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Décomposée

Couverture du livre « Décomposée » de Clementine Beauvais aux éditions L'iconoclaste
Résumé:

Dans son célèbre texte « Une charogne », Charles Baudelaire raconte avec une délectation morbide comment la vue d'un cadavre en putréfaction a pu l'émerveiller alors qu'il se promenait aux bras de sa muse, Jeanne Duval. Clémentine Beauvais, en un tour de force époustouflant, nous plonge au coeur... Voir plus

Dans son célèbre texte « Une charogne », Charles Baudelaire raconte avec une délectation morbide comment la vue d'un cadavre en putréfaction a pu l'émerveiller alors qu'il se promenait aux bras de sa muse, Jeanne Duval. Clémentine Beauvais, en un tour de force époustouflant, nous plonge au coeur de l'histoire de cette femme, Grâce, avant qu'elle ne devienne cette charogne. Elle l'imagine tour à tour prostituée, couturière, chirurgienne, avorteuse et tueuse en série.
Ce court roman en vers libres, d'une grande modernité, transforme notre regard et nos a priori sur la déchéance féminine. Clémentine Beauvais s'inscrit dans le sillage des autrices qui redonnent leur voix à toutes ces femmes que l'Histoire a piétinées.

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Avis (13)

  • Un petit texte tout en originalité, un roman en vers.
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    Une revisite du poème « Une charogne » de Baudelaire qui m’a vraiment intriguée, le roman se lit d’une traite, à peine plus d’une centaine de pages. Les femmes ici sont mises à l’honneur par les deux personnages Grâce et Jeanne (muse de...
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    Un petit texte tout en originalité, un roman en vers.
    .
    Une revisite du poème « Une charogne » de Baudelaire qui m’a vraiment intriguée, le roman se lit d’une traite, à peine plus d’une centaine de pages. Les femmes ici sont mises à l’honneur par les deux personnages Grâce et Jeanne (muse de Baudelaire).
    .
    Un texte qui déstabilise, vers lequel je n’aurais sans doute pas été sans les @68premieresfois mais une jolie découverte, qui nous sort des sentiers battus ! Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’autrice sait manier la langue et les mots.

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  • Roman écrit en vers libres qui nous raconte le destin de Grâce, femme avant-gardiste avant l'heure qui aide les femmes qui ont subi la violence et/ou la lâcheté des hommes.

    Grâce, la bien nommée, qui a force d'être appelée pour soulager les femmes qui se retrouvent en situation délicate,...
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    Roman écrit en vers libres qui nous raconte le destin de Grâce, femme avant-gardiste avant l'heure qui aide les femmes qui ont subi la violence et/ou la lâcheté des hommes.

    Grâce, la bien nommée, qui a force d'être appelée pour soulager les femmes qui se retrouvent en situation délicate, décide d'inverser la situation.

    J'ai beaucoup aimé ce roman pour sa douceur d'écriture qui contraste avec le sujet traité qui lui est plutôt difficile, violent. La façon dont l'héroïne parle des femmes en fait une féministe avant l'heure. La relation qu'elle entretient avec toutes les femmes à qui elle vient en aide est très forte, très dense. On n'a qu'une envie la soutenir, se battre à ses côtés. Néanmoins, si on peut excuser l'extrémisme qui la touche, on ne peut cautionner ce qu'elle en fera.

    Un très grand merci pour cette belle découverte proposée dans le cadre des 68 premières fois.

