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LE NOUVEAU LIVRE DE BARBARA ABEL, UN THRILLER PSYCHOLOGIQUE NOIR :
COMME SI DE RIEN N'ÉTAIT, UN THRILLER FAMILIAL :
Dans l'existence d'Adèle, chaque chose est à sa place, toujours. Elle règne sur sa vie, parlemente avec le destin, orchestre le hasard qu'elle a appris à dompter mais qui - elle ne le sait pas encore -, est sur le point de lui exploser au visage.
À la sortie du cours de musique de son fils, elle rencontre le nouveau professeur de solfège, Hugues Lionel. Leurs regards se croisent. Lui, semble troublé et dit la reconnaître. Qui est cet homme, et pourquoi l'appelle-t-il Marie ?
Contrairement à Adèle, chez Hugues rien n'est sous contrôle, et le retour de cette femme qu'il pensait ne jamais revoir pourrait être le cadeau de la vie qu'il attendait depuis si longtemps. Quand bien même cette dernière prétend ne pas le connaître...
On peut tous se rassurer par de petits arrangements avec la vie, avec les erreurs du passé, avec ce que l'on n'aurait jamais dû voir ni même entendre. Mais peut-on indéfiniment faire comme si de rien n'était ?
Barbara Abel, considérée comme la reine du thriller psychologique, n'a pas son pareil pour faire basculer les vies ordinaires de ses personnages dans les pires cauchemars. Avec un naturel implacable, elle joue avec les petits secrets et les failles de tout un chacun. Attention, dans son prochain roman, elle pourrait bien raconter votre histoire...
L’élégante Avenue des Marmousets est en ébullition, l’horreur s’est invitée dans ce quartier chic, calme et jusqu’alors préservé. La maison des Moreau focalise la curiosité morbide du voisinage. C’est là que Madame Moreau a été retrouvée baignant dans son sang, le visage en bouillie avec à ses côtés un galet en forme de noix de coco sur lequel la main d’un enfant y avait peint un monstre aux dents pointues recouvertes de sang.
Le premier chapitre, tel un prologue démarre ce thriller assez ombre qui aborde les sujets de la paternité, de l’emprise conjugale et des secrets de famille qui nourrissent les monstres intérieurs.
Alors qu’Adèle Moreau récupère son fils Lucas ,elle fait la connaissance de son nouveau professeur de solfège Hugues Lionel. Elle ne semble pas le reconnaitre tandis que lui se rappelle immédiatement leur rencontre quelques neuf ans plus tôt, mais pourquoi l’appelle-t-il donc Marie ? Adèle semble perturbée par son insistance et tente de le tenir à l’écart de sa famille.
Barbara Abel nous livre ici un thriller psychologique qui commence tout tranquillement pour accélérer au fil des chapitres. On croit avoir tout compris dés le début mais il n’en est rien. Les personnages sont beaucoup plus complexes qu’il n’y parait et l’autrice, comme à son habitude, avec une grande maitrise, nous balade gentiment et nous conduit doucement par la main vers l’horreur absolue, comme si de rien n’était..
Quand on commence un livre de Barbara Abel on sait à quoi s’attendre mais elle réussit toujours à nous surprendre par son géni machiavélique sans cesse renouvelé.
Surprenant et angoissant mais surtout révélateur de tout ce que les comportements humains en situation anormale peuvent créer.
Pour mon premier Barbara Abel j’ai été servie. Servie en étonnement, en questionnement, mais aussi en parfaite description d’acteurs se retrouvant en situation particulière.
L’autrice n’a pas lésiné sur les coups de canif pour sculpter ses personnages. Elle leur donne à chacun des caractéristiques différentes tout en étant aussi stupéfiants les uns que les autres. Dans la peinture des uns et des autres, beaucoup d’entre nous pourraient se reconnaitre ou du moins, quelques secondes de temps, penser qu’ils pourraient eux aussi agir de la sorte. Adèle, Lise, Claire, Dominique, Louis, Lucas, Bertrand, Hugues, tous ces gens ordinaires et bien sous tout rapport, pourraient au mieux être nos voisins, au pire être nous.
