Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Les poèmes qui constituent Eau de poulpe sont autant d'éclats de Sicile. Ils ont été choisis dans l'ensemble de l'oeuvre et sont donnés dans l'ordre chronologique de composition, de 1943 à 1978. Tous ont un rapport, explicite ou allusif, à la Sicile. Ils sont écrits dans une langue d'une simplicité apparente, dont l'efficacité réside en une sorte d'économie, en une sobriété assumée. La Sicile de Cattafi - même s'il en explore les beautés et l'intensité - n'est jamais une Sicile idéalisée, il s'agit bien au contraire d'une Sicile éprouvée, abordée dans toute son âpreté. Brefs et denses, ces poèmes de Sicile sont écrits dans la langue si spécifique de Cattafi : nette, directe, élémentaire et intense.
Ces poèmes témoignent d'une grande disparité de tonalités et d'affects. Frappant est le contraste, d'un poème à l'autre, entre la douceur de la vie, de la nourriture, de la végétation d'un côté, et la pauvreté, la dureté de la vie, et la violence de l'histoire de l'autre. L'abord est tantôt géographique, tantôt historique, ou climatique, il est parfois gastronomique, et ponctuellement autobiographique. L'ensemble compose une sorte de portrait lacunaire, à facettes, d'un rapport à la Sicile.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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