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Le grand retour d'un jeune prodige, et l'arrivée d'un superbe roman sur l'engagement de la jeunesse.
Qui se cache derrière le « je » de ce journal intime aux allures de fable postmoderne, nous l'ignorons. Il nous ouvre néanmoins les yeux jusqu'à en frôler la brûlure. « Je » est avant tout un jeune homme en quête d'engagement et d'action mais incertain quant à son ancrage dans un monde informe. Génie de l'informatique, il met son talent au service d'une pensée radicale, utilisant son clavier comme arme pour hacker les actions de l'État et de ses suppôts. Une déconvenue amoureuse va cependant le faire basculer idéologiquement : pour contrarier l'être aimé, il s'engage dans l'armée française. Son savoir-faire plaît et il se voit aussitôt confier la programmation des drones qui survolent nos conflits, les ratissant « cliniquement ». Après avoir passé quelque temps derrière un écran parisien à manier à distance les armes du futur, il est envoyé en mission sur le terrain. Le voilà alors propulsé vers une base militaire du Moyen-Orient, aux côtés de jeunes soldats dont la ferveur se fissure vite face à l'inaction de leur fonction. Les drones mènent désormais la guerre à leur place ; la chair à canon n'a plus lieu d'être. Ils errent dans l'ennui en espérant la blessure, alors que notre « je », ostracisé, pianote à l'infini la défense d'un pays qui déshumanise le combat pour mieux tuer.
En nous plongeant dans les entrailles d'une jeunesse aux causes floutées, Boris Bergmann nous livre un roman aussi dompté qu'agile. Une lecture ardente servie par un style vif et ingénieux qui nous transporte dans une fascinante expérience de terrain où le sol ne fait que se dérober. Déserteur signe le retour fracassant d'un jeune prodige, et l'arrivée d'un grand roman dessinant les nouveaux contours de l'engagement et de la résistance.
Ce roman est le second de l’auteur.
Il se présente sous la forme d’un journal intime, les mots et les sentiments y sont retranscrits par une écriture vibrante, réaliste et pleine de maturité.
Le ton du récit est condescendant, on a l’impression d’être aux cotes du narrateur.
C’est l histoire de la guerre mais d’une guerre d’aujourd’hui, moderne tant dans le ton du roman que dans les faits ou les moyens mis à disposition mais elle reste l’histoire d’une guerre réelle et actuelle.
Prodige en informatique notre jeune narrateur est sollicité pour partir sur place programmer des drones, armes de prédilection, cœur poignant, nerf de cette guerre en plein désert.
Par dépit amoureux il accepte cette mission et s’engage auprès des soldats, il va partager leur quotidien mais de manière retranchée car pour ces soldats dont l’ambition de guerre est la participation physique, ces drones viennent leur voler la vedette, annihiler leur devoir.
Alors pour eux, notre narrateur qui n’est autre que le programmeur de ces drones n’est pas le bienvenu et enfonce le clou sur leur inactivité, leur impuissance à ne pouvoir mener de combats.
Le narrateur désigné par un « je » anonyme est conscient de ce sentiment, ce journal est alors pour lui un exutoire, une bouffée d’oxygène, son seul échappatoire ou il peut consigner son quotidien et surtout son ressentie.
Les mots il les placarde de façon brutale, directe, on est dans une réalité méconnue des civils.
C’est un roman très intéressant et instructif, très bien écrit, d’un style assuré, plaisant, fluide et convaincant.
Jamais on ne perd le fil conducteur, jamais on ne perd pied, on reste cloué au sol, à l’affut du moindre bruit, du moindre mouvement, attentif au plus petit changement.
C’est un roman humain car la guerre est avant tout une histoire d’hommes avant de devenir une faiblesse de l’humanité.
Il n’y a aucune vanité juste la réalité ; notre respiration est interrompue, l’adrénaline monte de peur ou de relâchement au fil des situations, au fil du cheminement de la guerre.
