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Le récit est ardu, refuse de se rendre agréable dans un premier temps. Suivre voire survivre... C'est avant que l'auteur, par quelques géniales magies, envoûte le lecteur et l' accroche. Du moment où il a cédé et jusqu'au bout, la nourriture de l'esprit devient une compagnie magnifique.
Les palmiers sauvages – Faulkner
Deux histoires dramatiques indépendantes qui se côtoient.
Dans le premier drame, la Société s’efforce de pousser un homme à sa perte, dans le second elle fait tout son possible pour que son ancienne victime ne puisse retrouver un bonheur qu’il a su goûter malgré elle ; ce qui pour Faulkner d’une certaine manière revient au même, mais laisse le lecteur délibérer avec sa propre conscience.
Il est question d’amour, mais aussi de ce fléau qui est l’argent, de vices et respectabilité.
Il dommage que deux histoires viennent couper la lecture, car se sont bien deux histoires différentes.
Ce livre écrit en 1939 ne donne pas une lecture confortable et s’il a quelque peu vieilli, on y retrouve des passages qui interrogent et intéressent toujours autant et c’est pour cela que ce livre perdure et que je vous invite un jour à lire.
J'avais oublié que lire Faulkner est une expérience tellement intense et déstabilisante, qu'on en ressort toujours un peu sonné, et c'est tant mieux !
1928, Mississippi. D'abord c'est Benjy qui raconte, l'aîné des enfants Compson. Muet et attardé, il est l'idiot de la famille. Alors, quand la narration suit sa pensée, c'est dans une frénésie incohérente, qui saute d'une époque à l'autre, d'un plaisir intense à une fureur hurlée. On n'y comprend pas grand-chose, mais on ressent dans ses tripes son impossibilité de dire, cet abîme qui le sépare du monde. La solitude de Benjy est accrue par l'absence de celle qu'il vénère, sa soeur Caddy, dont on saisit tour à tour l'absence au présent, et la tendre présence au passé, celle qu'il reconnaît à son odeur, celle des arbres, du chèvrefeuille. Des quatre parties du roman, c'est la plus difficile à suivre mais la poésie du flux de conscience de ce simple d'esprit frise le sublime.
Ensuite, 1910. C'est Quentin, l'autre frère de la famille Compson, étudiant à Harvard qui prend la parole. Lui aussi, de manière troublante, semble épris de sa soeur Caddy, dont il a du mal à digérer le mariage prochain. Là encore l'écriture de Faulkner suit ses pérégrinations mémorielles, et la nostalgie pour un passé perdu pour toujours affleure dans des fulgurances d'une grande beauté.
1928 à nouveau dans la troisième partie, celle de la violence du troisième fils, Jason, le plus détestable des Compson. Salaud absolu qui règne avidement sur la maisonnée, sur les serviteurs noirs, sur la mère pitoyable et sur l'autre Quentin (même prénom encore), la fille abandonnée de Caddy. Ivre de colère, il incarne le ressentiment de certains Blancs dépossédés dans un Sud des Etats-Unis qui n'a pas digéré la guerre de Sécession.
Et il y a Dilsey, enfin, la domestique noire et vieillissante, seule consolation dans cette famille maudite, qui s'obstine à prendre soin de tous.
On referme le roman alors qu'on comprend que c'est Caddy, la solaire, la fugitive, le coeur de ce récit, même si Faulkner ne lui a jamais donné directement la parole. Et c'est brillant!
Il est question d'hérédité dans ces pages, de misère morale, de déchéance mais surtout: « c'est une histoire dite par un idiot, pleine de bruit et de fureur, et qui ne signifie rien. » ("Macbeth", Shakespeare) Justement, on n'y comprend rien à cette histoire, on essaie de toutes ses forces de mettre du sens là où peut-être il n'y a qu'une littérature puissante et des personnages inoubliables.
Ils sont toujours pourchassés ses juifs ,quel malheur pour eux se peuple, est malheureux, marquer a vie se livre retrace bien leurs histoires poignantes de deux personnes qui s aiment un livre a lire absolument
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