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Quelle joie de retrouver l’écriture de Xavier de Moulins. Quelle joie de tomber sous le charme d’un roman qui nous transporte hors du temps.
Ce roman est l’histoire d’un homme au bord du divorce qui se demande s’il regrette de ne pas avoir racheté à son oncle la maison de famille, celle des souvenirs d’enfance, de l’insouciance et des jours heureux.
Un texte en hommage à la famille, aux souvenirs, au poids qu’ils peuvent faire peser sur notre avenir.
Un texte raconté à la seconde personne du singulier, pour lui donner de la profondeur et de la proximité.
Des personnages attachants, qu’on voudrait aider, sauver, des images de campagne, d’une certaine bourgeoisie de province sur le déclin, des odeurs de meubles anciens, et le portrait d’une femme qui a choisi de partir.
A tout cela, vous rajoutez des secrets de famille et vous obtenez un excellent roman sur la vie de château selon Xavier de Moulins. Et un cheval, sur une photo. Et puis, le roman bucolique et nostalgique bascule dans le suspense pour devenir thriller.
Et une question qui traverse le livre : comment se quitter, comment se dire adieu ?
J’ai aimé la savoureuse ambivalence du personnage principal à la fois très contemporain mais né sur des fondations et des traditions ancestrales.
J’ai dévoré ce roman, lu d’une traite avec le regret qu’il ne dure pas un peu plus pour séjourner plus longtemps dans le château. Et se dire qu’il faudra attendre encore une année avant le prochain.
Un excellent cru comme monsieur de Moulins sait nous en offrir !
Chaque année, Paprika réunit toute sa famille pour fêter Pâques.
Elle invite son ex-mari, Papichat et sa jeune épouse de 25 ans sa cadette
son fils Marc, brillant, sûr de lui, sa femme et ses deux fils
son fils Max ; que sa femme vient de quitter et ses deux filles.
Paprika est excentrique, débordante d'amour et d'humour malgré ses blessures.
Chaque fils cache aussi ses drames personnels comme il peut.
J'aime bien les romans de Xavier De Moulins
Certains meilleurs que d'autres, ils ouvrent tous une petite parenthèse de douceur.
On ne se prend pas la tête et on passe un moment agréable.
A l'écran, il a toujours l'air plutôt fermé et pas souriant, mais ses livres sont tous empreints d'une grande sensibilité.
Dans ce court livre de 123 pages, Xavier de Moulins raconte la vie et la mort du petit chat. Son petit chat. Mais pas que. Il y a la famille, les amis, les souvenirs. Ce n'est pas un roman, c'est du vécu.
Alors autant prévenir tout de suite, c'est beau, c'est très bien écrit et dès la première page mon nez a piqué et je me suis dit que j'allais pleurer à cette lecture. Car j'ai tant de deuils de petits poilus dans ma vie et là, c'était bien parti pour remuer tous ces chagrins. Mais je suis maso alors j'ai poursuivi… Non, en réalité c'est qu'à chaque fois que ma douleur est réactivée pour eux, ça les fait revenir plus près…
Xavier de Moulins le dit tellement bien le néant dans lequel on tombe quand notre amour de chat meurt.
Pourtant il n'aimait pas les chats, ou il croyait ne pas les aimer. le petit chat est entré dans sa vie pour lui prouver qu'il se trompait.
Tête de prince et démarche de gangster, ces mots d'amour de Xavier de Moulins pour son petit tigre, il nous les partage, avec son petit chasseur de spleen, attrape-cœur délicieux, masseur de l'âme, bête à chagrin. Au contact de son chat il a tout compris, notamment qu'un chat n'est pas qu'un chat, contrairement à ce que pense les boiteux, les lacuneux, ceux qui n'ont pas la chance de savoir, ceux qui ne savent pas ce qu'ils ratent, ceux qui ignorent qu'un animal n'est pas qu'un animal et qui osent dire "Ça va, c'est qu'un chat". Ces idiots du coeur qui font que souvent on n'ose pas dire qu'on pleure son petit poilus qui vient de mourir.
