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Deesses du parfum - et de la metamorphose.

Couverture du livre « Deesses du parfum - et de la metamorphose. » de Rieusset-Lemarie I. aux éditions Berg International
Résumé:

Ce livre est un voyage aux sources mythologiques d'Aphrodite, dans ce rivage de Chypre qui s'est avéré un creuset culturel privilégié entre Orient et Occident. Loin de l'image appauvrie d'une Déesse à la Beauté fatale ou de l'icône sirupeuse de la Vénus Botticellienne, Aphrodite s'y révèle une... Voir plus

Ce livre est un voyage aux sources mythologiques d'Aphrodite, dans ce rivage de Chypre qui s'est avéré un creuset culturel privilégié entre Orient et Occident. Loin de l'image appauvrie d'une Déesse à la Beauté fatale ou de l'icône sirupeuse de la Vénus Botticellienne, Aphrodite s'y révèle une déesse riche de tous les attributs qu'elle a hérités des cultures égyptiennes, mésopotamiennes et phéniciennes, sous les traits des figures de Hathor, Inanna, Ishtar et Astarté. Aphrodite s'y découvre à la fois une Déesse des parfums et une Déesse fondatrice et protectrice des cités, incarnant la puissance symbolique de la métamorphose.
Dans cette fonction de Déesse des parfums, Aphrodite hérite non seulement d'un des attributs de la déesse égyptienne Hathor (qui présidait aux rites d'animation de vie des défunts et des statues grâce au pouvoir de métamorphose des parfums) mais développe cette fonction à Chypre en relation avec son "amant-parfum" (selon la formule de M. Detienne) Adonis. Loin de l'Eros contemporain réduit à des fragments pornographiques, Aphrodite, redécouverte dans son syncrétisme culturel, nous ouvre les portes de l'Eros dans sa diversité (politique, érotique, sacrée) et dans sa dynamique de métamorphose. Des figures mésopotamiennes de Inanna et Ishtar, Aphrodite hérite la complexité symbolique d'un mythe qui associe aux bienfaits politiques de l'"Eros civilisateur" la puissance de résurrection de l'"Eros mystique" (qui mobilise celle des parfums). Si Eros triompe de Thanatos, dans ce mythe du "Retour des Enfers", c'est que la relation entre la Déesse de l'amour (Ishtar puis Aphrodite) et la Déesse du Royaume des morts (Ereshkigal puis Perséphone), loin d'être manichéenne, repose sur une complémentarité fondamentale dont dépend la puissance régénératrice de la métamorphose. Dans ce décentrement de notre regard occidental que permet l'exploration de ce syncrétisme culturel, se découvrent d'autres façons d'appréhender tant l'Eros, le Sacré, que le Politique.

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