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Dans une maison qui se dégrade doucement vit une famille monoparentale d’une mère et de ses trois enfants.
C’est la fillette qui raconte l’histoire de cette famille brisée, par le départ du père, par le handicap du fils cadet, par la maladie de la mère.
La petite fille souffre, de ne pas être assez aimée, de ne pas se trouver belle, mais elle est animée par tant d’amour qu’elle représente à elle seule, la force qui maintient cette famille debout. La mère, malgré ses souffrances physiques protège son « étrange garçon » comme un trésor, tout en se battant avec ses démons. L’aîné lui, est parti en pension et se mure dans le silence à chacune de ses brèves apparitions. Quant au père, l’absent, il reste un souvenir terrifiant pour tous.
Ce livre est un long poème en prose, tout en ressenti, qui nous envoûte dès les premières lignes. S’il est le récit très sombre de la vie de ces déshérités, il est néanmoins le reflet de la pensée d’une enfant qui puise en elle la force de survivre à l’adversité. Et sous une apparence bien fragile, cette fratrie « d’enfants cassés » se débat au cœur d’une maison qui fait corps avec eux, pour tenter de vivre presque normalement.
J’ai été saisie par l’écriture si poétique d’Alix Lerasle qui m’a totalement subjuguée et la voix de la fillette racontant les épreuves de sa vie, résonne encore dans mon esprit.
Un premier roman émouvant à la forme déroutante mais d’une grande sensibilité, qui séduira par l’originalité de ce bain d’innocence et d’amour dans lequel il nous plonge.
Une lecture unique.
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