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Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la « tyrannie du look » affirme aujourd'hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du « complexe mode-beauté » travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d'autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu'il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d'une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
Merci !
Beauté fatale est désormais clairement un classique de la littérature féministe française. Quand on survole les thèmes abordés dans Beauté fatale, on se dit que c'est du vu et du revu mais quelle erreur. Mona Chollet traite ces sujets d'une manière inédite et nous mène à une longue réflexion sur le traitement du corps des femmes dans la société. Les thèmes tels que la publicité, le mannequinat, les séries ou encore la presse féminine nous semblent beaucoup plus complexes après avoir lu Beauté fatale. De fait, j'ai eu besoin de faire une pause entre chaque chapitre afin de méditer un peu sur ce que j'avais lu. Tout le monde devrait lire Beauté fatale, les femmes s'en porteraient mieux.
Dans cet essai, Mona Chollet nous raconte l'asservissement volontaire des femmes soumises aux diktats de la mode, des représentations sociales et autres cultes de la minceur / maigreur.
Elle évoque ces soutien-gorge rembourrés pour fillettes, ces concours de mini miss perçus comme la clé qui les aidera - lus tard - à décrocher un job car elle connaîtront tous les codes , ces tournages en plein désert, sans qu'aucun point de restauration ne soit prévu : pas grave : personne ne mange ! ....
Au travers de l'étude de magazines : Marie-Claire, Elle, Vogue, Mona Chollet décortique les relations entretenues par la presse féminine avec le complexe des industries du luxe et des cosmétiques.
Elle analyse l'emprise insidieuse que cette presse exerce sur son lectorat avec la complicité de journalistes prescriptrices et lanceuses de tendances.
Edifiant !
Je me suis amusée à lire que Karl Lagerfeld avait été débouté par la Justice alors qu'il s'était estimé floué par H&M qui avait osé décliner dans toutes les tailles la collection de vêtements qu'il avait dessinée pour ce distributeur !
Suite à cette lecture, je me demande si les magazines de mode (composés à plus de 60 % de pages de pub) ne devraient pas être diffusés qu'auprès de publics avertis qui ne s'endetteront pas pour un parfum, une crème de perlinpinpin, un sac - un it-bag - ou des vêtements ...
et pour quoi pas les doter d'une couverture unie et banalisée portant la mention "peut nuire gravement à la santé (et à vos comptes bancaires)" .. .
Un incontournable pour les marketeurs et les passionnés des phénomènes de consommation et de... manipulation... Quand l'image et le matériel prennent le dessus sur l'identité...
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