Chaque situation est épiée, scrutée par Barbara Abel de telle manière à mettre les personnages en scène, créer l’intrigue qui porte le lecteur de bout en bout. Elle est méticuleuse dans ses descriptions et mérite que l’on dise de son thriller qu’il est fort, généreux en rebondissements et qu’il porte le lecteur. Après l’une ou l’autre longueur dans la première partie, on a droit à un dernier tiers de livre où l’autrice passe la cinquième vitesse ; et là on ne peut plus s’arrêter.
L’histoire de la famille Moreau je ne vais pas la dévoiler, ce serait dommage pour le futur lecteur d’avoir connaissance des premières situations. Ça commence « Comme si de rien n’était » et rie rebondissement en rebondissement on retrouve ce « Comme si de rien n’était ». Les choses remontent à la surface, les démons montrent le bout de leur nez et il faut les affronter.
L’écriture est fluide, rien à redire. La structure de l’énigme se tient, là encore rien à redire. Bref, ce thriller que je qualifierais de domestique (terme non péjoratif dans ce cas en ce qui concerne le choix de ce mot), a été un très bon moment de lecture. Je préconise de le lire d’une traite pour en profiter un max.
Citations :
« Papa, je m’adresse à toi pour a dernière fois. Ou peut-être est-ce la première. Comment savoir ? Tu es parti au moment où j’avais le plus besoin de toi, pour te connaître d’abord, te comprendre ensuite. Mais peut-être est-ce parce que tu es parti que j’ai tant besoin de te connaître et de te comprendre. Les grandes questions se posent à moi, qui définissent notre vision du mondait nous imposent des choix. Les miens sont difficiles , presque impossibles….On m’a menti. Tu (le père) es double, et j’ignore tout de ce deuxième père…. Puisque vous êtes deux, je vais m’adresser à chacun…. Dès aujourd’hui, et jusqu’à la fin de mes jours, je vais m’employer à t’oublier, te renvoyer au néant dont tu n’aurais jamais dû sortir. Adieu papa. »
J'ai lu tous les romans de Barbara Abel, je commence donc à deviner un peu comment ils vont évoluer, ce qui gâche un peu la surprise.
Mais j'apprécie toujours autant chez cet auteur les chapitres courts, les rebondissements, son don pour entrer dans la tête des gens et impliquer le lecteur comme s'il y était.
Je recommande donc à tous ceux qui ne l'ont pas encore fait d'essayer ses romans, à choisir en fonction de ses goûts selon les histoires.
Jeune professeur de musique, Hugues reconnaît dans la mère d’un élève une aventure d’un soir, il y a quelques années. Bien qu’elle ne semble pas le reconnaître, lui n’a aucun doute : elle disait s’appeler Marie et cela est arrivé il y a 8 ans environ. Mais le choc le plus grand est à venir, le petit Lucas ressemble à s’y méprendre au père de Hugues ! Pour le jeune homme, sa probable et soudaine paternité tourne à l’obsession et elle menace de faire exploser la famille du garçonnet. Personne ne pourra sortir indemne d’une telle déflagration.