    https://quandsylit.over-blog.com/2022/07/decomposee-clementine-beauvais.html

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  • Sélection 68 première fois
    Un OLNI, que ce texte qui nous entraîne à travers des vers libres dans la charogne du poème de Baudelaire : souvenir scolaire de la lecture des fleurs du mal et d'une lecture récente orchestrée par Jean Teulé, lors d'un salon du livre. Et d'ailleurs j'ai ressorti mon...
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    Sélection 68 première fois
    Un OLNI, que ce texte qui nous entraîne à travers des vers libres dans la charogne du poème de Baudelaire : souvenir scolaire de la lecture des fleurs du mal et d'une lecture récente orchestrée par Jean Teulé, lors d'un salon du livre. Et d'ailleurs j'ai ressorti mon exemplaire des poèmes de Charles Baudelaire.
    Clémentine Beauvais va nous parler de trois personnages Grâce, étrange femme qui connaît bien ses soeurs et qui manipule les aiguilles et pas que pour faire de la couture ; Jeanne Duval la muse de Baudelaire qui avec lui à croiser sur un chemin une charogne et elle a peut-être aussi connu Grâce. Cette charogne est-elle un animal ou un humain, une femme ? Et de Baudelaire et son dialogue avec sa muse ! Ce texte en vers libre se lit à voix haute, l'auteure nous entraîne sur les bords de chemin, dans les rues de Paris, dans les cuisines, dans les chambres, dans les dialogues de Jeanne et Baudelaire. C'est surtout un texte qui parle très bien de la condition des femmes, de la sororité.
    Décidément, des lectures en vers libres qui nous entrainent dans des lectures particulières, intéressantes. Je vous conseille celui de Bérangére Cornut « Elise sur le chemin ».

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  • Court roman en vers libres dans lequel Jeanne la muse du poète lui raconte l’histoire de Grâce cadavre au bord du chemin. Il s’inspire de « La charogne » poème de Beaudelaire. Roman éblouïssant.

    Court roman en vers libres dans lequel Jeanne la muse du poète lui raconte l’histoire de Grâce cadavre au bord du chemin. Il s’inspire de « La charogne » poème de Beaudelaire. Roman éblouïssant.

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  • Tout part d’un poème de Charles Baudelaire dans Les Fleurs du mal : « Une charogne ».
    « Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
    Ce beau matin d’été si doux :
    Au détour d’un sentier une charogne infâme
    Sur un lit semé de cailloux,

    Les jambes en l’air, comme une femme...
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    Tout part d’un poème de Charles Baudelaire dans Les Fleurs du mal : « Une charogne ».
    « Rappelez-vous l’objet que nous vîmes, mon âme,
    Ce beau matin d’été si doux :
    Au détour d’un sentier une charogne infâme
    Sur un lit semé de cailloux,

    Les jambes en l’air, comme une femme lubrique,
    Brûlante et suant les poisons,
    Ouvrait d’une façon nonchalante et cynique
    Son ventre plein d’exhalaisons. »

    Clémentine Beauvais imagine ce qu’est ou plutôt ce qu’était cette charogne et lui donne vie à travers la voix de Jeanne, la muse de Charles Baudelaire. Elle fait des allers-retours dans le temps, ente 1821 et 1855. Un texte multiforme fait de dialogues, poèmes, prose dans lequel je me suis laissée entrainer.
    Jeanne imagine la vie de cette femme faiseuse d’ange puis meurtrière. Touchée par la vie de ces femmes qu’elle avorte, elle ne supporte pas de les voir abandonnées par les hommes qui les ont mises enceintes. Ils n’ont aucun scrupule et ont tous les droits pour assouvir leur désir.

    Clémentine Beauvais est plus connue en littérature jeunesse. Je suis ravie de la voir côté littérature adulte. Ce roman engagé et original fait partie de la sélection des 68 premières fois.

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  • Quelle belle et jubilatoire découverte ce roman en vers libres qui revisite avec un talent immense et une inventivité audacieuse le poème de Charles Baudelaire, Une charogne (Les Fleurs du mal).

    J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire féministe et engagée, une histoire de...
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    Quelle belle et jubilatoire découverte ce roman en vers libres qui revisite avec un talent immense et une inventivité audacieuse le poème de Charles Baudelaire, Une charogne (Les Fleurs du mal).

    J'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette histoire féministe et engagée, une histoire de sororité que l'autrice imagine pour la vie de cette morte, abandonnée sur un chemin où la trouvèrent Charles Baudelaire en promenade avec sa muse Jeanne Duval.

