Ils ont lu et aimé ces romans, découvrez-les ou faites-les découvrir à vos proches...
Dans ce nouveau roman, Barbara Kingsolver interroge la place des femmes dans la famille et dans l'histoire à travers deux héroïnes : Willa Knox, journaliste indépendante qui doit aider son fils en pleine crise existentielle et Mary Treat, scientifique émérite largement oubliée malgré sa proximité intellectuelle avec Darwin. Ce qui lie les deux femmes : un charisme irrésistible, un intense besoin de liberté et... une maison. D'une époque à l'autre, du XXIe siècle au XIXe siècle, Barbara Kingsolver dresse un portrait saisissant de vérité de l'Amérique, mêlant avec brio le romanesque et le politique.
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Une analyse très instructive et riche en vérité
Un palmarès pour découvrir de belles pépites
Deux histoires parallèles qui se déroulent dans la même maison l'une en 1871, l'autre en 2006 au moment de l'élection de Donald Trump.
On suit deux familles avec en toile de fond le développement de la science, le darwinisme pour la première époque ; les thèmes propres à notre époque de conscience sociale, politique et écologique pour le seconde période.
L'ancien monde versus le nouveau monde avec pour chacun leurs espoirs et leurs déceptions.
Le parallèle est malin mais le propos est desservi par des personnages trop caricaturaux et peu attachants.
C'est bien écrit mais trop long, touffu et lourd.
L'ennui s'installe et il faut s'accrocher pour poursuivre la lecture qui reste intéressante par les thèmes abordés.
Deux siècles, deux portraits de femme. Au XIXe, Marie, scientifique brillante et au XXIe, Willa journaliste de 50 ans qui porte sa famille. Une plume d’une rare qualité au service d’une intrigue qui porte le lecteur dans une tranche de vie.
Des tranches de vie dont le point de rencontre est une maison spectatrice de la temporalité entre Marie et Willa… Chacune à sa manière marque les esprits, marque le lecteur pour laisser son emprunte.
Un roman délicieux, fin, drôle, intelligent, politique, remarquablement construit, humain si humain…
Un livre d’une grande richesse, très bien documenté, même si c’est romancé. On termine toujours un chapitre XIXe siècle avec trois, quatre mots qui vont le relier notre époque moderne.
Spéciale dédicace à la magnifique traduction, sans laquelle la saveur de la lecture n’aurait pu être pareil.
Fan de Barbara Kingsolver, une auteure peu prolixe puisque rien n’avait été publié en français depuis 2013, je me suis précipitée sur son dernier ouvrage et cette fois encore je suis enchantée.
Qu’est ce qui relie Willa Knox, la journaliste contemporaine qui se débat pour sortir sa famille du chaos, quotidien de bien de ses concitoyens, et la scientifique Mary Treat adepte du darwinisme il y a plus d’un siècle? Auraient-elles vécu dans la même maison? Avec deux histoires en parallèle Barbara Kingsolver dresse deux beaux portraits de femmes en dénonçant avec élégance les travers de la société américaine. Elle nous questionne sur le sens de notre passage sur terre avec l’éternel affrontement entre les tenants du conservatisme souvent soumis à des croyances religieuses anciennes et les plus curieux qui voudraient comprendre et adhèrent à des idées plus novatrices. Si l’obscurantisme combattu par le professeur proche de Mary Treat nous fait sourire, les outrances des passéistes du XXème siècle nous rappellent toutes les thèses contemporaines sur le complotisme ou le refus de certains groupes du créationnisme et autres vérités scientifiques.
Non sans humour, Barbara Kingsolver évoque les déficiences du système de santé américain avec ce grand-père, impossible ronchon, immigré grec (pourtant fervent partisan d’un certain président), qui refuse le Medicare. Comme toujours en arrière fond de ses romans il y a l’écologie, le féminisme, le chômage, tout ce qui s’effondre aux USA malgré le ‘‘America great again’’. Mais ce n’est pas pessimiste, outre une bonne dose d’humour, elle y met l’amour de la nature, l’amour tout court, le courage.
A noter que Mary Treat a réellement existé et que sa correspondance avec Charles Darwin est connue. Un certain Charles K. Landis a bien créé la ville de Vineland au New Jersey dans laquelle Barbara Kingsolver situe son roman, ville d’où il avait proscrit l’alcool. Il a bien aussi été accusé du crime sur un journaliste et relaxé pour cause de démence temporaire!
Originalité : le titre de chaque chapitre reprend une expression de la dernière phrase du chapitre précédent.
