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LES ADAPTATIONS DE LIVRES AU CINEMA ENLEVENT-ELLES A NOTRE IMAGINAIRE ?

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  • Bonjour tout le monde !

    Tout à fait d'accord avec vous pour L'élégance du hérisson, une belle réussite d'adaptation avec une interprétation subtile de Josiane Balasko.

    Bon dimanche, Nina
  • ps : bises Nina
  • Bonjour,
    Etant donné que F.S Fitzgerald est d'actualité avec la nouvelle adaptation de son Gatsby, et comme jean-michel mentionne le fait qu'un certain nombre des lecteurs aient ajouté ses livres sur leurs étagères. Voici un extrait d'interview de l'écrivain à propos du cinéma, et des adaptations : "(...) Nous avons interrogé Fitzgerald sur le cinématographe.
    - Je me suis essayé aux scénarios dans le bon vieux temps, a-t-il répondu en riant. Ils me sont toujours revenus refusés. Mais voici que l'on m'adapte à l'écran. J'ai idée qu'il doit être difficile de faire entrer ma production dans le moule conventionnel du cinéma, avec sa mièvrerie crissante et son victorianisme installé. Pour moi, quand je vais au cinéma, j'aime voir une agréable jeune fille comme Constance Talmadge ou des comédies comme celles de Chaplin ou de Lloyd. Je ne suis pas doué pour les trucs relevés. Ils n'ont rien de vivant pour moi."

    Source: "Fitzgerald, les jolies flappers et la gloire" par Frederick James Smith (Shadowland, janvier 1921), extrait du recueil d'entretiens inédits avec J.S Fitzgerald "Des livres et une Rolls" qui vient de sortir chez Grasset.

    P.S. Jean-michel : Fitzgerald semble faire référence à une adaptation en cours de production, cela devrait être logiquement d'un des 2 films suivants :

    - The Off-Shore Pirate réalisé par Dallas M. Fitzgerald (1921)
    - The Beautiful and Damned, film muet réalisé par William A. Seiter d'après le roman éponyme, avec Kenneth Harlan et Marie Prevost (1922)

    Il n'est précisé nulle par sur wikipedia s'il collabora un jour avec la MGM (Metro-Goldwyn-Mayer) selon les souhaits de l'un de ses fondateurs Louis B. Mayer, comme mentionné dans mon précédent message.

    L'adaptation "The Great Gatsby" de 1926, avec une apparition de William Powell qui tournera plus tard avec Myrna Loy, Jean Harlow, Elizabeth Taylor, Lauren Bacall, Marilyn Monroe, Carole Lombard et Bette Davis entre autre.
  • Bonjour à tous,
    Pour ma part, j'aime les adaptations de livres en film. Seulement, je ne l'ai fait qu'une fois et ça a détruit mon imagination, si on peut dire. On s'imagine en film, toujours les choses superbes et quand on les voit, on est déçus. Parfois, les scénaristes changent complètement l'histoire du livre à la base, et fait quelque chose de beaucoup moins satisfaisant. Je trouve que c'est vraiment dommages, car les films adaptés devraient être exactement comme les livres. Bien évidemment, je sais que c'est impossible de trouver des personnages identiques aux descriptions et de ne pas supprimer des passages du livre pour le film. Tout de même, c'est assez décevant. Je viens d'aborder le livre 16 lunes adapté en film Sublimes Créatures. Attention, je ne dis pas que le film n'est pas bien, il est super, mais il ne faut pas avoir lu le livre avant, quoiqu'on comprend mieux certains passages. Je conseille de lire le livre, et aussi de voir le film, mais pour ce dernier, ne vous réjouissez pas trop ;)
  • ps : Bonjour Téo et félicitation pour vos connaissances cinématographiques. Vous auriez eu une place à coup sûr à l'émission de Pierre Tchernia dit "Monsieur Cinéma".
  • ps : Bonjour Lilly. Votre réaction confirme la difficulté de cette chronique : accepter de se faire voler son imaginaire ou accepter celui d'un autre. Je crois que souvent il faut ou qu'il faudra considérer à l'avenir que l'adaptation cinématographique d'un livre comme une œuvre différente même si la ressemblance des histoires est respectée.
  • Bonjour,
    Je n'ai fait que relever ce que je viens de lire, j'ai une très mauvaise mémoire de ce je lis et vois. Mon intention était simplement de montrer que la relation entre cinéma et la littérature n'est pas un phénomène récent, les fondateurs des plus grandes maisons de productions d'Hollywood, cherchaient déjà à s'attacher les services de grands noms de la littérature soit en adaptant leur dernier roman à succès ou en les embauchant comme scénaristes. De l'autre côté, le cinéma était un autre terrain de jeu pour ces écrivains, lorsqu'ils n'avaient pas à produire de romans pour les maisons d'édition, ou de nouvelles pour la presse. Il semble surtout à l'époque du muet, que le pont narratif entre ces 2 formes d'expressions était plus difficile à franchir. Fitzgerald semblait dubitatif, et voir le cinéma plus comme une récréation. Je n'ai pas lu d'autres témoignages d'auteurs adaptés, c'est dommage. En tant que lecteur, comme Lilly, nous nous faisons déjà notre film au fils des pages, de sorte que nous sommes souvent déçus, des personnages, du rythme, des détails, de l'intrigue de son adaptation cinématographique. Je ne peux imaginer ce que peut ressentir l'auteur du livre sur lequel s'appuie un film, même pour une adaptation considérée comme réussie.
  • Bonjour Téo

