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Pablo Casacuberta

Pablo Casacuberta

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Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « Une vie pleine de sens » de Pablo Casacuberta aux éditions Metailie

    voyages au fil des pages sur Une vie pleine de sens de Pablo Casacuberta

    David Badenbauer est un chercheur en neurosciences qui, depuis 30 ans, se consacre à l’étude des mécanismes biochimiques de la synapse. Si la communication inter-neuronale n’a guère de secrets pour lui, il en va autrement des interactions humaines, qui relèvent pour David du plus grand...
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    David Badenbauer est un chercheur en neurosciences qui, depuis 30 ans, se consacre à l’étude des mécanismes biochimiques de la synapse. Si la communication inter-neuronale n’a guère de secrets pour lui, il en va autrement des interactions humaines, qui relèvent pour David du plus grand mystère.

    Fils unique, orphelin à 18 ans, David est un solitaire qui a grandi entre des parents juifs orthodoxes fermés au monde. Quant à lui résolument athée, David s’est lancé dans un cursus et une carrière universitaires, sans réelle passion pour son domaine mais animé par le besoin de prouver post-mortem à ses parents qu’il était capable de réussir quelque chose. C’est ainsi qu’il obtient un diplôme, un travail et publie même un livre, mais tout cela sans gloire et avec beaucoup d’efforts. De la même manière, il réussit à se marier avec Deborah et à avoir un fils, Aaron, mais il doit se coltiner un beau-père possessif, tyrannique, arrogant, odieux, imbuvable, et plein aux as.

    Et ce qui devait arriver arriva, lentement mais sûrement : influencée par son père, Deborah finit par demander le divorce d’avec son bon-à-rien de mari après une vingtaine d’années de mariage. David se fait plumer comme un poulet, privé de maison, de famille, d’argent et bientôt de travail.

    Dans cette dèche sans fond, un miracle, ou presque : son éditeur lui demande d’être le prête-plume pour un livre de développement personnel, un projet qui devrait lui rapporter une fortune.

    Il y a beaucoup d’ironie et d’auto-dérision dans cette histoire narrée par ce pauvre bougre de David, et le début du roman est assez jouissif. Mais malheureusement pour lui et pour le lecteur, la vie de David est tout sauf palpitante, et si son cerveau mouline beaucoup, j’ai eu du mal à m’intéresser à ses élucubrations scientifiques et existentielles tortueuses et torturées. Prototype du anti-héros timoré, indécis et frustré, il se fait rejeter de toutes parts mais ne fait pas grand-chose pour inverser la tendance, ou alors avec tant de maladresse que c’est contre-productif.

    Et que le personnage d’un roman ne soit pas attachant ne serait pas un drame, si j’avais compris ce que l’auteur cherchait à dire à travers lui. Pour David, le développement personnel semble être à la fois le but (trouver un sens à sa vie) et le moyen (écrire le livre lui permettra peut-être d’y arriver), mais au final cette démarche ne sera qu’une imposture cupide et commerciale, dépourvue de toute authenticité.

    Avec ce titre ironique, ce roman semble donc s’attaquer à l’injonction au Bonheur et au Bien-Être qui dégouline de bibliothèques entières consacrées au Développement Personnel, cette religion moderne. Mais je ne suis pas sûre du sens de ce livre (ni de celui de la vie, d’ailleurs, mais c’est une autre histoire).

    En partenariat avec les Editions Métailié.

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    Couverture du livre « Une vie pleine de sens » de Pablo Casacuberta aux éditions Metailie

    Géraldine C sur Une vie pleine de sens de Pablo Casacuberta

    Voici le troisième ouvrage des Éditions Métailié sur les quatre inscrits à leur rentrée littéraire de septembre 2024 : c’est le dernier ouvrage traduit en français de l’auteur uruguayen, Pablo Casacuberta, qui endosse également l’identité d’artiste visuel en plus d’être un écrivain. Il a gagné à...
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    Voici le troisième ouvrage des Éditions Métailié sur les quatre inscrits à leur rentrée littéraire de septembre 2024 : c’est le dernier ouvrage traduit en français de l’auteur uruguayen, Pablo Casacuberta, qui endosse également l’identité d’artiste visuel en plus d’être un écrivain. Il a gagné à deux reprises le prix national uruguayen de littérature en 1996, plus récemment en 2019 et en 2022, justement pour Une vie pleine de sens. À vrai dire, vu la teneur du roman, et de la profession de l’anti-héros David Badenbauer, je m’attendais à un auteur avec un certain bagage scientifique pour motiver la spécialisation de son personnage, qui exerce la profession de neurophysiologiste.