Des vies à découvert est un roman dense, exigeant, qui ne se lit pas en une soirée mais aux personnage attachants que j’ai quittés à regret.
https://ffloladilettante.wordpress.com/2020/12/02/des-vies-a-decouvert-de-barbara-kingsolver/
Quel plaisir de retrouver Barbara Kingsolver dans ce roman de l’automne 2020 !
Deux familles sont évoquées, à deux époques différentes , en 1870, alors que Darwin commence à proposer ses théories sur l’évolution , et de nos jours. Le point commun entre ces deux époques est la maison qui abrite à 150 ans d’intervalle des individus regroupés sous le prétexte de former une famille.
En 1870, dans le New-Jersey, la petite ville de Landis, contrôlée par le fondateur homonyme , héberge Thatcher, un professeur de sciences contesté pour ses idées d’avant garde par sa hiérarchie attachée aux valeurs du créationisme. Peu soutenu par sa famille, sa femme, sa belle sœur et sa belle-mère , qu’il tente malgré tout de satisfaire dans leurs velléités futiles, alors que la maison présente des signes inquiétants de vétusté, il trouve le réconfort auprès de sa voisine, une vénérable lady qui échange une correspondance régulière avec Darwin.
De nos jours, la famille Knox, lui universitaire, elle journaliste (au chômage) se bat pour maintenir à flot une famille qui rompt avec l’image d’Epinal classique, alors que la maison menace de s’effondrer
D’une époque à l’autre, la lutte pour la survie se décline selon des prérequis différents, mais la démonstration est faite qu’il faut peu de choses pour que l’écroulement des certitudes menace la paix même des groupes. Quelque soit l’époque, la maison est la métaphore d’un monde qui s’effrite.
Les personnages sont de ceux qui deviennent immédiatement des amis que l’on se languit de retrouver lorsque la lecture doit s’interrompre. Et les 500 et quelques pages ne sont pas encore suffisamment nombreuses : c’est un crève cœur que de tourner la dernière.
L’état des lieux de notre monde du troisième millénaire peut engendrer la morosité, tant il semble bien que l’on ait franchi le point de non retour, et qu’il est clair que le modèle est caduque. Mais est-il nécessaire de recourir à la littérature pour s’en persuader ?
« Quand les hommes craignent de perdre ce qu’ils connaissent, ils suivraient n’importe quel tyran qui leur promet de restaurer l’ordre ancien »
Voici un roman d'actualité qui mêle intelligemment passé et présent pour explorer la capacité humaine de résilience en période de grands bouleversements.
Dans ce roman deux histoires s’imbriquent dans des chapitres alternés et dans un va-et-vient entre 1871 et 2016. Les deux histoires se déroulent dans la même maison, dans la communauté de Vineland. Nous suivons les gens qui y habitent à différents siècles alors qu'ils sont aux prises avec des soucis financiers, une société réactionnaire et une vie de famille agitée. Barbara Kingsolver crée un astucieux dialogue avec le passé pour nous parler de politique, d’humanisme, d’écologie et de croyances.
Barbara Kingsolver s'attaque à l'essor de l'économie des services, au matérialisme, à la privation de droit de vote et à la colère de la classe moyenne, au système de soins de santé labyrinthique, à l'immigration et au désespoir de se sentir désarmé alors que vous aviez pris toutes les «bonnes» décisions et qu’il ne vous reste rien. En fin de compte, c'est l'histoire de l'effilochage du rêve américain.
Les personnages de Kingsolver - réels, complexes et merveilleusement dessinés - sont face à des problèmes importants et concrets, autour de la notion d'abri. La famille, les bâtiments dans lesquels nous vivons, les choses que nous croyons, les histoires qui nous réconfortent, nos rôles dans la société, les communautés dans lesquelles nous vivons, la planète elle-même: toutes ces choses nous abritent, donnent un sens et un but à notre vie - et tout est vulnérable. Kingsolver explore cette vulnérabilité avec cœur et clairvoyance; les lecteurs s’identifieront et comprendront rapidement ce qu'elle raconte.
Permettez-moi de préciser qu'il y a de l'humour, de la légèreté et de l'amour dans tout le livre. Et bien qu’il aborde de nombreuses questions sérieuses, il n'est ni sombre ni désespérant. Plutôt l'inverse.
Finement conçu avec un message fort, ce roman ample et fouillé est juste brillant. Difficile d’en faire le tour dans une chronique de quelques lignes. Lisez-le c’est mieux.