    Je partage complètement votre point de vue. Je ne vois ce qui aurait pu vous faire douter du contraire d'autant que vos explications sont étayées et l'histoire des adaptations nous plongent dans les débuts du cinéma muet.

    J'en veux pour preuve "les trois mousquetaires" adaptés au cinéma dès 1920.

    Henri Diamant-Berger (Henri Simon Diamantberger) est un scénariste, réalisateur et producteur de cinéma français, né le 9 juin 1895 à Paris 9e, ville où il est mort le 7 mai 1972 dans le 5e arrondissement1. Il est le grand-père du cinéaste Jérôme Diamant-Berger né en 1950.
    En 1920, avec un budget exceptionnel de 2 500 000F de l’époque, Charles Pathé lui permet de réaliser la version muette des "Trois Mousquetaires", film en 12 épisodes, avec des décors de Mallet-Stevens et des costumes de Paul Poiret (film aujourd’hui rénové par son petit-fils Jérôme Diamant-Berger). En 1922 "Vingt ans après" couronne l’entreprise.
    En 1923, il modernise les studios Pathé, fait venir des États-Unis les premiers travellings, construit les studios de Billancourt, puis en 1924 les studios « Diamant Film CO of America » Il est aussi novateur, inventant le métier de script, la bande-annonce, tournant en Amérique le premier film avec le procédé Technicolor les "Marionnettes" (1927), puis en 1932 "Clair de Lune", premier film tourné uniquement en extérieur. (sources wiki)

    J'ai eu l'occasion de voir les épisodes rénovés intégrant de la musique (à l'époque les projections se faisaient accompagnées au piano), des bruitages et l'incorporation des planches annonçant les lieux et tournure des évènements au musée Alexandre Dumas à Villers-Cotterêts en présence du petit-fils Jérôme Diamant-Berger. Non seulement, c'était très réussi mais très drôle et fidèle à l’œuvre littéraire.

    JM
  • Bonjour JM,
    A trop vouloir s'appuyer sur des références, nos pensées s'en trouvent parfois brouillées. Et certains peuvent ne pas comprendre où nous voulions en venir, d'où mon message précèdent. Je n'ai pas eu la chance d'assister à une projection dans de telles conditions, je comprends que cela peut être un grand moment. Je me contente des projections super 8 de mon enfance, et DVD de piètre qualité. Dommage que ces initiatives ne soient pas plus courantes.

    À cette époque on multipliait beaucoup les adaptations de classiques, même de pièces de théâtre, on ne compte pas celles des œuvres de Shakespeare, Vernes, Hugo, Doyle, ...

    À propos de mauvaise adaptation j'ai souvenir que Vian est mort dans la salle projetant pour la première fois, l'adaptation de son roman "j'irai cracher sur vos tombes" qu'il désapprouvait totalement.
  • Il se trouve que Villers-Cotterêts est la Patrie d'Alexandre Dumas et que faisant partie d'une association locale qui défend l'auteur et le vieux Villers, j'ai eu la chance de recevoir une invitation à la première de la projection du 1° épisode dans une des salles du Musée Alexandre Dumas. Et j'avoue que ce fut drôle et hyper agréable de même que les anecdotes de réalisation et de fabrication suite à la découverte par le petit-fils des films et des plaques dans des cartons qui ont nécessité un énorme travail de montage.

    Vous parlez de Vian. Est-ce que l'adaptation de "l’Écume des jours" est meilleure avec Audrey Tautou. Les avis sont partagés je crois.

    JM

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