« Pendant qu’on rêve d’une autre vie, la vraie vie passe… »
Béatrice prend chaque jour le train pour se rendre au travail. Dans la cohue de la gare, un sac à main rouge attire son attention. Jour après jour, à chaque passage dans la gare, il semble l'attendre. Succombant à sa curiosité dévorante, Béatrice, en emportant l'objet chez elle, ouvre les portes d'un monde nouveau...
« Pendant qu’on rêve d’une autre vie, la vraie vie passe… »
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Une Parisienne entre deux mondes
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https://www.aikadeliredelire.com/2023/07/lu-et-approuve-beatrice-de-joris-mertens.html?spref=pi
Pour ma part,
J'ai découvert cet album après avoir été surprise et éblouie par Nettoyage à sec. Autrement dit, l'œuvre de Joris Mertens m'est parvenue dans l'ordre antéchronologique.
Malgré ce couac de mon fait, j'ai reconnu la patte de l'auteur dès le début : son style graphique aux dessins élégants, foisonnants et esquissés avec des couleurs tantôt contrastées, tantôt monochromes à l'exception du rouge cramoisi qui ressort comme un élément clé du récit.
Très influencé par son expérience dans le cinéma et la télévision, l'auteur joue aussi sur les échelles de plans, les pleines pages et les zooms pour créer une narration visuelle dynamique et expressive.
Béatrice est une jeune femme qui s’ennuie dans sa vie monotone et qui se laisse séduire par un album de photos qui lui raconte une autre histoire, plus romantique et passionnante. En s’identifiant à la femme de l’album, elle bascule dans un monde imaginaire où elle revit les moments du couple, mais elle perd aussi le contact avec la réalité à s'oublier elle même, ce, au sens propre comme au figuré.
Le message de Béatrice de Joris Mertens peut être vu comme une réflexion sur le pouvoir des images et la tentation de vivre par procuration, de fuir le présent pour se réfugier dans le passé ( clin d'œil à nos rapports envers les réseaux sociaux, mais ça, c'est une autre histoire ).
Magistral, grandiose, comme à l'accoutumée avec Joris Mertens.
+ À lire et à relire tout simplement pour le plaisir d'être en contact avec un chef-d'œuvre.
- S'abstenir si l'absence de phylactères vous pose problème; détail que j'ai failli oublier de vous dire : l'album est entièrement muet.
Je ne sais comment débuter cette chronique si n'est par vous dire que cette lecture me laisse perplexe... Alors oui cet album muet est vraiment très beau. J'ai pris plaisir découvrir chaque planche et chaque case. Cette alternance de couleurs parfois chaudes, parfois froides et très justement utilisés pour résumé ce que vie Béatrice.
Mais voilà... j'ai l'impression d'avoir loupé quelque chose ... je ne suis jamais vraiment rentré dans ce récit. Je n'ai pas comme Béatrice était emporté par les événements..et cest frustrant car je ne saurai pas dire pourquoi... Cet album qui je pense ce veut empli d'émotions ne me les aura pas fait ressentir et ne maura pas permis de prendre le train en marche, dommage.
En bref vous l'aurez compris mon sentiment est mitigé. Malgre de très beaux graphismes, je nai pas était complètement conquis par cet album muet... je ressort même frustré
Béatrice, ça fait longtemps que je t’observe, de loin. Tu as l’air si seule. Tu déambules machinalement dans cette foule anonyme, dans le métro, je te reconnais vêtue chaque jour de ton imper rouge. Je joue parfois au client dans les Galeries La Brouette, je t’observe servir les clientes exigeantes. Je vois bien que tout ça t’ennuie. Je n’ai jamais osé t’adresser la parole… je respecte ton silence.
Un soir tu as ramassé un sac, rouge lui aussi, qui trainait contre un pilier du métro. Depuis tu n’es plus la même. Je t’imagine le soir dans ta chambre à la Amélie Poulain ouvrir ce sac et découvrir ce qui s’y cache… Des photos, je t’ai vue les regarder dans ce petit bistrot dimanche … C’est tout un nouveau monde qui s’ouvre à toi… Tu fonces alors dans la ville, tu cherches je ne sais quoi, je ne sais qui… Je t’ai aperçue entrer au Café Faust… Que s’est il passé après ? Nul ne le sait.
Ce que je sais, c’est que ces moments passés près de toi m’ont marqué, Béatrice.
Toi aussi, va à la rencontre de Béatrice, tu ne le regretteras pas.
J'ai aimé les dessins détaillés et colorés de cet album qui était en lice pour le 2e prix BD Lecteurs.com.
Un doux parfum de nostalgie et d'amour émane de cette BD dont le côté fantastique « voyage dans le temps » m'a séduit.
Une belle réussite. COUP DE CŒUR !
Béatrice travaille dans le rayon gants d'un grand magasin en 1972 dans une grande ville ressemblant beaucoup à Paris. Chaque jour, elle prend son train aux mêmes heures que la foule. Elle remarque un sac rouge oublié dans la rue et après quelques jours, le sac étant toujours là, elle s'en empare et y trouve un album photo.
Une histoire magnifique servie par des dessins que je trouve spendides; Pas de dialogues mais l'écrit est tout de même présent. Comme si un de nos sens était en veille afin d'aiguiser les autres, on remarque des détails auxquels personnellement je ne fais pas toujours attention (noms des rues, heures des horloges, noms des magasins... et bien sûr détails des personnages: lunettes, coiffures, taille des yeux...). Un très bel album de bandes dessinées. Une expérience de lecture originale!