Traduit par Martine Aubert
Voilà un roman qui se mérite, un voyage au long cours dont toute la subtilité du propos se révèle dans le dernier tiers des 600 pages qui le composent. Un roman exigeant, ample, fouillé et dont les dernières notes conduisent à une sensation assez troublante, un mélange d'émotion et de déstabilisation. D'admiration aussi, face au travail monumental de l'auteure qui donne tout son sens au mot "profondeur". Barbara Kingsolver explore à travers deux histoires qui se répondent à plus d'un siècle d'écart, l'éternelle question du sens d'une existence prise en étau entre passé et avenir, immobilisme et changement, conservatisme et ouverture. A ce moment de l'histoire de l'humanité, la justesse et la force de sa démonstration résonnent de façon très perturbante.
Quel est le lien entre Willa Knox qui, avec sa famille de la classe moyenne subit de plein fouet la crise économique dans une Amérique qui s'apprête à élire Donald Trump et Thatcher Greenwood, professeur de sciences et défenseur des théories de Darwin, qui, en 1871 doit batailler ferme face à une société très conservatrice ? Une maison, à Vineland dans le New Jersey, sorte de cité utopique créée au 19ème siècle par un autocrate, Charles Landis, adepte de l'ordre et de la propreté. Une maison que ses occupants ont bien du mal à maintenir debout, quel que soit le siècle, entre précarité, course à la titularisation, charges de famille transgénérationnelles et flambée des coûts liés à la santé. La romancière construit peu à peu un captivant et subtil jeu de miroirs qui décortique les modes de vie, interroge les choix de société à travers les leaders qui soulèvent les foules. On y suit avec un plaisir non dissimulé les péripéties de Thatcher Greenwood, défenseur de la science et de l'ouverture d'esprit pris dans l'étau des conservateurs qui veillent à instiller la peur du changement ; son amitié avec Mary Treat, femme libre, scientifique de l'ombre mais correspondant avec toutes les sommités, dont Charles Darwin lui-même. On y suit en parallèle les déboires de Willa qui, au mitan de sa vie, se demande pourquoi, elle qui a tout fait "comme il faut" se retrouve dans une telle panade : une maison qui s'écroule, un mari sous-employé, un fils veuf et un petit-fils à charge, un beau-père en fin de vie qui fait exploser le budget médical. Des dettes. Pourtant, elle ne baisse pas les bras et regarde avec une curiosité grandissante sa plus jeune fille, Tig, diminutif d'Antigone, spécimen représentatif des millenials prendre acte et s'adapter à cette société partie pour durer. Une génération qui choisit de ne pas s'attarder sur des regrets, d'affirmer son libre-arbitre et d'inventer de nouveaux modes de vie.
En écrivant ce billet, je prends une nouvelle fois conscience de la richesse de la toile brossée par l'auteure. De sa façon de mêler les générations - 4 dans la maison de Willa pour autant de perceptions, ce qui provoque des échanges pimentés dès qu'il s'agit de politique ou d'économie, les époques - à chaque fois des périodes charnières qui président à des changements importants, et bien sûr les regards. Elle éclaire ainsi notre siècle, en le replaçant dans la continuité d'un éternel affrontement et au cœur des enjeux environnementaux. Et elle semble inviter à laisser la main aux plus jeunes, qui instinctivement ont l'air d'avoir les ressources pour marcher vers l'avenir en s'affranchissant des idées devenues obsolètes. Il y a comme un passage de témoin, symbolisé par un déménagement, une maison que l'on vide comme pour s'alléger du passé. C'est un superbe roman, dont on admire en le refermant ce titre à double détente, objet d'une brillante et savoureuse démonstration. Impressionnant.
(chronique publiée sur mon blog : motspourmots.fr)
Quel plaisir de retrouver Barbara Kingsolver dans un grand roman, sur l'Amérique actuelle en lien avec son histoire.
Mais avant tout, ce roman excellent est pour moi un des premiers récits de fiction sur les effets du changement climatique sans verser dans le roman d'anticipation apocalyptique.
Ce n'est pas la première fois que Barbara Kingsolver s'intéresse à l'écologie, ainsi qu'aux femmes. C'est toujours très réussi.
Ici aussi c'est un superbe roman.
Le fil rouge entre les deux récits d'époque différente est une maison, très bonne idée, à Vineland, New Jersey, soit au 19 ème siècle,soit actuellement.
Une maison qui à chacune des époques devrait être démolie pour vice de construction.... Symbole intéressant.
Les deux époques s'alternent en deux récits qui auront de plus en plus de liens entre eux.
Non seulement c'est un roman politique au sens large du terme, mais c'est un livre profondément humaniste et féministe.
