Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
?Ils sont frère et soeur. Quand l'histoire commence, ils ont dix-neuf et treize ans.
Cette histoire tient en quelques mots, ceux que la cadette, témoin malgré elle, prononce en tremblant : " Papa vient de tuer maman. " Passé la sidération, ces enfants brisés vont devoir se débrouiller avec le chagrin, la colère, la culpabilité. Et remonter le cours du temps pour tenter de comprendre la redoutable mécanique qui a conduit à cet acte.
Avec pudeur et sobriété, ce roman, inspiré de faits réels, raconte, au-delà d'un sujet de société, le long combat de deux victimes invisibles pour réapprendre à vivre.
Elle, Léa, a treize ans. Elle téléphone à son frère parce qu’elle vient d’assister à une scène que ne devraient jamais voir des enfants.
Son père qui tue sa femme
Un homme qui tue sa mère.
Orpheline à jamais de l’un comme de l’autre, car comment accepter de revoir celui qui était tout pour vous, celui qui vous accompagnait sur le chemin de la vie pour vous faire grandir et qui vient d’anéantir votre enfance, votre l’insouciance, votre avenir.
Comment peut-on se remettre d’avoir été témoin de l’assassinat de sa propre mère par son père.
Homme violent et possessif, pervers narcissique dissimulateur qui trompe bien son monde mais qui anéanti la volonté, les rêves, l’énergie de son épouse. Jusqu’à la mort.
C’est le grand frère qui prend ici la parole, lui qui n’était pas là au moment du drame
Parti de la maison depuis des années il ne connaît rien ou si peu du quotidien de sa mère et de sa sœur. Il sait cependant qu’il faut se méfier de ce père qui ne l’a jamais accepté tel qu’il est, futur danseur passionné par ce métier qu’il espère embrasser un jour jusqu’au plus haut.
C’est lui qui nous explique les jours d’après, la famille à la rue puisque pendant des mois des scellés vont les empêcher de revenir chez eux. Deux enfants pris en charge par un grand père anéanti.
Deux enfants qui doivent affronter le deuil, la solitude, la perte et la douleur. Le procès et leur avenir, dans les incertitudes et les difficultés que peuvent engendrer les stress post traumatiques.
J’ai aimé la façon dont Philippe Besson s’empare de ces faits pas si divers que ça, en se mettant pour une fois à la place des enfants, de ceux qui perdent tout par la folie du père, sa violence, son geste définitif et inacceptable, impardonnable. Orphelins d’une mère décédée et d’un père en prison, coupable à leur yeux comme aux yeux de la justice. Fort heureusement on n’entend plus parler de crime passionnel, de ces passions qui excusaient tout, la justice semble enfin avoir pris conscience de l’ampleur des violences.
Les femmes vont souvent signaler les violences auprès de la police, mais hélas elles ne sont entendues que lorsqu’elles sont mortes.
J’ai trouvé une grande justesse dans son évocation de la femme sous emprise qui perd toute sa substance aux côtés d’un homme violent, possessif. La façon dont il évoque son effacement, ses incertitudes, ses doutes, sa peur. Son sursaut de volonté le jour où enfin elle décide de quitter celui qui n’est finalement que son bourreau.
Et comment ceux qui voient ou entendent bien trop souvent ne veulent ni dire ni voir ni comprendre. Comment bien des drames pourraient être évités si seulement on osait dire, voir, parler, soutenir accompagner et aider.
https://domiclire.wordpress.com/2024/07/07/ceci-nest-pas-un-fait-divers-philippe-besson/
Le titre est l histoire d unfait réels ma attirer bien sur ,j attends avec impatience de le lire il fait partie de ma bibliothèque à découvrir
Philippe Besson est un magicien des mots
C'est un roman court et percutant
J'ai eu les larmes aux yeux tout au long du livre
Un fait divers qui est tout sauf un fait divers pour ces enfants et ce grand père
Un drame qui ôte une vie et en détruit trois autres
A lire en une fois
Ce livre est un livre choc. L'auteur aborde les violences conjugales à travers les victimes silencieuses que sont les enfants. L'auteur ne fais pas de détours, il aborde le sujet sans fioriture ce qui rend le roman encore plus poignant. C'est vraiment un livre que je recommande.
Ce livre traite un sujet sensible et douloureux de façon originale. La violence domestique et le féminicide ont été souvent dénoncés en littérature. Ici, ils le sont au travers du récit d’une adolescente et d’un jeune homme. Et ce sont les enfants de la victime. Ils sont aussi les enfants de l’assassin.
Leur sidération, leur impuissance, leur chagrin devant la perte de leur mère, le constat d’être les enfants d’un assassin, tout cela ainsi que la culpabilité qu’ils peuvent ressentir, tout cela est parfaitement évoqué par la plume de Philippe Besson.
