Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
C'est un peu par hasard que j'ai découvert cette romancière et journaliste italienne six fois candidate au prix Nobel de littérature, attirée par les jolies couvertures des éditions Cambourakis mises en évidence par la librairie.
Le ventre de Naples est un livre comprenant trois parties. La première écrite en 1884, la seconde 20 ans plus tard et la troisième intitulée « l'âme de Naples » est, comme le dit l'autrice « d'hier et d'aujourd'hui ».
Il faut éventrer Naples ! C'est cette phrase prononcée par Agostino Depretis, Président du Conseil qui sert de point de départ à l'autrice pour nous emmener dans les rue de la ville. Pas celle des cartes postales ni des descriptions pittoresques littéraires mais celle qui abrite les quartiers populaires sans lumière, sans hygiène, sans eau potable. Là où règnent la faim, la maladie et la misère et où le peuple met son espoir dans les superstitions et le loto pour lequel il n'hésite pas à dépenser ses maigres ressources. Un peuple pauvre mais généreux qui fait preuve de pitié et de charité pour aider son voisin.
Je m'attendais à un style journalistique alors que c'est dans un style extrêmement littéraire, parfois poétique que l'autrice décrit la pauvreté et l'urbanisation de Naples et qu'elle exprime ses idées sur la politique du Gouvernement. Avec un sens du détail et une immense empathie, elle réussit à nous faire apercevoir les rares filets de lumière au milieu de toute cette misère.
Pas étonnant qu'elle ait suscité l'admiration de Henry James et d'Edith Warthon.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Ce road-movie intimiste est l'une des BD à ne pas manquer en cette rentrée
Découvrez 5 romans en format poche et tentez de les gagner...
Lovecraft comme vous ne l'avez jamais lu, à travers une sélection de lettres qui rend son univers encore plus complexe et fascinant
Des conseils de lecture qui sentent bon la rentrée !