    David démarre mal dans la vie. Fils unique, mal aimé par des parents à l’esprit étriqué, entièrement renfermés dans l’espace très limité que leur judaïsme extrémiste leur offre, il souffre de l’absence d’amour et de vie de famille, les trois Badenbauer coexistant ni plus ni moins comme des étrangers les uns envers les autres. David deviendra athée par la force des choses, rejetant avec force le spiritualisme exacerbé de ses parents, il choisit la voix scientifique de la médecine, et le domaine de la recherche pour rejeter encore davantage la voix choisie par ses parents, l’inexplicable et le divin, l’immensément grand. Lui, a choisi l’infiniment petit, l’étude des synapses et des neurones. Il va rencontrer Déborah, et par la même occasion son imbuvable de père qui exerce la profession de psychanalyste, se marier avec elle, lui faire un garçon. Jusqu’à la crise ultime qui va secouer tout l’échiquier.

    David est le paria de service du début à la fin de ce roman, le genre d’individu totalement paumé, sans aucun repère, et que chacun plaît à malmener, à manipuler, à influencer à sa manière. David ne fait que subir, dans sa vie de famille, dans sa vie de couple, dans sa profession, dans la veste d’écrivain dont on l’oblige à s’enfiler, dans le rôle de père qu’il a fui. Avec ce personnage, j’ai constamment oscillé entre rire et agacement, la dérision et la consternation, car il est aussi attachant qu’énervant, il faut bien le dire : sa naïveté et son renoncement face aux différentes forment d’autorités qui se jouent de lui frisent l’apathie la plus agaçante, l’abandon dont il fait preuve dans sa vie privée face à son acharnement sans borne dont il est pris pour des recherches qui ne mènent nulle part ne le sont pas moins. – On nous dit que justement que le Nobel de médecine a été décerné à une équipe qui travaillait sur ce même thème de l’ouverture des cellules dans la synapse (récepteurs de la température et du toucher d’Ardem Patapoutian et David Julius). Ironie du sort, nous voilà avec un personnage qui aurait pu être potentiellement nobélisable !

    Quel sens donner à ce roman ? Un roman rempli de pauvres bougres, tous déconnectés des uns des autres, qui semblent passer leur vie à faire semblant, à faire l’autruche, à attendre des autres. David, le narrateur, n’est que le noyau dur autour duquel gravitent Déborah, entièrement manipulée par son père, Tate Herzeld, un psychanalyste qui crie fort, mais qui, sous la surface, reste vide et n’a que d’obscures et burlesques explications freudiennes à proposer à ses patients en guise de psychanalyse, l’éditeur qui retourne sa veste à chaque chapitre, Iris Kaplan la grande prêtresse du bien être et de la pensée magique mais dont les livres n’ont aucune cohérence, à moitié rédigés par elle. Si le travail de recherche de David autour des synapses ne révèle rien malgré vingt années de labeur, l’histoire ne nous en révèle pas davantage, si ce n’est, selon les bons mots du rabbin, d’apprendre à accepter l’échec. Et c’est peut-être bien l’histoire de l’échec, sous toutes ses formes qu’a étudié l’auteur à travers la vie de cet individu, qui se prend mur sur mur depuis le début de son existence.

    Une vie pleine de sens, un titre très ironique, pour un homme qui visiblement qui échoue à en trouver dans la sienne. Il faut dire que le narrateur tient un langage plutôt châtié, qui devient nébuleux lorsqu’il rentre dans ses explications scientifiques, sur le fonctionnement des neurones, de leurs canaux ioniques. Le discours d’un homme, ancré dans la terre, qui va de désillusion en désillusion face aux pseudo-sciences, dont on l’abreuve, des faux-semblants, des mensonges, dont il fait lui-même parti. J’avoue ne pas avoir suivi le fil du raisonnement emberlificoté de David Badenbauer, qui semble lui-même perdu dans ce labyrinthe plein de voies sans issue qui cartographient sa vie.