Cela fait plusieurs années que le narrateur, dix-neuf ans, a quitté la Gironde et le domicile familial pour ses études à Paris, lorsqu’un coup de téléphone affolé de sa petite sœur Léa, treize ans, le foudroie en quelques mots soufflés d’une voix blanche : « Papa vient de tuer maman. » Alors qu’il accourt aussitôt sur place, l’atroce réalité lui explose au visage : dans la maison investie par les gendarmes, le corps sans vie de sa mère, lardé de dix-sept coups de couteau, gît sur le sol de la cuisine ; son père en fuite est recherché pour meurtre ; sa sœur, témoin de l’agression, s’est réfugiée dans un mutisme traumatisé.
Depuis le premier récit de Léa jusqu’à l’épreuve du procès, en passant par les obsèques, le calvaire des dépositions et la confrontation au père qu’ils culpabilisent de ne pas parvenir à haïr tout à fait, les deux adolescents ne sortent de la sidération que pour se retrouver perdus dans un enfer sans fond, les menant peu à peu, brisés, à l’effondrement psychique. Tout d’abord incapable de mesurer combien le traumatisme est en train de dévorer sa cadette repliée sur son silence et ses cauchemars, le jeune homme s’absorbe, entre mauvaise conscience et ressentiment, dans sa réminiscence des signes avant-coureurs de la tragédie, ceux que personne, et pas même lui, n’a su regarder en face.
Déni de l’entourage, omerta familiale, incurie policière – la victime s’était vue refuser un dépôt de plainte pour violence conjugale –, ont définitivement enfermé le couple dans une spirale mortifère, chaque velléité d’indépendance de l’épouse maltraitée accroissant la fureur et la violence d’un homme narcissique et dominateur, persuadé de son droit de possession. Même si longtemps considéré comme passionnel et bénéficiant de circonstances atténuantes, le féminicide est un « crime de propriétaire », qui dit beaucoup des mentalités patriarcales héritées d’une longue tradition de domination masculine.
Inspiré de faits réels, le récit coule avec sobriété, dans une concision simplement efficace qui n’évite pas les poncifs, mais adopte le point de vue inédit des enfants. Et même si l’on ne peut se défendre totalement d’un vague sentiment de creux, voire d’opportunisme sur un sujet à la mode, l’on ne reste pas indifférent à cette fratrie, expulsée de chez elle et soudain privée de tout repère, qui doit affronter, bientôt rattrapée par la culpabilité, le deuil d’une mère en même temps que la monstruosité d’un père. Un père qui n’a d’ailleurs pas perdu son autorité parentale...
Enfin, et peut-être surtout, ce fait divers qui n’en est pas un nous interpelle sur notre responsabilité collective, parfois de témoins trop volontiers sourds et muets, plus largement pour ce qui peut bien autoriser certains hommes à penser posséder un tel droit de propriété sur leurs femmes qu’il leur donne sur elles pouvoir de vie et de mort. « Nous ne devions pas juger seulement un fait divers, mais un fait social. Nous ne devions pas parler d’une dispute conjugale qui aurait mal tourné, mais bien de l’aboutissement d’un continuum de violence et de terreur. Nous ne devions pas parler d’un meurtre, mais de la volonté d’un homme d’affirmer son pouvoir, d’asseoir sa domination. Et de l’aveuglement de la société. Et de la peur de nommer. »
Il y a quelques semaines j'ai eu l'immense chance de recevoir un exemplaire dédicacé par l'auteur.
Je découvre ici une oeuvre difficile par sa thématique. Un drame familiale relatant un féminicide par la voix narratif du fils qui doit faire face avec sa soeur de la mort de leur mère.
Philippe Besson à une plume intime, pudique, délicate et sensible, il ne fait aucun effet de style, les mots sont justes et humain. Un travail psychologique autant sur le père violent, pervers, jaloux et narcissique que pour les victimes visible et invisible.
Comment se reconstruire après de telle événements ? Comment ce drame aurez pu être éviter ? Sommes nous responsable ? Peut on retrouver un sens à notre existence ?
Un roman sociétale à ne pas manquer, vibrant, percutant, bouleversant dont on ne ressort pas indemne qui parfois hante.
"On croit toujours que la mort de ses parents surviendra tardivement, calmement, et quand on aura eu le temps de s'y préparer. On redoute la maladie. On écarte l'hypothèse de l'accident par manque d'imagination, ou par superstition. On n'envisage jamais le meurtre. Jamais l'exécution. "
"Nous ne devions pas juger seulement un fait divers, mais un fait social. Nous ne devions pas parler d'une dispute conjugale qui aurait mal tourné, mais bien de l'aboutissement d'un continuum de violence et de terreur. Nous ne devions pas parler d'un meurtre, mais de la volonté d'un homme d'affirmer son pouvoir, d'asseoir sa domination. Et de l'aveuglement de la société. "
C’est court mais percutant
Tout est dit sur le feminicide : sa montée en puissance pour en arriver à l acte ultime et ses victimes collatérales
A lire !
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Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Une belle adaptation, réalisée par un duo espagnol, d'un des romans fondateurs de la science-fiction, accessible dès 12 ans.
Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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