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Un chef d’œuvre dans un petit livre.
L'histoire fantasque d'un homme qui reprend l'appartement d'une femme qui c'est suicidée. Dans quelle circonstance d'ailleurs? Une guerre psychologique entre ce locataire et ces voisins, peut-être même un complot bien plus grand. Où est le rêve? Où est le vrai?
L'auteur nous confit ses angoisses en très peu de pages mais dans une lumière parfaite.
Je connaissais Roland Topor pour avoir lu un ou deux de ses livres, Portrait en pied de Suzanne (lu avant le blog) et Café Panique, un recueil de nouvelles. Ce gros bouquin qui est consacré à ses dessins de presse est aussi une biographie qui permet donc de mieux cerner le personnage. Ses dessins de presse sont difficiles, durs, violents parfois, connus pour certains, comme celui qui illustre la couverture ou celui qui fut entre autres une affiche pour Amnesty International et que vous pouvez voir en cliquant sur le nom de l'association. Topor a collaboré à Hara-Kiri, Charlie Hebdo assez longtemps, et ses dessins furent publiés dans un nombre impressionnant de journaux internationaux. Ses dessins représentent ce qu'à l'époque on appelle le nouvel humour : "Les ficelles du nouvel humour ne sont plus "celles du comique, mais celles, infiniment plus ténues du saugrenu, de l'insolite, de la cruauté mentale voire même du fantastique ou de la terreur, ajoutant une couleur que personne n'attendait dans la palette traditionnelle de la gaudriole : le noir." (p.31) Ouvrir ce livre c'est entrer dans un monde fou, dans lequel son Charlot ressemble au général de Gaulle qui fut l'une de ses cibles favorites. Bref, les dessins de Topor peuvent choquer, heurter, déplaire ou au contraire on peut les admirer, les trouver riches. En aucun cas ils ne laissent indifférent.
[...] Délirant, grotesque, violent, cauchemardesque, jubilatoire ! Le Locataire chimérique frappe par son réalisme, en apparence un locataire discret dans un immeuble banal, sous lequel se cache l’absurdité et l’horreur. Très vite, on devient Trelkovsky, on devient le martyr de ses infâmes voisins. Si le roman paraît loufoque, il est terrifiant parce qu’il dit quelque chose en dessous : il parle de nos pulsions, meurtrières et scatologiques, il parle de l’indifférence, de la mort invisible.
Le Locataire chimérique est à l’image de l’œuvre de son auteur, fascinante et dérangeante à la fois. D’abord fascinante parce qu’elle est esthétique, et dérangeante parce qu’elle est terriblement transparente : elle est humaine, dans ses contradictions et ses horreurs. Roland Topor fait partie de ces artistes qui savent s’exprimer à travers un art limpide et accessible à tous ; nul besoin de médiateur pour comprendre et ressentir son œuvre. Roland Topor, volontiers provocateur, a peut-être été là où il ne fallait pas, en tout cas, son œuvre est passée à la trappe. Il est toujours temps, notamment grâce au travail de Buchet-Chastel et de Phébus, de découvrir au moins ses textes.
L'article entier sur mon blog :
http://www.bibliolingus.fr/le-locataire-chimerique-roland-topor-a105679232
"Encore une putain de saloperie de belle journée" avec ce recueil d'aphorismes de notre Topor national. Toute la verve créatrice de ce génial touche à tout se retrouve dans ces courtes pensées accompagnées ci et là de dessins du maître. Récemment réédité dans une maison d'édition qui mérite d'être suivie, L'Apocalypse, Topor se permet même le luxe de poser les questions qui fâchent : "Est-il humainement possible de caricaturer l'Islam ?"
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