Aimer un animal, lui faire une place dans la famille, ça n'enlève rien à personne. C'est un plus. Plus d'amour, de sagesse, de tendresse, de joie, de rires, de partage. Alors définitivement non, un animal n'est pas qu'un animal.
Et ce pauvre petit chat là est mort à un an et demi à cause d'un cœur trop gros. Trop tôt, trop jeune, toute une vie tronquée, d'autant plus insupportable.
C'est émouvant, jamais gnangnan, c'est un bel hommage que Xavier de Moulins rend à son chat mais aussi à tous les chats mais au fond à tous les quadrupèdes qui partagent notre quotidien et le rendent plus beau.
"Un animal qui s'en va, ça parle à l'âme des hommes autant que la mort des hommes."
"Mieux vaut ne pas parler de la mort d'un chat avec tout le monde. On risque une autre blessure et la septicémie du chagrin."
Merci.
Scipion, Brembo, Poopy, Cacao, Nirvana, Diabolo, Night, Tigresse, Roublard, Gavroche, Finger, Méphisto, Granite, Filou, Féline, pour toujours dans mon cœur.
Des années après le drame qui ne cesse de le hanter et qui lui a fait tourner le dos à sa passion pour le cheval, Alexandre est invité par une ancienne connaissance à l’entraînement des cracks à Maisons-Laffitte. Pendant qu’il renoue peu à peu avec le monde équestre, pour les plus grands espoirs de sa mère Elisabeth, qui, douloureusement consciente de n’avoir pas su le protéger des violences d’un père aujourd’hui décédé, cherche obstinément le moyen de lui redonner goût à la vie, l’ex-jockey Tony, reconverti en lad rééducateur de chevaux difficiles, convoie ses derniers champions sans se douter que son ultime sauvetage pourrait bien être celui d’un homme cette fois…
Jolie et émouvante, l’histoire a toutes les chances d’embuer bien des yeux, à mesure que les fils narrateurs, tissés respectivement par Alexandre, Tony et Elisabeth, laissent apparaître son motif central, au départ peu visible. Leurré par le premier chapitre, le lecteur devra d’abord faire la part entre réalité et fantasme, personnages vivants et fantômes, pour progressivement réaliser la nature et l’ampleur du traumatisme qui empêche Alexandre de se libérer d’un terrible sentiment de culpabilité et d’enfin faire son deuil du passé. C’est cette construction du livre, d’un trompe-l’oeil initial en un enchaînement de métaphores poétiques, qui, alliée à une écriture puissamment inspirée par la passion profonde de l’auteur pour le cheval et l’univers des courses hippiques, mais aussi par une expérience personnelle qui lui a dicté un personnage présentant quelques traits autobiographiques, fait toute l’originalité de cette narration, inévitablement bouleversante.
De la rééducation de chevaux débordés par leurs peurs au rebond d’un homme qui ne croit plus en lui ni en la vie, le texte fait la part belle à l’équithérapie, fondée sur cette incroyable relation entre l’animal et l’humain, l’un si bien miroir de l’autre que ce binôme affectif favorise prise de confiance et reconnexion avec soi, comme par exemple chez les jeunes autistes. Alors, même si parfois l’ensemble frise la tendance feel good et paraît rester trop en surface de ses somme toute classiques considérations sur la résilience et le droit à vivre heureux, l’on se laisse charmer par la tendresse et par la poésie de ce conte un peu surnaturel, en même temps que griser par la vitesse et la puissance de galops au petit matin, à dos de « fauve de quatre cents kilos ».
Une lecture qui pourra donner envie de revoir le film « Danse avec lui », pour une autre histoire de résilience équestre à laquelle ce livre fait irrésistiblement penser.
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