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LA FIN D'UNE AVENTURE AUTOBIOGRAPHIQUE À LA PORTÉE UNIVERSELLE !Jung clôt ce voyage intérieur par l'évocation de ses années de jeunesse, étudiant à l'Institut Saint-Luc, amateur de jolies filles et de dessins. Il évoque aussi ce récent voyage en Corée effectué en 2011 pour le tournage de l'adaptation audiovisuelle de la série.Soulagement, sentiment d'appartenance retrouvé ou acculturation définitive ? Ses sentiments sont complexes et troublants. Et son récit toujours bourré d'humour et d'émotions.Démarche autobiographique peu commune entamée en 2007, Couleur de peau : miel a déjà reçu un accueil sans précédent tant le témoignage est authentique et universel.Le courrier des lecteurs demeure abondant et bouleversant. L'adaptation cinéma a été présentée depuis le Japon jusqu'aux Émirats arabes unis, du Canada à l'Australie, et maintes fois récompensées.Jung a touché un point auquel nous sommes tous sensibles : nos racines. Savoir les situer, sur cette terre de mondialisation et de revendications nationalistes est peut-être une nécessité.
C'est avec un grand plaisir que j'ai retrouvé Jung dans ce nouvel opus. Cette fois le voilà parti à la découverte de son pays d'origine.
On le sent plus apaisé, plus mur mais avec encore beaucoup de questionnements et cette colère contre le gouvernement qui a laissé tellement faire, blessant enfants et mères.
Les illustrations sont toujours aussi douces et fortes à la fois.
Troisième partie de l'autobiographie dessinée de Jung. Ce volume consacré au retour aux sources est probablement moins amusant que les deux premiers (l'adoption, l'enfance et l'adolescence) plus cocasses avec leurs situations décalées. Ce décalage est généré par les chocs successifs entre les deux cultures, les deux couleurs de peaux, les enfants dans la famille d'adoption. Ici, rien de cela mais plutôt la prise de conscience qu'un humain adopté par une famille lointaine, sur dossier de présentation (comme sur catalogue) peut devenir un éternel déraciné, s'il ne réagit pas. Ce volume est également beaucoup plus esthétisant avec des pages "noires" qui m'ont évoqué les lithographies d'Odilon Redon ou les photographies de Dirk Braeckman, un autre Belge. L'irruption de la couleur clôt le dernier chapitre pour une évocation de la richesse d'une vie... Je me suis surpris à retrouver une même réflexion sur le temps qui passe, sur les moments d'une vie, chez Jiro Taniguchi, l'auteur de "Quartier lointain".
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