Il est six heures du matin quand la police défonce la porte du jeune Nolan Dardanus à Bobigny. Les policiers cherchent son frère impliqué dans un trafic de stups. Si le frangin a échappé au commissariat, il reste en mauvaise posture, séquestré par Nacer à qui il doit 10Â 000 euros. Nolan affranchi par le caïd a jusqu'à 22 heures pour apporter l'argent. Heureusement, il reçoit une lettre d'un notaire de Laon, l'invitant le jour même aux obsèques et à la succession d'un oncle inconnu. L'occasion de récupérer de l'argent. Le jeune homme fonce en Picardie. Là-bas, l'oncle d'Amérique se révèle être son père. Les présentations avec ses frères et soeurs sont courtes, car le testament les somme de s'entendre sur la succession dans la journée. S'ils n'y parviennent pas, un seul héritera de tout.
Comme me l'a écrit l'auteur dans sa dédicace, il faut se méfier des notaires. Bien que celle du roman n'y soit pour rien dans les péripéties de la famille.
Si j'ai aimé l'humour qui empli le livre, j'ai trouvé les personnages caricaturaux au possible.
Cela a fini par m'énerver qu'ils aient le coup de poing facile ou la langue trop bien pendue.
Tout est un peu trop excessif à mon goût : une famille très riche et un personnage principal demi-frère pauvre de banlieue dont le frère deal.
Qui a dit que la rentrée littéraire allait être grave ? C’est vrai qu’en cette période difficile, les faits de société assombrissent nos lectures chaque jour un peu plus.
Mais heureusement, il y a quelques raisons de se réjouir et le nouveau roman de James Holin en est une.
En une seule journée, notre vie va passer du sinistre au réjouissant, du noir à la couleur, en un mot, ce 21 juin va nous faire voir la vie en rose.
Car cette famille Bezouard, « le canal historique » picard comme l’élément antillais rapporté, n’est pas piquée des hannetons.
D’une descente musclée de la BAC à Bobigny à une cérémonie funéraire mémorable à Laon, en passant par une bagarre générale à un rond-point de gilets jaunes, rien ne nous sera épargné dans cette histoire totalement loufoque d’héritage d’un richissime chef d’entreprise.
Une véritable comédie qui voit se rencontrer toute une kyrielle de personnages exubérants liés de près ou de loin au Grand Homme, dans un imbroglio explosif. Entre une journaliste féministe et une philosophe nymphomane, entre un liquidateur cynique et un prêtre matérialiste, le cadet Nolan, tout juste débarqué de son lycée de banlieue, joue le rôle de Candide dans cette famille décapante.
James Holin est un maître de la satire et de la répartie et son roman nous offre un instantané grinçant et désopilant des excès de notre société.
Ce polar qui n’en est pas vraiment un, est un régal d’humour qui fera pâlir d’envie les meilleurs humoristes, et je me suis surprise, maintes fois, à éclater de rire en pleine lecture.
Alors finies la grisaille et les idées noires, en embarquant dans ce « Aimez-vous les uns les autres », vous risquez, comme moi, de retrouver le goût de rire et vous ne le regretterez pas.
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