Le narrateur est néanmoins septique face à ces drones, à sa mission et une question reste en suspens : comment faire preuve d’humanité et d’humilité face à tout ca ?
Et ces soldats impuissants face à une guerre différente de ce qu’on leur a enseigné, ce pour quoi ils se sont engagés, ou sont les véritables limites ?
C’est une prise de conscience sur l’art de la guerre , sur les tenants et aboutissants de celle –ci…les drones sont-ils les nouveaux soldats, vont-ils prendre plus de place dans les conflits à l’avenir ?
Ce sont des questions que ce roman nous amène à nous poser, un livre qui change notre regard sur la guerre que nous menons loin de nos frontières mais qui implique nos forces armées…une vision visionnaire de la guerre …
http://sweetie-universe.over-blog.com/2016/11/fiche-livre-deserteur-boris-bergmann.html
L'univers de ce roman est un univers à la fois futuriste et réel. A l'heure où les drones font partie de notre quotidien au point qu'on doive en réglementer l'usage, cette histoire paraît plus réelle que jamais. Nul doute qu'on y sera bientôt, à cette époque où les pertes humaines militaires seront réduites à néant grâce à l'utilisation intensive de drones. Dans Déserteur, on suit les aventures d'un hacker qui se range et collabore finalement avec le gouvernement. Il est envoyé sur un front très étrange puisque les soldats qui y sont ne sont pas supposés se retrouver en situation de combat. Lui doit programmer les drones. Un jour, il découvre un message caché dans un code de programmation des drones, message laissé par le programmateur précédent. S'ensuivent alors des questionnements et des aventures dont je ne vous parlerai pas pour ne pas vider l'intérêt de la lecture de ce livre.
L'ambiance de cette histoire m'a beaucoup fait penser au film Jarhead. C'est une histoire de jeunes soldats plein d'espoirs envoyés en Irak, et qui se retrouvent à attendre d'aller sur le terrain, pour rien au final. Ce livre est fait d'attente et de questionnement. Je suis assez mitigée sur mon sentiment à la fin de cette lecture. La première partie était plutôt agréable. On y découvre ce personne perdu, incapable de faire le choix de ses convictions, un personnage plutôt attachant en fait. Ensuite, il y a de très nombreuses longueurs. Je comprends qu'elles soient nécessaires compte tenu du thème, mais je n'ai pas réussi à apprécier la suite du roman. La fin était plutôt surprenante et plaisante, mais après avoir passé plus de la moitié du livre à m'ennuyer, cela n'a pas rattrapé le tir.
Le style de l'auteur est plaisant, parfaitement adapté à l'atmosphère choisie. Je regrette cependant la vulgarité de certains passages, mais c'est vraiment une question de préférence personnelle. Ce qui en revanche m'a beaucoup plu, c'est le thème abordé. La question de l'usage de la technologie, qui plus est dans les conflits armés, est d'un intérêt indiscutable pour moi. C'est une question qui préoccupe la littérature et le cinéma depuis longtemps déjà, et j'ai trouvé le point de vue de ce roman très intéressant.
Verdict : ♥♥ Si le propos et les arguments avancés sont intéressants, l'histoire est trop contemplative à mon goût, elle manque de piment. Si le sujet vous intéresse, n'hésitez pas à aller lire cette histoire. Il y a des réflexions pertinentes sur la société. N'attendez cependant pas une lecture addictive, vous seriez déçus.
J’ai trouvé le quatrième de couverture alléchant mêlant l’actualité et la technologie, je n’ai pas été déçue. J’ai découvert un auteur à la plume incisive, directe et percutante qui retranscrit parfaitement l'atmosphère oppressante ressentie par les soldats.C’est le basculement psychologique du personnage dans cet environnement qui m’a particulièrement séduit et j’ai apprécié la réflexion sur une telle guerre technologique et les questions morales et éthiques qu’elle pose indubitablement.
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