Je n’ai jamais été déçu par Barbara Abel, une auteure qui n’a pas son pareil pour mettre en scène de gens ordinaires plongés subitement dans le drame irrationnel. Elle nous propose ici un roman de 60 chapitres, finalement assez court, rapide et facile à lire. Il y a d’un côté Hugues, sa solitude, son père atteint de démence qu’il croyait connaître (et sur lequel il va en découvrir de belles!), son amie Linda handicapée moteur. Hugues est un jeune homme un peu en marge, un peu bohème et rêveur, solitaire et très légèrement décalé. Cette paternité soudaine lui fait un peu perdre le sens commun, il devient avec le petit Lucas intrusifs, maladroit, il le met mal à l’aise et lui avec nous. De l’autre côté, il y a la famille Moreau, qui en apparence a tout d’une famille épanouie (parents aimant, jolie maison, enfant adorable) mais qui cache sous le vernis quelque chose de déséquilibré. La relation entre Adèle (qui ne s’appelle pas Marie en réalité) et son mari Bastien est faite de dépendance, de soumission et rapport de force, le petit Lucas semble par moment absent, par moment tourmenté par des bouffées de colères. En réalité, si Hugues nous met mal à l’aise, la famille Moreau aussi, mais de manière différente, plus inquiétante. Le roman commence par un prologue qui, on le comprend immédiatement, est un flash forward. Le livre se clôture quasiment par le même chapitre, à deux trois détails (cruciaux) près. Ce prologue malin nous met sous pression, on sait comment les choses vont évoluer, mais on comprend tard (très tard même) comment cela sera rendu possible. C’est un roman astucieux, bien construit et agréable à lire, qui ne va pas révolutionner le genre du roman noir mais qui s’inscrit bien dans la bibliographie de cette auteure talentueuse. C’est toujours par la complexité psychologique de ses personnages que Barbara Abel se distingue, et ici c’est particulièrement vrai pour le couple Moreau et le petit Lucas. Dans le monde de Barbara Abel, victimes et bourreaux se confondent dans des personnages bien croqués, qui ne laissent jamais indifférents. Sans que « Comme si de rien n’était » n’atteignent les sommets de tension de son roman le plus fort (« Derrière la Haine »), elle nous offre un roman noir, très noir, qui dynamite la cellule familiale et l’éparpille façon puzzle.
Barbara Abel est incontestablement la reine du thriller psychologique, elle a le don de raconter la vie de gens ordinaires comme vous et moi, nos voisins peut-être à qui il arrive des choses extraordinaires. Celui-ci n'échappera pas à ses habitudes.
Dès la première page, le décor est planté, un drame, une mort violente dans une maison de banlieue cossue. On va remonter le temps, découvrir qui habite là, faire connaissance avec les personnages et tout de suite se prendre au jeu pour démasquer le coupable.
Adèle, architecte d'intérieur est mariée à Bertrand Moreau. Ils ont un fils de 8 ans Lucas, un petit garçon taciturne, qui semble souvent délié de ses émotions. Un jour, Adèle va croiser Hugues Lionel, le professeur de solfège de Lucas. Leurs regards vont se croiser, il est troublé, il croit reconnaître Marie. Mais pourquoi cette femme lui fait penser à Marie, qui est-elle ?
Commence alors un roman choral où chacun va s'exprimer dans de courts chapitres donnant le rythme de lecture. Les pages tournent très vite. Barbara Abel décortique finement, dissèque la psychologie des personnages, c'est sa marque de fabrique.
Adèle et Bertrand, un couple aimant à priori, mais qui n'est pas vierge de disputes parfois assez violentes. Lucas qui est dans sa bulle, observateur, ne montrant pas ses émotions. Hugues en charge d'un père atteint d'Alzheimer, père dont il ignore beaucoup.
Petit à petit des éléments nous parviennent, la tension monte, les fils se nouent et se dénouent jusqu'au twist final qui désarçonne. Encore une marque de fabrique de notre reine du polar.
L'écriture est fluide, agréable, percutante. Tous les ingrédients pour passer un bon moment.
Ma note : 8.5/10
https://nathavh49.blogspot.com/2024/07/comme-si-de-rien-netait-barbara-abel.html
Dans son dernier roman, Barbara Abel nous plonge avec brio dans les tréfonds d'une famille apparemment ordinaire. Ses thrillers sont toujours prenant émotionnellement et traitent de thèmes universels. Derrière les façades bien rangées se cachent en réalité des non-dits, des secrets inavoués et des blessures mal refermées. L'autrice excelle à disséquer avec finesse les relations familiales, mettant en lumière les failles et les fragilités de chacun des personnages. On ne peut que saluer son talent pour camper des protagonistes attachants et véridiques, dans lesquels chaque lecteur pourra se reconnaître un peu. Le récit s'articule autour de la figure centrale d' Adèle, une femme mariée et mère d'un petit garçon et qui semble avoir tout pour être heureuse. Pourtant, la rencontre avec Hugues, le professeur de solfège de son fils vient bouleverser son équilibre et la force à regarder en face les erreurs du passé.