    C'est Grâce, le prénom qu'elle lui a donné, qui raconte ce qu'a été sa vie en différents lieux et moments entre lesquels se glissent des bribes de dialogue entre le poète et sa muse.
    Grâce sera tour à tour prostituée, couturière, chirurgienne, faiseuse d'anges puis tueuse en série pour venger sa petite sœur et ses amies qui étaient comme des sœurs. Parce que ces femmes ont toujours été victimes du désir des hommes, de leur violence et de leurs abandons une fois leurs instincts repus...
    C'est Jeanne qui termine l'histoire en racontant la mort de Grâce, que celle-ci peine à exprimer.
    "Oh, Jeanne, tu le sais dans ton ventre, que j'ai été tuée. Tu le sais comme le savent les femmes
    qui regardent d'autres femmes et savent. Comme je savais devant la petite domestique que ta console n'était pas un accident."

    [C'est la première fois que j'avais entre les mains un ouvrage de la collection L'Iconopop des éditions L'Iconoclaste . "Juste des mots sans tabou à déguster, à crier, à partager. Partout et surtout pas dans les sages cercles d’initiés."
    "Plus que de poésie, il y est question d’une parole qui vibre, qu’on lit et qui se vit à la scène, dans la rue, dans un pré, sur la toile... qu’importe ! "
    Je suis conquise ... Moi qui vient tout doucement à la poésie contemporaine, c'est un nouveau pas de franchi. Merci les 68 !

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  • Lu dans le cadre des 68 premières fois
    Harold Cobert en 2019 a pris le paris culotté de continuer l'histoire inventée par Maupassant et ce fut une réussite.
    Clémentine Beauvais a elle décidé de retracer la vie de la fameuse charogne de Baudelaire.
    Une vie de femme forte, debout, malgré la...
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    Lu dans le cadre des 68 premières fois
    Harold Cobert en 2019 a pris le paris culotté de continuer l'histoire inventée par Maupassant et ce fut une réussite.
    Clémentine Beauvais a elle décidé de retracer la vie de la fameuse charogne de Baudelaire.
    Une vie de femme forte, debout, malgré la difficulté de la vie du XIXe siècle qui ne renonce pas à ce qu'elle croit juste.
    La forme choisie est tout aussi originale que l'idée de départ.
    Une véritable réussite poétique et forte.

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  • Grâce est morte. Son corps est offert au vent, aux insectes, et se décompose au détour d’un sentier. Sous le regard de Jeanne, qui se promène alors avec son amoureux, Grâce reprend vie. On devine quelle femme elle était, celle au grand cœur, une aiguille à la main, pour coudre et recoudre tout...
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    Grâce est morte. Son corps est offert au vent, aux insectes, et se décompose au détour d’un sentier. Sous le regard de Jeanne, qui se promène alors avec son amoureux, Grâce reprend vie. On devine quelle femme elle était, celle au grand cœur, une aiguille à la main, pour coudre et recoudre tout ce qui devait être réparé…

    Je ne suis pas très objective quand je lis Clémentine Beauvais. J’aime ses mots, son souffle, son univers. J’aime l’originalité de son écriture et le monde qu’elle nous offre à découvrir.

    Ici, dans Décomposée, Clémentine Beauvais écrit en vers libres. Et c’est une explosion des sens, une bouffée d’air frais, un mélange d’ombres et de lumières.
    Elle reprend le poème de Charles Beaudelaire, une charogne, et invente une vie à ce corps en décomposition. Grâce apparaît sous nos yeux, beauté cachée dans ses miettes de vie, étincelle de chaleur et de générosité. Grâce qui protège, qui guéri, qui écoute et qui soulage. Grâce dont le fardeau de la violence se libèrera dans la vengeance…

    Un immense merci aux 68 premières fois pour leur audace, pour leur ouverture sur un monde infini, pour le partage et la découverte. Merci pour ces quelques pages de bonheur pétillant…

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