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«Si on n'aimait que les gens qui le méritent, la vie serait une distribution de prix très ennuyeuse.» Farah et ses parents ont trouvé refuge dans une communauté libertaire qui rassemble des gens fragiles, inadaptés au monde extérieur tel que le façonnent les nouvelles technologies, la mondialisation et les réseaux sociaux. Farah pense être une fille mais découvre qu'elle n'a pas tous les attributs attendus. Cependant elle s'épanouit dans ce drôle de paradis au milieu des arbres, des fleurs et des bêtes, observant les adultes mettre tant bien que mal en pratique leurs beaux principes : décroissance, anti-spécisme, naturisme, amour libre pour tous, y compris pour les disgraciés, les vieux, les malades... Mais cet Éden est établi à la frontière franco-italienne, dans une zone blanche sillonnée par les migrants : ses portes vont-elles s'ouvrir pour les accueillir ?
Arcadie - Emmanuelle Bayamack-Tam
En quête d’identité !
Arcadie, est un homme, un père spirituel pour un groupe qui vit au domaine de Liberty House, une communauté naturiste, électrosensibles, déments séniles et autres inadaptés qui réapprennent à vivre et jouir sans entraves. Arcadie est décrit comme un homme qui prêche la bonne parole et envers qui tous se retournent dans les difficultés de la vie de la communauté.
Farah, 14 ans, qui vit auprès de cette communauté depuis l’âge de 6 ans, va essayer de s’épanouir sexuellement auprès d’Arcadie qui a la cinquantaine. Il faut dire que le corps de Farah se développe anormalement et elle commence à se poser des questions et à en poser autour d’elle : ça veut dire quoi pour toi, être une femme ?
De même qu’elle commencera à s’intéresser à la littérature sur le sujet.
Si les cent cinquante premières pages m’ont laissé perplexe, les suivantes donnent au Prix du Livre Inter qui lui ont été attribuées en 2019 une tout autre profondeur.
L’écriture est amenée sur un sujet féminin du syndrome de Rokitanski notamment, et parle du sujet de l’amour, de la quête d’identité notamment transgenre qui casse un peu les fleurs bleues.
Un migrant vient donner une nouvelle impulsion à la lecture en fin de livre, dont je ne comprends pas l’intérêt, mais elle fait des références à des citations, des anecdotes d’autres romans modifiés dont je n’ai pas la référence. Je n’ai pu apprécier la profondeur de certains passages, mais c’est avec un goût pour la vie que se termine cette histoire d’une écriture révoltée et résistante à l’amour.
L’auteure est aussi connue sous le nom de Rebecca Lighieri dont j’avais beaucoup aimé « Il est des hommes qui se perdront toujours » qui aspire l’un comme l’autre une réflexion sur les sujets de ses écrits.
« Mais d’où tu sors ? De la planère Mars ? »
Je connaissais l’auteur par son autre nom de plume Rebecca Lighieri pour son livre Il est des hommes qui se perdront toujours, j’en avais apprécié la plume et le sujet.
Mais cette plongée en apnée dans son roman Arcadie (en ayant lu le sujet, je m’étais dit qu’il n’était peut-être pas pour moi) m’attendait sagement, et il m’a semblée judicieux de le lire puisque son nouveau roman La treizième heure est en lice pour le Prix Landerneau et que je fais partie du jury.
J’ai follement aimé être happé par la gouaille de Farah, adolescente vivant dans une communauté libertaire qui recueille tous les détraqués qui le souhaitent, les malades du monde moderne, ses parents sont arrivés là car la mère est électrosensible et doit vivre en zone blanche, le père est perturbé aussi, la grand-mère Kirsten 72 printemps veille au grain et cette vie lui convient car elle est lesbienne et naturiste.
Donc Farah qui a été ratée par ses parents, elle a une tête et un corps bizarre, et qui vit en toute liberté, est un être éveillé et totalement amoureuse « du gourou » de Liberty House, Arcady.
« Comment lui dire qu’avec la honte et l’affolement, l’excitation est le sentiment qui m’est le plus familier ? »
Devant les interrogations de celle-ci, Arcady va la conduire chez une gynécologue, elle apprendra qu’elle fait partie d’une autre communauté les « intersexués », ne pas oublier le I dans LGBTI - Qui appartient ou qui est relatif à la communauté homosexuelle, bisexuelle, transgenre ou intersexe.
Le lecteur va vivre, par le biais d’une écriture incisive, crue et poétique à la fois, la vie quotidienne de cette communauté.