À travers ce prisme intimiste, Barbara Abel aborde avec justesse des thèmes où chacun peut se reconnaître comme les secrets , les non-dits, la culpabilité, la famille et de beaux passages sur la maladie d’Alzheimer. Son écriture ciselée nous happe dès les premières pages pour ne plus nous lâcher. Un thriller psychologue qui nous emporte sur plusieurs générations pour mieux comprendre l'effet délétère de certains secrets de famille. L'autrice navigue avec aisance entre les différents points de vue, nous faisant saisir toute la complexité de la vie des protagonistes. On ne peut que s'attacher à ces antihéros imparfaits et qui ont tous quelque chose à cacher, mais par là même, tellement humains. Une écriture tout en retenue avec un démarrage plutôt lent mais qui peu à peu se densifie jusqu'au final aussi inattendu que ravageur. Une fois refermé, ce roman continue de résonner en nous, porté par des personnages qui nous hantent bien après la dernière page tournée.
http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/04/comme-si-de-rien-n-etait.html
Comme si de rien n’était est un très bon thriller psychologique comme je les aime.
Les apparences sont systématiquement trompeuses et tous les personnages ont quelque chose à cacher ou une part d’ombre. Très vite, on pense les avoir cerné puis, alors que l’intrigue avance, on se rend compte de son erreur. Leur psychologie est disséquée avec minutie, apportant beaucoup de noirceur à une famille qui semble en tout point idéale. La maison de rêve d’Adèle devient presque une prison tant l’ambiance est pesante, lourde et angoissante.
Avec sa plume toujours aussi fluide et addictive, Barbara Abel maîtrise parfaitement l’art de manipuler son lecteur. Le rythme assez lent n’empêche pas le suspense de monter crescendo, alors que l’on sent bien qu’un drame va arriver, jusqu’à un dénouement aussi noir, explosif que savoureux. Les multiples rebondissements, le suspense à couper au couteau ainsi que l’intrigue bien retorse rendent cette lecture hautement addictive.
Pour conclure, Barbara Abel nous offre un nouveau roman addictif qui se lit d’une traite. C’est toujours un plaisir d’entrer dans ses histoires et de me laisser mener en bateau.
Soyons chauvins, nous aussi les Belges ! Barbara Abel est une romancière belge, reine du thriller en général mais également du thriller psychologique. La suivant depuis plusieurs années, j’avais hâte de découvrir son dernier bouquin ! J’ai eu la chance de la rencontrer, en petit comité, un jour avant sa publication officielle et ainsi de parler de son nouvel opus.
Ici, on fait la connaissance d’Adèle et Bertrand, un couple bourgeois vivant dans une banlieue assez cossue en compagnie de leur fils, Lucas. Un jour, en allant chercher son fils au cours de solfège, elle rencontre son professeur, Hugues Lionel qui dit la connaître et la prénommer Marie. Adèle est certaine de ne pas le connaître tandis que lui prétend l’avoir déjà rencontrée….
De là commence une histoire sous haute tension, où le lecteur n’en mène pas large et veut à tout prix découvrir le lien qui unit ces deux personnes. J’ai vite été happée comme si – moi-même – je menais une enquête.
Il est très intéressant de voir comment Barbara Abel défie ses protagonistes, somme toute ordinaires, comme peuvent l’être nos amis ou nos voisins et ensuite, leur faire vivre un total cauchemar, dans lequel personne ne voudrait se trouver. C’est cette banalité de la vie, des gens, des situations qu’elle choisit de décortiquer dans ses livres, qui touchent d’autant plus les lecteurs et dont Barbara Abel a fait sa marque de fabrique qui fonctionne terriblement bien…
Ce livre est très travaillé sur la psychologie des protagonistes et j’ai vraiment apprécié l’écriture fluide et agréable si caractéristique de l’autrice. Elle ne manipule pas seulement ses personnages mais aussi ses lecteurs. Et ça, j’aime beaucoup !
Vous l’aurez donc compris ; je vous conseille vivement ce dernier livre de Barbara Abel : « Comme si de rien n’était ».
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