Rentrée d'automne 2024 : dix nouvelles plumes à découvrir
Un premier roman à l'atmosphère puissante : sur une île de l'Atlantique battue par les vents, un groupe de femmes s'unit pour rechercher une fillette disparue dans le brouillard.
Sur cette île battue par les vents, où les falaises plongent dans la mer et où la lande court à perte de vue, c'est entre les femmes que tout s'organise. Les hommes, eux, travaillent en mer ou sur le continent. Pour tous, l'île reste un refuge, magnétique et paisible. Pourtant un jour, pendant une promenade avec sa classe, la petite Raph disparaît dans la brume, et quand le temps se lève, la fillette reste introuvable. Tandis que les femmes organisent la battue et que l'inquiétude s'installe, la nature alentour se met à résonner d'une histoire trouble et sauvage.
Dans ce premier roman qui nous entraîne loin de tout, Estelle Rocchitelli nous fait entendre tour à tour les voix de ces femmes, nous conte leurs histoires et ce lien puissant qui les unit.
Rentrée d'automne 2024 : dix nouvelles plumes à découvrir
L'écriture de ce roman nous transporte sur une île bretonne imaginaire, où une jeune fille disparaît lors d'une sortie avec ses camarades.
Toute l'île part à sa recherche, mais ce sont surtout les voix des femmes qui résonnent ici. Ce roman choral nous fait découvrir la vie et le point de vue de plusieurs femmes, notamment la mère de la disparue et sa maîtresse d'école. Au-delà de la disparition à proprement parler, ce récit met en lumière la force du collectif et de la sororité dans un endroit à la fois clos mais ouvert aux quatre vents.
C'est un roman qui aborde de nombreux sujets, même s'ils ne sont pas frontalement évoqués. On y parle des relations familiales, des liens entre femmes, ainsi que de ceux qui se tissent dans une communauté isolée. La plume de l'autrice est très enveloppante, le lecteur est à la fois spectateur de cette recherche tout en se sentant membre des insulaires. Ce paradoxe, à la fois étrange et naturel, s'impose dès les premières pages, tant on est rapidement intégré parmi ces habitants. On cherche avec eux et, surtout, on tente de les comprendre.
Estelle Rocchitelli signe ici un premier roman immersif, qui insiste sur le pouvoir des liens tissés au sein d'un collectif.
30 octobre, sur une île bretonne battue par les vents et la tempête. Comme tous les vendredis, l'institutrice Maud organise avec sa classe une sortie scolaire. Mais cette fois la brume s'en mêle et lorsqu'elle se lève, Raph, 6 ans, la fille de Tina a disparu. En deux jours et une nuit, nous participons aux recherches, partageons l'anxiété des habitants, la douleur de la mère qui fait remonter des douleurs plus anciennes chez la plupart des femmes de l'île.
Roman choral où chaque chapitre donne la parole à une femme de l'île, où chacune a son propre rapport à la terre, à la mer, à la mort. La mer qui a pris plusieurs hommes, la mer qui isole, la mer qui laisse éclater sa puissance, sa colère, celle contre laquelle on ne peut rien si ce n'est l'accepter telle qu'elle est.
Les descriptions de l'île, de la tempête sont somptueuses de force et d'évocation. On a l'impression d'être soi-même enveloppé dans la brume ouatée, mystérieuse, qui en quelques minutes, peut flouter le paysage, faire perdre ses repères et répandre un sentiment d'étrangeté. On a la sensation de lutter contre le vent, d'avoir la pluie qui dégouline sur nos visages.
Ce roman aurait pu être un coup de cœur si la pléthore de personnages (plus d'une quinzaine) et le passage rapide de l'un à l'autre ne m'avait pas parfois perdue et surtout si la fin n'était pas restée ouverte, sujette à toutes les interprétations; j'aime quand les auteur(e)s s'engagent sur un point final à leur histoire, quand tout un récit concourt à un aboutissement vers lequel l'auteur(e) nous conduit avec talent.
Très beau premier roman.
Un roman choral féminin.
Dès le début, j’ai accroché à la plume.
Une écriture très poétique qui m’a embarquée sur cette île bretonne.
Suite à la disparition de Raph, on se retrouve enfermé sur cette île.
Une sensation de huis clos se met en place.
Dès la disparition, l’ambiance devient hyper oppressante.
Quoi de plus stressant que de perdre un enfant.
Il pourrait y avoir tellement de dangers autour.
Une fois commencé le roman, vous aurez du mal à le lâcher !
J’ai eu beaucoup de peine pour Tina.
On est percuté de plein fouet par sa détresse à l’annonce de la disparition de Raph.
Le cœur déchiré d’une maman à qui l’on annonce le pire.
J’ai été très touché par Lili.
Un personnage secondaire, adolescente qui rentre de l’internat chez sa mère.
On ressent toute sa fragilité.
J’aurais bien aimé lire ce livre sous un plaid en pleine tempête.
Juste pour ajouter un petit plus à l’ambiance.
Une île battue par les vents, la petite Raph, pendant une promenade avec sa classe, disparaît dans la brume. Dans cette nature sauvage et trouble, les femmes parlent et content leurs histoires. C’est puissant en termes de sentiments avoués ou refoulés, mais la succession de chapitres marqués par le nom de ces femmes, qui parlent à la première personne, casse un peu le rythme, et du coup peut lasser le lecteur.
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