Accepté comme guerrier par la nation indienne des Natchez en 1725, René obtient, une nuit, que Chactas, son père adoptif, lui fasse le récit de ses aventures. Le vieux Sachem commence alors à lui conter comment, après avoir été jadis fait prisonnier d'une tribu, il fut sauvé par Atala et s'enfuit pour vivre avec elle une passion tragique. Les rôles s'inversent plus tard dans René, quand le jeune homme, devant Chactas et le père Souël, fait le récit de son existence marquée par le « dégoût de tout » - existence souvent proche de celle que le jeune Chateaubriand lui-même a vécue. Le Français René qui s'est fait sauvage constitue ainsi le pendant de l'Indien Chactas qui avait voyagé en France, et les deux oeuvres ne sont pas séparables. Chateaubriand avait en effet le projet de les intégrer dans le grand roman américain des Natchez, puis il décida de faire paraître Atala de manière séparée en 1801, avant de l'intégrer l'année suivante dans le Génie du christianisme en même temps que René dont « le vague des passions » fera l'emblème du mal du siècle.
Edition de Jean-Claude Berchet.
Citation page 113 : " Hélas ! J'étais seul sur la terre ! Une langueur secrète s'emparait de mon corps. ce dégoût de la vie que j'avais ressenti dès mon enfance revenait avec une force nouvelle. Bientôt mon cœur ne fournit plus d'aliment à ma pensée, et je ne m'apercevais de mon existence que par un profond sentiment d'ennui."
Un roman d'à peine d'une centaine de pages. Et qui pourtant cache une beauté poétique d'une jolie histoire d'amour indienne au temps du nouveau monde. L'histoire est belle mélangeant amour et religion, dans un décor poétique vu par les yeux de Chateaubriand.
Mais ma note reste faible pour la bonne raison que pour ma part cette constante religion explicite m'a dérangé. Même si c'est vrai que cela donne un petit charme au roman aussi.
Néanmoins je conseille ce joli roman à tout amateur de toutes sortes de poésies et de jolies histoires d'amours. D'ailleurs une de mes prochaines lectures c'est René (genre de suite ). Allez bonnes lectures à tous.
Non lu
On aime ou pas ces histoires d'amour qui se terminent toujours tragiquement, c'est là bien sur toute l'idiosyncrasie du romantisme allemand institué par des gens comme Goethe. Pour Atala, on voyage jusqu'en Amérique du nord, sur les berges du Mississippi en Louisianne; et pour René, il s'agit d'un jeune homme en proie à ce qu'on appelle le mal du siècle. Je pense que c'est une oeuvre mineure dans tout ce qu'a pu écrire Chateaubriand mais une oeuvre de qualité tout de même.
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