Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Pour ce nouvel épisode de Ma Librairie, nous voici pour la première fois à Auxerre... mais nous sommes quand même "en territoire connu" puisqu'en poussant la porte de la librairie "Obliques" nous sommes accueillis par Grégoire Courtois, membre du jury du Prix...
Les conseils de la librairie "Obliques" sont autant de pépites littéraires...
Impressionnant dès le premier coup d’oeil , avec ses mille pages ! Le thème, les rumeurs et les quelques avis glanés sur la toile sont malgré tout tentants. Un premier chapitre nous met en garde contre les dangers des hydrates de méthane, piégés dans les clathrates, qui risquent fort de se libérer des profondeurs de notre planète qui se réchauffe. Suivront en chapitres alternés une succession de personnages et de groupes, dont l’évolution sur quarante ans, suit l’inexorable dégradation de nos conditions de vie sur terre.
La description de l’évolution climatique est tellement probable que l’on n’a même pas l’impression de lire de l’anticipation. C’est bien sûr glaçant, d’autant que le roman met bien en évidence les priorités des politiques dont l’apparent intérêt pour l’écologie sous-tend des manoeuvres pour récupérer des électeurs. Manipulations et traitrise sont les maitres mots de la gouvernance.
Il faut s’attendre malgré tout à une lecture exigeante, qui ne peut rester superficielle, au risque de s’y perdre complètement, cat les personnages sont nombreux et leurs pôles d’intérêt parfois distincts juste par la nuance.
En revanche, pour qui se passionne pour l’évolution politique américaine, mais aussi mondiale, c’est une mine d’or, un texte qui décortique les mécanismes qui régissent la lente mais certaine évolution vers le totalitarisme et la dictature.
Une lecture marquante, dont je ne retiendrai pas les personnages, sans doute trop nombreux mais l’ambiance générale, qui nous donne l’impression que le top départ est donné et que nous le constatons chaque jour en suivant simplement les actualités. Et que quoiqu’il advienne, nul de prendra les bonnes décisions pour nous sortir de ce pétrin.
1039 pages Albin-Michel 21 août 2024
Traduction : Charles Recoursé
Je peux enfin me remettre à respirer.
Une fois qu'il est lancé (une bonne cinquantaine de pages), ce roman est captivant.
Situé dans la ville fictive de New Canaan, dans l'Ohio, il raconte les vies imbriquées de jeunes qui fréquentaient le même lycée dix ans plus tôt.
En toile de fond la période post 11 septembre, la récession, les guerres en Irak et en Afghanistan. L'industrie est en train de mourir et la vie dans le Midwest est difficile.
Les prémisses de l'arrivée de Trump au pouvoir sont dépeints ; que tout cela est sombre.
D'une structure un peu complexe avec des allers/retours dans le temps et des personnages qui vont se croiser au fil des 5 longs chapitres, l'auteur raconte la douleur d'une jeunesse abandonnée, les rêves envolées, la violence, les lâchetés et les espoirs perdus.
Et puis, il y a ces violences sexuelles, qu'un personnage, pour survivre, feint de trouver normales, se convainc qu'elles sont faites par amour et qui détruisent.
Mon coeur s'est serré à chaque page.
C'est brutal, déchirant et formidablement bien écrit.
Comment est-ce possible que cela soit un premier roman ?
Chapeau bas.
Roman choral, c’est une véritable plongée dans l’Amérique profonde qu’offre Stephen Markley. Étalées sur plus de 560 pages, ce sont les vies de jeunes, nés après le 11 septembre 2001, comme il en existe des millions mais que l’auteur décrit avec noirceur et réalisme.
Quatre anciens élèves d’une ville fictive (New Canaan, Ohio) se retrouvent, plus de 10 ans après avoir terminé le lycée, lors d’une soirée où chacun a des finalités propres. Mêlant passé et présent, le livre ne se déroule que sur une période de 12 heures et est divisé en 4 parties, chacune consacrée à l’un des protagonistes.
C’est le genre de livre qui me transporte aisément et dont j’admire la construction intelligente et travaillée. Si je dois attirer un point auquel il faut faire attention est la pléthore de personnages (secondaires pour la plupart) mais dont il n’est parfois pas facile de s’y retrouver.
Paru lors de la rentrée littéraire de 2020, on ne peut que constater le talent indéniable dont fait preuve Stephen Markley par ce premier roman aussi puissant et abouti. Ce n’est pas pour rien qu’il a été lauréat du Grand Prix de Littérature Américaine de 2020.
Rien n'est jamais parfait dans la vie"
À l’entrée de la ville, un panneau usé affirme avec constance que New Canaan est le cœur de l’Amérique. Pas de quoi rêver, pourtant, en découvrant les pancartes de maisons à vendre, les habitants qui traînent leur désœuvrement dans les bars, les jeunes abîmés par les souvenirs du 11-Septembre et des guerres successives au Moyen-Orient. La crise financière de 2008 aussi est passée par là, emportant le rêve américain et l’ambition de nouvelles générations gonflées de nostalgie et d’échecs…
Stephen Markley met en scène quatre anciens élèves du lycée : Bill et sa panoplie de stupéfiants, Stacey et ses comptes à régler avec sa famille, Dan le vétéran perdu dans ses souvenirs, Tina et ses cauchemars.
Ce roman noir est politiquement incorrect. Il est construit autour de la vie de 4 jeunes américains, 4 histoires qui se completent et qui se percutent une nuit. C'est un puzzle qui demande attention et concentration. C'est un premier roman grandiose
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