Si Farah est différente, elle n’en cherche pas moins des réponses à ses questions existentielles : elle se cherche, interroge sa relation aux autres, leur indifférence à ce qu’elle devient, sa relation à son corps…
C’est un esprit qui se révèle bien structuré dans une réflexion intelligente, toute en finesse et bienveillance et elle nous entraine dans son sillage.
Elle nous interroge sur notre monde tel qu’il va et sur le sort des laissés- pour- compte, expression désuète qui s’utilisait pour les marchandises invendues. Mais notre monde ne traite-t-il pas les humains comme des pions donc des objets ?
Ce regard qui alterne entre tendresse, dureté, fragilité, humour et poésie, nous interroge jusqu’au point final.
Emmanuelle Bayamack-Tam nous fait perdre, tous nos repères, et ouvre nos regards sur un au-delà de l’apparence et bien plus encore.
Et, soudain, un intrus surnommé Vendredi, va bouleverser la donne, et l’auteur toujours avec habileté nous retourne, nous chamboule.
Le personnage de Farah tient ses promesses jusqu’au bout, et c’est un tour de force, pas une once de faiblesse dans cette aventure foisonnante et troublante jusqu’au vertige.
Si cette exploration des marges est transgressive elle est avant tout brillante d’intelligence pour nous interroger jusqu’à la moëlle.
Un grand livre.
©Chantal Lafon
https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2022/09/19/arcadie/
À six ans, Farah débarque avec ses parents dans une communauté libertaire du Sud-Est de la France : Bienvenue à Liberty House !
Loin de toute influence moderne et technologique, le père spirituel Arcady guide sa petite cour des miracles dans un giron de jouissance et d'amour. « Omnia vincit amor », « L'amour triomphe de tout » : le ton est donné.
Farah grandit dans sa thébaïde et jouis de la nature, dans ce qu'elle a de plus pure et de plus bucolique.
En quête d'identité, elle nage au milieu de ses compagnons de vies, parents immatures, illuminés, et autres abouliques pour enfin trouver qui elle est : une fille ? Un garçon ? Farah se le demande sans cesse, la faute à un corps disgracieux qui joue avec les frontières des deux genres autant qu'avec ses nerfs.
Puis vient l'âge de l'adolescence, temple des doutes et des bouleversements.
Après une visite chez la gynécologue avec Arcady, Farah apprend qu'elle est atteinte du syndrôme de Rokitansky. Elle pose un mot sur ce qu'elle est : « intersexuée ». Un corps qui n'en fait qu' à sa tête.
Rebelle guillerette, Farah mange, dors, baise au rythme de son nouveau moi et rejette toutes les injonctions sociales que le monde veut lui imposer.
L'amour, le désir ; l'image du corps ; sont les objets centraux de ce roman dans lequel se multiplient les emprunts littéraires et les clins d’œil aux plus grands. Les références à Flaubert, Rimbaud, Gauguin ou Baudelaire pleuvent et rendent au roman d'apprentissage ses lettres de noblesse.
Un livre très drôle, parfois cruel, qui questionne et qui trouble. Un hommage à l'enfance et à celles et ceux qui la quittent.
Liberty House est une "confrérie libertaire" située au sud de la France près de la frontière italienne. Une trentaine de membres tous marginaux vivent là à l'année.Liberty House est une sorte de paradis à la végétation luxuriante, un véritable havre de paix. Farah, 15 ans, nous raconte avce ses mots d'ado cette communauté hyppie fondée sur les principes de l’amour libre, du naturisme, du peace and lovisme. Arcadie est une sorte de gourou, que tous les membres vénèrent. C’est dans cet environnement proche de la secte que Farah découvre la vie... Thèmes abordés multiples, écriture crue... Roman un peu "malaisant"...
Arcadie... Rien que le titre de ce livre interroge... Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce livre est étrange, et même dérangeant ! Tout d'abord et surtout, il est très cru ! Vous trouverez du cul, du sexe et encore du cul à toutes les sauces et presque toutes les pages ! Je veux bien croire que le récit soit narré par une adolescente de 15 ans qui a les hormones en effervescence, mais tout de même, cela m'a paru trop et m'a déplu.