Wahoou ! Quelle BD ! J'adore le style, le graphique, l'imagination que dégage cette histoire.
Histoire : Béatrice travaille dans un grand magasin que l'on pourrait comparer au Printemps, tous les jours elle prend le train, se fond dans la foule, travaille et rentre chez elle. Dans ce rythme quotidien, elle aperçoit un sac rouge. Elle passe tous les jours devant, cela l'intrigue et finalement sa curiosité l'emporte et elle le ramasse. Arrivée dans son appartement, elle découvre le contenu : un album photo. À travers cet album, elle découvre la vie d'un jeune couple. Elle décide alors de retrouver ces jeunes gens mais ... Et je vous laisse découvrir la suite !
Personnage : Tout tourne autour de Béatrice : sa vie monotone, son travail routinier. On la suit dans sa vie et cela nous donne l'impression d'avoir un rapport privilégié avec elle. J'aime beaucoup sa curiosité, sa solitude et le trait que lui a donné l'auteur.
Dessin : C'est un graphique très original et très beau. Je ne suis pas une spécialiste de la BD donc je ne pourrai pas nommer ce style, mais cela fait très old school et j'adore. On a à la fois des vignettes très chargées qui montrent la réalité de la société individualiste et des vignettes très épurées qui illustrent la solitude de Béatrice. On dirait presque que c'est un film, avec ses plans larges, ses zooms sur un élément bien précis. Autre fait que l'on peut remarquer, c'est la dominance du rouge. Toutes les vignettes nous donnent une impression de couleur "floue", "terne" mais dès qu'un objet est rouge, c'est vif et cela ressort, on ne voit plus que cela. On pourrait mettre ça en parallèle avec le film "La liste de Schindler", tout est en noir et blanc, sauf la petite fille avec son manteau rouge. Est-ce qu'ici le rouge a une signification particulière ? Autre que la relation avec le sac ? Je vous laisse le découvrir et vous faire votre propre opinion dessus.
Écriture : Et c'est là où le génie de la BD se trouve : il n'y a aucun dialogue. Quelques mots se placent comme des titres de chapitres, mais c'est tout. Tout le reste, c'est au lecteur à imaginer ce qu'il pourrait se dire. Ce qui fait que si on le lit plusieurs, on ne fera jamais la même histoire même si les actions, elles, ne changent pas. Je trouve ça très fort, car cela apporte une autre dimension à cette BD et un côté très poétique.
Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré cette BD, elle est très originale, elle laisse libre cours à l'imaginaire de chacun et sacré coup de crayon. Je vous la recommande sans hésiter !
Merci à lecteurs.com pour cet ouvrage !
Très belle BD, ce fut une belle découverte avec de beau dessin c’est d’ailleurs pour cela que je l’ai choisi.
Une petite histoire touchante et émouvante.
♥ COUP DE COEUR ♥
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Vie par procuration
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Je vais vous parler d'un petit bijou de dessin. Un scénariste/coloriste/dessinateur belge qui a travaillé pour le cinéma et la télévision et cela se voit dans son 1er album. Je ne peux que saluer son magnifique travail. Il a imaginé une histoire basée sur un album photo qu'il a trouvé dans un terrain en friche. Son parti pris de ne pas insérer de texte et plutôt de suggérer par le visuel est une riche idée. En tout cas, il a eu un énorme effet sur moi !
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La première double-page plante le décor : un milieu urbain (Paris fictive?) , gros plan sur un Grand Magasin grouillant de vie. Une lumière chaude rasante de fin d'après-midi. Deuxieme case: zoom avant, gros plan sur un détail: la foule qui se presse, une fin de journée ordinaire de travail. Tout est gris, excepté la tête d'une jeune femme colorisée en rouge. Bam! le dessinateur m'a ferré !
Nous allons suivre cette demoiselle dans sa triste et morne vie d'employée du grand magasin.
Aparté: elle ne vous rappelle pas Denise, la frêle héroine du Bonheur des Dames d'Emile Zola?
Et puis c'est également l'histoire d'un sac rouge abandonné le long d'un pilier de métro. Béatrice s'approprie son contenu. le fameux album-photo.
Telle Amélie Poulain (encore une référence à un film iconique tout en sépia), elle va partir à la quête d'une trace de ces deux amoureux de l'album.
Nous la suivons dans des quartiers méconnus (les années 70 je dirais, au vu des enseignes) telle une exploratrice urbaine.
Flash-back sur les années 30, ce couple heureux qui fréquente des lieux mythiques. Béatrice se surprend à rêver, à se mettre à la place de cette femme amoureuse....Et puis....
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Cette narration extrêmement visuelle est tout simplement surprenante et vivante (l'effet "caméra" est très bien exploité). Découpée comme une story-board, elle multiplie les champs, les effets d'optique, les juxtapositions de formats (photos, portraits, agrandissement de détails). La couleur rouge a une importance capitale (luxe, chaleur, l'amour). le monochrome est utilisé pour les flash-backs et apporte la touche nostalgique.
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J'ai vraiment été emportée par le mélo-dramatique de ce récit. L'épilogue est très réussi et conclut cette histoire d'amour, de solitude et de "vie par procuration". Faut-il laisser le passé au "passé" ou au contraire le fantasmer, l'embellir, le magnifier?
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Un album lumineux, élégant et émouvant. L'auteur nous en a mis "plein la vue" (à prendre au sens littéral, les images fourmillent de détails).
Romantique, fantastique, historique et social. Tout cela à la fois !
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