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La voix soulève les déserts brûlants. Les paroles comme du sable, sablier qui se risque à l’écho. Ici, tout est acuité. L’intensité Babel, intranquille et poignante.
Écoutez amis, les entrelacs qui vont élargir notre monde. Les déambulations tristes, fragiles, qui font vaciller.
Poèmes-litanies, « Ce qui ne te tue pas », « Ceci n’est pas une chanson d’amour », « Dieu es-tu là ? », "Testament ».
L’intimité d’une langue, le halo de la vie qui épuise ses enfants.
Des fragments comme des étoiles, perpétuelles douleurs, mais que c’est beau, tenace et sensible.
Le macrocosme verbal, l’épiphanie de la grandeur. Warsan Shire est une poétesse de renom. Britannique, née au Kenya en 1988, de parents somaliens. Petite fille qui émigre au Royaume-Uni à l’âge d’un an. Membre de la Royal Society of Literature et la première Young Poet Laureate de Londres. Voyez comme cet écrin est précieux. Une chance éditoriale fabuleuse.
Ici, vous allez pleurer, soutenir, étreindre, vivre mille vies. Livre perpétuel, dont les destinées sont des bouquets d’altruisme. Une caresse sur un front pâle. Les miscellanées comme des voiles blancs empreints de vent. La voix est mélancolique, murmure, bruit sourd, implacable et souveraine.
Le choc des migrations, les paraboles comme des prières, « Assimilation » : « Le cœur de la réfugiée abrite six cavités. Dans la première valise, la valise de la mère jamais défaite. Dans la deuxième ton père pleure la tête dans ses mains…. La sixième s’ouvre avec les bons papiers ». « Je n’arrive pas à extirper la réfugiée de mon corps... ».
« Home » : « Nul ne part de chez soi à moins que chez soi ne soit la gueule d’un requin ». « Je suis le pêché du souvenir et l’absence du souvenir ».
« Bénie soit ta fille laide », est un arc-en-ciel que la pluie veut anéantir. Une merveille d’écriture et une larme glacée qui coule sur la joue. Sillon d’une réfugiée, que ce poème est beau et douloureux. « Ta fille a pour visage une petite émeute. Ses mains sont une guerre civile, elle a un camp de réfugiés derrière chaque oreille, son corps est jonché de choses laides. Mais Dieu, vois-tu comme elle porte bien le monde ».
La parole exutoire. Le devoir de prononciation, les existences fauchées en plein vol, les traversées anonymes et sanglantes. L’enfant au front pâle, bercé par une mère éreintée de souffrances intestines. « Ton enfance, fillette, c’est de la folie en incubation ».
« Bénie soit cette enfant qu’une voix dans sa tête a fait grandir », plus qu’un titre, la marée-basse des sanglots, une reconnaissance pour l’enfant résistante et symbolique. Ce livre est un hommage pour ceux et celles, égarés dans la nuit noire. La parole qui rassemble l’épars des sanglots avant qu’ils ne meurent seuls et abandonnés. La pierre angulaire, un livre à relire tant de fois. Ici, rayonne le miracle des ténacités, des persévérances. Une voix comme une plume qui vole sur notre mappemonde désespérée et « nous déposons nos fardeaux à tes pieds ».
Magistral. Une urgence de lecture. Fondamental, un mémorial, un ressac poétique, superbement traduit par Sika Fakambi « qui a grandi à Ouidah et Cotonou, au milieu de plein de voix et plusieurs langues ». Voyez le crucial de cette publication par les Éditions Globe. « Nul ne choisit de ramper sous les barbelés…. Nul ne choisit de faire d’un camp de réfugiés son chez soi ».
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