L'histoire se déroule dans une "secte" ou chacun est libre de s'aimer et de se balader nu s'il le souhaite. Le sexe est ainsi omniprésent et en devient naturel et bestial, car tout comme les animaux, il n'existe plus de retenue. On voit ainsi des enfants grandir au milieu de cet environnement. Cela semble avoir réussi à Farah, notre protagoniste, qui se rend en plus compte à son adolescence qu'elle souffre du syndrome de Rokitanski (née sans utérus et presque sans vagin) et qu'en plus de ça, elle est hermaphrodite ! Elle va peu à peu se transformer en garçon... A ce stade, cela devient un peu saugrenu mais, passons...
Les thèmes abordés sont pourtant intéressants : l'adolescence et la découverte de soi, la vie en communauté, le changement de genre, les migrants, la surconsommation... Mais tout ce sexe vient gâcher les messages véhiculés à mes yeux. Trop c'est trop ! Quel dommage... Alors c'est vrai, si le but était de déranger, avec moi cela a réussi ! Mais à la longue, on en devient lassé, blasé et enfin ennuyé...
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Quel livre étonnant qui aborde des sujets aussi différents que l’amour, la différence, l’ouverture d’esprit, l’acceptation de soi , la sexualité ou encore la vieillesse et j’en oublie !
Farah arrive dans un paradis pour Freaks surnommé Liberty House, qui est un paradis pour délaissés, malades, et autres bi-polaires, obèses, électro -sensibles ... Ce refuge n’est pas à proprement parler une secte (tout le monde est libre de partir, les enfants sont scolarisés à l’école du village) mais les portables y sont interdits, le végétarisme, l’amour libre et le naturisme portés aux nues.
Farah nous raconte, dans la langue des jeunes, ses années d’insouciance dans cet univers préservé de toute influence moderne. Sa lucidité et son esprit critique jaillissent à travers son humour et son ironie à nous conter les turpitudes des hôtes de cette communauté hors normes où la devise virgilienne « omnia vincit amor » (l’amour triomphe tout) est érigée en mantra.
Deux évènements vont venir bouleverser l’équilibre de Farah : la découverte d’une intersexuation liée au syndrome de Rokitanski et surtout l’irruption d’un jeune érythréen dans ce domaine où l’utopie règne.
La vie rêvée dans ce phalanstère est décrite de façon à la fois crue et poétique. L’auteure, par le biais de cette adolescente érudite, ni fille ni garçon, aborde avec sérieux, humour, ironie et sensibilité des thèmes graves (le genre, l’immigration et tous les thèmes cités précédemment) et le résultat est un livre touchant, drôle et un brin déjanté ... ça fait du bien !
C'est un livre plutôt particulier par son sujet. On y voit une gamine, Farah, qui vivait dans une communauté (ou une secte ?).
A présent, elle a seize ans - le progrès informatique est banni - elle se demande si elle est une fille ou un garçon .... Elle vit avec ses parents sous l'emprise d'un gourou : Arcadie.
Roman spécial - empli de questionnements et on a hâte d'en lire la fin.
Vagabondages d'une jeune fille dans une secte libertaire
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C'est un roman très singulier que j'ai eu entre mes mains. Je dirais même plus, une lecture intrigante mais qui m'a mise mal à l'aise.
Des thèmes intéressants sont abordés : l'environnement avec ses dérives, l'intersexuation, les migrants, les nouvelles technologies et leur nocivité ainsi que le véganisme.
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Mais qui est Arcadie? C'est le petit nom du gourou (enfin le leader) d'une communauté utopique située le long de la Cote d'Azur. De l'extérieur, ça m'a tout l'air d'une secte bien que la jeune narratrice le nie. Endoctrinement pensez-vous? Farah, adolescente au physique ingrat veut perdre sa virginité avec Arcadie, quinquagénaire très dynamique. Autour de ce duo vivent les autres membres très baroques (dont la moyenne d'âge se rapproche des 80 ans).
Dans cet eden sauvage et libre, cette jeune demoiselle est toujours en quête de sexualité joyeuse. Elle voudrait venir en aide à un Erythréen, perdu dans le jardin mais la communauté désapprouve fortement. Déçue par "sa famille", elle cherche ailleurs cette liberté d'expression.
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Malgré la plume joyeuse et moderne, cette histoire m'a ennuyée. J'ai eu l'impression que l'auteure s'est éparpillée dans des sujets pourtant dans l'air du temps. J'avoue que j'ai sauté plusieurs paragraphes (beaucoup de redites). Je m'attendais surtout , d'après le pitch, à une histoire sur la communauté . Mais c'est plutôt une quête initiatique (et d'identité) d'une adolescente précoce.
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Néanmoins, le portrait de l’héroïne est touchant de sensibilité et de grâce. C'est ce qui a sauvé ma lecture :)
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