle en France. L’ensemble est touchant par son histoire, intéressant par son cadre historique et enrichissant grâce à son cahier documentaire avec ces photographies d’époque inclus dans les dernières pages.
Juin 1910, Drôme provençale.L'usine-pensionnat des établissements Bouscaret accueille cinq nouvelles pensionnaires. Des filles de la rue, des orphelines, des indigentes à qui on offre un toit, un travail et une éducation. Une main d'œuvre jeune et bon marché pour M. Bouscaret qui fait le commerce du fil de soie. Parmi ces nouvelles ouvrières, Henriette Fabre, 17 ans....
Les scénaristes Sylviane Corgiat et Bruno Lecigne racontent la vie des fileuses de soie du début du siècle : conditions de travail difficiles, vie en vase-clos, salaire quasi inexistant, seul espoir pour ces femmes : se trouver un mari. Au travers du personnage d' Henriette et de ses deux camarades, on va suivre la naissance d'un amour impossible, les prémices de la rébellion, de l'envie d'autre chose, la volonté de dire non.
Cette chronique sociale et historique est mise en image par Jean-Côme qui réalise là son premier album. 132 pages à l'encre, un trait fin, des personnages expressifs et un voyage dans la campagne provençale des années 1900.Brigitte Alberto réalise en épilogue un cahier documentaire bienvenu sur les usines-pensionnats de la soie.
Ces fileuses de soie qui veulent changer leur destin sont très attachantes et elles nous emmènent sans mal dans leur sillage. Cet album combine habilement des histoires humaines fortes et un contexte historique intéressant. Je ne connaissais pas du tout ces usines-pensionnats, et toi ?
La réalité historique parfaitement retracée dans un scénario romancé et dans un graphisme simple mais très évocateur. Celle de l’existence d’usines-pensionnats ou usines-couvents durant la seconde moitié du 19ème siècle et le début du 20ème siècle.
L’histoire : 1910 - Une usine-couvent dans la Drôme provençale.
Il y a besoin de personnel malléable et corvéable à merci dans la filature de soie de la Famille Bouscaret, car la concurrence étrangère devient féroce.
Qu’à cela ne tienne ! Les jeunes orphelines, quelquefois de moins de 13 ans, et les filles abandonnées feront ce travail en échange de « l’éducation » dispensée par Sœur Agnès. C’est plutôt une garde chiourme au service de l’industriel et elle dirige les filles d’une main de fer. Tout son petit monde marche droit jusqu’au moment où une jeune ouvrière est touchée par la pneumonie.
La révolte commence à gronder pour certaines d’entre elles…
J’ai bien aimé cette immersion dans la filature de soie, dans la magnanerie ( là où on élève les vers à soie) et dans la cadre concentrationnaire des ouvrières.
Les personnages sont bien campés et particulièrement crédibles, les ouvrières sont attachantes. Notamment Henriette, une jolie fille, qui dissimule une partie de son visage sous une grande mèche de cheveux bruns. Elle a été défigurée par l’acide. Elle rêve de créer ses propres modèles. Rose a 13 ans. Sa mère a été violée et tuée devant ses yeux. Et Apolline, plus âgée, a fui un mariage forcé.
Sans oublier Hippolyte, le fils rejeté de la famille Bouscaret, qui revient dans la région, après avoir connu le bagne…
C’est un scénario bien maîtrisé, avec une belle progression dramatique, pleine de rebondissements.
J’ai bien aimé la force de l’amitié qui va souder des filles volontaires et généreuses, celle de l’amour entre Henriette et Hippolyte où le milieu social n’a pas d’importance. Vouloir diriger sa vie comme on l’entend, sans aucune pression extérieure.
Une lecture agréable et intéressante.
Merci à Netgalley et aux éditions «Boîte à bulles »
https://commelaplume.blogspot.com/
Dans la Drôme provençale de 1910, la famille Bouscaret dirige une filature et un pensionnat pour orphelines et filles abandonnées. Parmi elles, Henriette rêve de liberté et de devenir créatrice de mode. Quand elle croise Hyppolite, un membre de la famille au passé trouble, naît une romance défiant les conventions.
Entre les longues journées de travail, la tyrannie de la sœur Agnès et les secrets familiaux, les jeunes femmes s'unissent pour lutter contre l'oppression et poursuivre leur quête d'émancipation.
Malgré les épreuves, la misère, la violence et les abus, les jeunes filles trouvent dans leur amitié la force de se révolter contre les poids qui les oppriment.
Cette bande dessinée dresse quatre portraits de jeunes filles qui luttent pour ne pas être soumises aux normes imposées par la société de leur époque.
J'ai apprécié cette BD qui aborde un sujet peu exploré et intéressant, ce qui la rend prenante.
Le sort des femmes présenté est poignant, montrant à quel point elles ont été maltraitées à travers les époques.
Même si l'histoire est parfois un peu romancée, cela ne m'a pas du tout dérangé.
Les illustrations sont également réussies, ce qui rend la lecture encore plus agréable.
Une BD à découvrir.
Juin 1910 dans la Drôme provençale. Nous nous trouvons dans une usine-couvent où de jeunes, parfois de très jeunes filles de moins de 13 ans, sont exploitées comme fileuses de soie sous la surveillance de bonnes sœurs qui incarnent tout, sauf la charité chrétienne. Nous allons faire successivement connaissance de Suzanne, la fille des métayers qui gèrent la magnanerie qui fournit les cocons, Henriette, défigurée par de l'acide, Rose, 13 ans, orpheline dont la mère est morte devant ses yeux et Apolline, qui a échappé à un mariage arrangé. Elles travaillent toutes les quatre pour la famille Bouscaret dont le fils cadet vient de rentrer du bagne. Face à la violence, aux abus, à la misère, les quatre jeunes filles vont trouver dans leur amitié, la force de se rebeller contre ce qui les écrase.
Cette BD nous offre quatre beaux portraits de jeunes filles, qui se battent pour ne pas subir ce que la société de l'époque leur impose. A travers leur destin, se dessine le statut peu enviable des femmes du début du XXème siècle : les filles qu'on marie avec ou plus souvent sans leur consentement pour des raisons économiques , dans une espèce de troc argent et pouvoir contre ventre, les orphelines qu'on exploite dès leur plus jeune âge, les femmes considérées comme des objets qu'on pouvait s'approprier par le viol.
En arrière-plan, la réalité sociale des usines-couvents où, sous couvert de charité, les orphelines et les filles de la rue étaient exploitées au vu et au su de tous. C'est aussi la description de la fin d'une époque, celle d'une industrie locale, artisanale au profit d'une mécanisation qui fait baisser les prix et produit en grande quantité, face à la concurrence italienne et asiatique. Cette BD m'a rappelé le roman d'Adrien Borne "Mémoire de soie", paru en 2020, qui complète bien cet ouvrage.
J'ai aimé retrouver le vocabulaire imagé de ma région d'origine, qui m'a ramenée quelques instants à mon enfance près de mon grand-père : pitchoune, se faire empêguer, Ho, fada, va fangoule, counas.....
J'ai également aimé les dessins simples mais évocateurs de Jean-Côme Garcette et ses bruitages m'ont fait sourire : cric-cric-cric pour les vers à soie qui se régalent de feuilles, gglp-ggg-glg pour une crise d'épilepsie, mf-oh-mmf-oh pour l'extase sexuelle!!!
Une lecture instructive et agréable.
#Fileusesdesoie #NetGalleyFrance
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