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Dans cet essai accessible et engagé, Théo Ribeton dresse pour la première fois un état des lieux social et culturel de la dynamique vegan. Alors que la bataille des arguments moraux et environnementaux est déjà gagnée depuis plus de quarante ans, les habitudes et traditions opposent pourtant une série d'obstacles invisibles aux contours flous. Pourquoi le monde est-il en train de devenir vegan ? Quel rapport entretenons-nous avec ce phénomène ? Quel impact sur notre gastronomie et notre culture ? Quel poids font peser les lobbies sur notre prise de conscience ? Qui sont les adversaires ? Comment les politiques s'en emparent-ils ? C'est avec la volonté de parler d'un monde qui hésite, en plein glissement de valeurs, que l'auteur analyse les manifestations d'un changement en profondeur dont il est essentiel de prendre la mesure.
Merci Masse Critique Babelio et les éditions Nova pour cette lecture.
Je vais commencer par féliciter cette maison d’éditions, car sans élever le prix du livre, elle nous offre un ouvrage remarquable par sa qualité d’édition extérieure et intérieure. Une police très agréable à lire sur un papier de grande qualité, c’est un fait suffisamment rare pour être souligné.
Ayn Rand, je la connaissais de nom mais je ne l’ai pas encore lu.
Alissa Zinovievna Rosenbaum, est née le 2 février 1905 à Saint Pétersbourg, dans une famille de la bourgeoisie juive.
En 1926, la famille quitte la Russie pour Los Angeles, afin de fuir les exactions anti-juives dont ils sont victimes.
Enfant solitaire, voire hautaine, petite, déjà elle se suffit à elle-même.
C’est ainsi qu’elle change de nom pour devenir Ayn Rand « Chaque individu s’appartient entièrement. »
De père travailleur acharné, mais assez taiseux et orgueilleux et de mère mondaine dénuée d’affection qui avec ses enfants comme en toute chose attendait un « retour sur investissement », voilà qui forge un caractère.
Dans la capitale du cinéma, elle va se démener pour trouver un job auprès de Cécil B. DeMille, mais comme a son habitude pas question de perdre son standing : « elle sait qui elle est et où est sa place, même si elle doit être à l’arrière-plan d’une scène de cinéma, elle n’est pas, elle n’est plus la pauvresse juive Alissa, mais bien la future patricienne des lettres Ayn Rand. »
Malgré les aléas de la vie et un orgueil démesuré, elle sait avancer et se retrousser les manches.
Si elle scotomise son entourage et voit dans la vie des caricatures d’humains qui la conduise à penser « qu’il y a des vies qui ne méritent pas d’être vécue » donc des êtres inutiles, elle poursuit sa route, sans vraiment comprendre pourquoi le succès n’est pas au rendez-vous de ses livres et de son génie. »
Elle met en application ce qu’elle écrit dans son journal : « Le secret de la vie : tu ne dois être rien d’autre que volonté. Sache ce que tu veux et fais-le. Sache ce que tu fais et pourquoi tu le fais à chaque minute de la journée. Toute volonté et tout contrôle. Envoie tout le reste se faire damner. »
Sa pensée philosophique va arriver à sa thèse politique dominante : « celle de la perception achevée du capitalisme, sous la condition d’un Etat minimal qui n’exercerait que les fonctions de protection intérieure (la police), de défense extérieure (l’armée) et de justice (pour garantir le respect des contrats librement consentis entre les particuliers). Le capitalisme est à ses yeux le seul système de production, de circulation et de consommation des biens adéquat à la nature humaine et à l’éthique de l’égoïsme. »
Elle va encore plus loin en prônant que « Un gouvernement qui s’en prend aux hommes d’affaires en les contraignant à l’impôt ou à pratiquer un salaire minimum va en fait au-delà de ses fonctions normales puisqu’il procède à une initiation de la force, dans la mesure où il exerce une coercition sur les entrepreneurs. »
Si Ayn Rand est quasi une inconnue en France, croyez-moi à la lecture du portrait tracé par Stéphane Legrand, vous comprendrez pourquoi Ayn Rand n’est pas morte et enterrée le 6 mars 1982 à New-York.
Il faut reconnaître à cette femme d’avoir été profondément fidèle à elle-même et ses convictions.
En terminant cet ouvrage, interrogez-vous : êtes-vous Objectiviste ?
Si personnellement cette philosophie me semble faire beaucoup de « déchets » en chemin, ce livre ne peut que nous inciter à lire ses livres : La grève, La vertu d’égoïsme, La source vive.
Une lecture qui ne peut qu’éclairer son lecteur sur ce qu’il se passe dans de nombreux pays.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 05 juillet 2018.
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