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Salim est arrivé de Syrie tout seul. Orphelin, mineur isolé placé d'urgence, adolescent déboussolé.
Nicolas enseigne le français. Professeur, installé, pétri de bons sentiments.
Une demi-année scolaire.
Un compte à rebours particulier pour Salim.
Le récit percutant et perturbant de leur rencontre.
j'ai eu un peu de mal à rentrer dans l'histoire
Sociétal, contemporain, « Ce caillou dans ma chaussure ». « L’histoire de Salim » dénonce le rude de l’intégration pour les mineurs isolés. Silène Edgar se confond dans le jeu narratif. Elle (il) écrit jour après jour un pan de la vie de Salim, jeune collégien Syrien dans un village sans nom et universel. L’incipit : « Salim est un garçon de quatorze ans. » inaugure une trame précise, actuelle, solaire. Le narrateur est professeur de français et sera l’ombre de Salim (le prénom a été changé) et bien plus encore. Nous pénétrons à pas feutrés dans les arcades de l’Education Nationale. Dans ces diktats d’intégration pour ces jeunes exilés. Et là, le journal enfle de difficultés, de silences lourds sur les consciences. La carricature est d’acier, de peur, et d’aprioris. Le narrateur va être à l’instar du Petit Prince de Saint-Exupéry. Apprivoiser ce jeune adolescent meurtri par la violence, la disparition des siens et les images terribles qui heurtent sa mémoire. « Ce caillou dans ma chaussure » est le radeau de Géricault. Les vents contraires, la confiance enfouie sous les chapes conformistes. Ne pas craindre, ne pas déranger. Regarder Salim et voir un terroriste. Sourire à Salim et trop s’attacher à cet oisillon orphelin. Laisser partir l’enfant. Point noir dans un chemin labyrinthique. Ce récit bleu nuit est la somme de tous, face à ces enfants des écueils, des rochers ensanglantés. On ne sait pas son parcours, les visions d’horreurs qui lui ont creusé des rides sur le front. Ce récit appuie là où ça fait mal. Si lucide, que Salim est symbole. L’enfant incompris par sa famille d’accueil. En proie à sa religion qu’il désire de toutes ses forces pratiquer et que ses hôtes refoulent du pied. Racines emmêlées dans un vide abyssal. Combien de cailloux dans cette chaussure qui s’épuise des difficultés rencontrées devenue trop lourde pour résister aux affres ? Sans clichés, sans pathos, poser les faits sur le tableau noir. L’histoire de Salim est tragique. « Salim arrive en pleurs. -Qu’est-ce qui se passe ? -C’est monsieur H, je me suis disputé avec lui. -Mais pourquoi ? -A cause du Ramadan, il ne veut toujours pas que je le fasse. Et je n’ai rien mangé depuis hier. » Que va-t-il se passer ? « L’histoire de Salim » est un combat. Une épreuve annoncée par une douleur vive, évolutive, caillou dans la chaussure qui ne peut se rendre invisible. Parabole des luttes vaines. Cacher cet enfant oubliette. Murer sa mémoire. Laissez s’écrouler Salim sous les souffrances. Et ne pas prendre pour soi son bagage trop lourd sur ses épaules immenses d’incompréhension et de solitude. Ce récit n’est pas un conte, une légende ancestrale, c’est l’éclat d’une réalité fissurée par l’indifférence. Emouvant, tremblant, « Ce caillou dans ma chaussure. L’histoire de Salim » est publié par Les Editions Gephyre , également en lice pour le fabuleux Prix Hors Concours 2020.
Un court roman de 140 pages sur l'histoire d'un professeur de français qui va donner des cours de langue à un jeune syrien arrivé en France. Ce roman m'a beaucoup touchée car j'ai trouvé des points communs avec mon expérience personnelle à une époque. Il nous incite à penser autrement au problème des réfugiés, il aborde les préjugés courants rencontrés aujourd'hui, aux rejets de notre société.
Je remercie chaleureusement les éditions Géphyre pour l'envoi, en service presse, du roman : Ce caillou dans ma chaussure de Silène Edgar.
Je connais cette autrice pour ses romans jeunesse et j'étais curieuse de découvrir son nouveau roman pour adultes (mais il peut aussi être lu par les adolescents).
Ce caillou dans ma chaussure, c'est l'histoire d'un professeur de collège : Nicolas et d'un jeune réfugié : Salim. Ce dernier est syrien et il arrive en cours d'année dans un petit village français, dans une famille d'accueil et au collège où enseigne Nicolas. Celui-ci aime son métier, il a accepté sans réfléchir d'apprendre le français à ce jeune réfugié. Mineur, sans parents sur le territoire français, la vie est assez compliquée pour lui. Il ne parle pas un mot de français au début. Il ne s'entend pas avec le père de la famille d'accueil, il veut vivre sa religion comme il le souhaite. Mais Monsieur H. ne l'entend pas de cette oreille..
Peu à peu, Salim touche de plus en plus son professeur, au point de devenir comme un caillou dans sa chaussure...
Ce caillou dans ma chaussure est un court roman, poignant et très bien écrit. Silène Edgar a réussi à trouver le ton juste, ce qui n'est pas évident vu le thème abordé.
Nous avons tous des préjugés contre les réfugiés, même les professeurs qui s'en occupent et leur apprennent notre langue. Difficile de ne pas penser à tout ce que l'on entend sur la Syrie, sur les terroristes..
Nicolas est consciencieux, il a accepté sans réfléchir de s'occuper de ce jeune mineur mais il n'a pas pensé à ce que cela impliquait. Il ignorait que le sort de Salim lui tiendrait tant à cœur...
C'est un roman tout simple qui a su me toucher en plein cœur.
J'ai apprécié les personnages principaux, mais aussi le personnage du proviseur. Il n'a pas toujours le bon rôle toutefois lui aussi fait au mieux, avec ses moyens.
Je ne vais pas en dire plus, il est difficile de ne pas trop en dévoiler quand le roman fait moins de 100 pages.
Je vous recommande sans aucune hésitation ce très bon roman, qui mérite un énorme cinq étoiles.
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