Barbara Kingsolver a un talent rare, celui de savoir mêler convictions à une certaine poésie et toujours avec chaleur à travers ses personnages.
Nous découvrons avec plaisir une botaniste brillante du 19 ème siècle, femme de courage dans ce Vineland dominé par un fondateur tyran, non reconnue pour ses travaux, néanmoins entretenant une riche correspondance avec des scientifiques de renom tels Darwin.
Son chemin va croiser celui d'un instituteur vivant dans la même maison qu'occupe deux siècles plus tard une famille très attachante et dont la mère et la fille sont, je trouve les pivots.
D'origine grecque, le grand père, très handicapé vit avec eux et symbolise une Amérique plutôt réactionnaire, dans la croyance du rêve américain et.... Paradoxe de cette nation faite d'immigrés, bien raciste.
Le père, prof en fac, a eu l'habitude d'une vie confortable. Mais l'Amérique va encore plus loin dans ses choix libéraux, et le voici rétrogradé, ayant dû quitter un bon poste avec logement à Boston, toute la famille se retrouvant donc à Vineland, dans cette vieille maison qui va s'écrouler de plus en plus au fur et à mesure du récit.
La mère, journaliste, n'a plus de poste, plus de revenus.Son souci majeur est de rafistoler tout : le lieu de vie familial, les liens affectifs, gérer le grand père, nourrir tout le monde, travailler, etc.... Trouver sans cesse des solutions.
Elle est à la fois pleine de ressources et épuisée.
Elle se remet en question et bataille aussi pour défendre ses positions. Son personnage est si finement et pleinement exploré.
Ce couple qui s'aime,a deux enfants adultes qui ont fait des choix radicalement différents.
Le fils, qui vit à Boston,conformiste, cherche à faire de l'argent via un système qu'il ne remet pas en question.il est perclus de dettes, pour rembourser son prêt étudiant.
Il est en couple,sa compagne est enceinte.
La fille, Tigg, vive et lucide est la voix ici d'une génération qui remet en cause à la fois un système politique et une façon de vivre.
Nous la verrons évoluer dans sa vie comme dans sa relation avec sa mère.
Tout cela est d'une saisissante vérité, d'une sensibilité fine et lucide, je ne veux pas trop dévoiler l'histoire, mais elle est à la fois belle,utile, indispensable et nous encourage à voir notre époque avec un regard critique et créatif, avec amour et lucidité, et par dessus tout avec courage.
Un roman superbe, un immanquable de la rentrée littéraire 2020 et au delà.
Tanguy Duchene
Explorateur de la rentrée 2020
Roman étrange mais oh combien passionnant.
Intrigue à double entrée à travers la découverte de deux mondes, l'un remontant à la fin du dix-neuvième siècle habité de personnages ayant réellement existés et l'autre de figures romanesques de notre monde d'aujourd'hui.
Un point commun entre ces deux populations, elles ont logé ou logent dans la même maison dans un lieu curieux Vineland dans le New Jersey aux États-Unis.
Tout d'abord remontons à 1871. Vineland est créé par un utopiste Charles Landis qui souhaitait réunir en un lieu une communauté partageant des normes morales élevées et ayant la ferme volonté de développer du business. Pour Landis, tout s'expliquait par la lecture des Écritures. Par exemple, le peuplement de l'Australie après le déluge, très simple, Dieu à créé un train de nuages blancs. Les opposants éliminés comme un pauvre journaliste local. Un procès? Bien sûr. Déclaré "non coupable pour folie temporaire".
Vivait dans cette communauté une " contestataire", une grande savante Mary Treat, amie de Charles Darwin. Femme de science, tout s'explique par la science. Non Dieu n'a pas créé un monde parfait, la Nature s'adapte, n'est ce pas mon cher Charles? Elle était également adepte du célèbre Rasoir de Guillaume Okkam, " Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple".
Basculons dans le monde d'aujourd'hui ou nous découvrons une famille en voie de décomposition dans un monde déboussolé. Un grand père lourdement handicapé subissant les effets de la mort de l'Obamacare, des parents universitaires se découvrant intermittents, un fils dont la femme se suicide à la naissance de son enfant, une fille adoptant le nouveau-né de son frère et rêvant de Cuba ou elle avait découvert l'amour et une société de pénurie qui pour effet de développer la créativité et en prime un " drôle de candidat" à la présidentielle. Un monde en perdition qui a perdu tous ses repères.
Un ouvrage qui comme le dit fort bien la quatrième de couverture "dresse un portrait saisissant de vérité" de l'Amérique d'hier et d'aujourd'hui.
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