    C’est un roman qui pousse à la réflexion, j’ai passé outre les nombreux paragraphes sur les considérations scientifiques du neurophysiologiste, qu’il tourne dans tous les sens pour chercher un sens à la vie qu’il ne trouve pas et les livre de développements personnels d’Iris Kaplan, dont il devient le prête-plume, mais qui sont le fruit de trois individus différents, afin finalement de conserver, et si possible faire fructifier(...)

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    Couverture du livre « Ici et maintenant » de Pablo Casacuberta aux éditions Metailie

    voyages au fil des pages sur Ici et maintenant de Pablo Casacuberta

    Ici et maintenant, c'est un âge compliqué pour Máximo Seigner, 17 ans. Jeune homme encore un peu enfant et pressé de devenir adulte, Máximo est un adolescent solitaire, introverti, cérébral, qui se passionne pour les revues scientifiques et collectionne les coupures de presse pour amasser toutes...
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    Ici et maintenant, c'est un âge compliqué pour Máximo Seigner, 17 ans. Jeune homme encore un peu enfant et pressé de devenir adulte, Máximo est un adolescent solitaire, introverti, cérébral, qui se passionne pour les revues scientifiques et collectionne les coupures de presse pour amasser toutes sortes de connaissances érudites plus ou moins inutiles, mais qui l'aideront, pense-t-il, à comprendre la vie. Parce que justement, Máximo sent bien qu'il y est peu adapté, à la vie. Il passe la majeure partie de son temps dans sa tête, pour fuir le monde extérieur. Mais même dans son imagination débordante, l'espace devient trop petit et ne lui suffit plus pour échapper à la présence étouffante de sa mère, à celle de son horripilant petit frère, enfant gâté et préféré de la précédente, ni à celle de son oncle Marcos, le frère de son père, omniprésent dans leur foyer depuis que celui-ci est parti. Oui, le père est aux abonnés absents, et c'est ce vide qui pèse le plus sur les épaules de Máximo. Qui, poussé par sa mère et par le manque d'air, se porte candidat pour un job de groom dans un hôtel "de classe internationale", pour la durée des vacances scolaires. Rien qu'avec son nom, l'hôtel Samarcande fait fantasmer Máximo. Il déchantera bien vite au vu de l'aspect désuet des lieux, mais sa déception sera compensée par l'accueil chaleureux que lui réserve Camila, la propriétaire de l'hôtel. S'ensuivront 24 heures qui bouleverseront la vie de Máximo et qui marqueront son entrée dans le monde des adultes sur un mode tragi-cocasse.
    Roman d'apprentissage truculent, touchant, sensible et intelligent, "Ici et maintenant" décrit avec beaucoup de justesse et de finesse le déclic, la charnière, le moment précis où l'adolescent devient homme, et le prix que lui coûte ce passage. Les portraits des uns et des autres sont admirablement croqués et on se balade avec délectation dans les méandres des pensées de Máximo. On trouve dans ce roman les mêmes thèmes que dans "Une santé de fer" : le père absent, la mère oppressante, le fils enfermé dans sa bulle d'intellect, qui se voit tout à coup confronté à l'irruption du destin dans son existence étriquée, et obligé de décider ou pas de plonger une fois pour toutes dans la "vraie" vie. "Ici et maintenant", un roman (ou un moment) très court, mais riche en possibles et en intelligence.

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    Couverture du livre « Une santé de fer » de Pablo Casacuberta aux éditions Metailie

    Clara et les mots sur Une santé de fer de Pablo Casacuberta

    obias est gravement hypocondriaque. Convaincu qu’il va mourir dans la journée, ce grand gaillard cinquantenaire s à l'allure de viking se précipite au cabinet de son médecin homéopathe le docteur Svarsky. Mais par le plus grand des hasards au pied de l’immeuble, il rencontre la belle-mère du...
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    obias est gravement hypocondriaque. Convaincu qu’il va mourir dans la journée, ce grand gaillard cinquantenaire s à l'allure de viking se précipite au cabinet de son médecin homéopathe le docteur Svarsky. Mais par le plus grand des hasards au pied de l’immeuble, il rencontre la belle-mère du médecin à la recherche de son gendre.

    De cet auteur, j’avais lu et aimé Scipion mettant en scène un personnage paranoïaque et porté sur la bouteille. Un roman sur la quête de la filiation manié avec humour. Et ici, la cocasserie est bien présente dès les premières pages. Tobias qui vit toujours chez sa mère est exagérément un malade imaginaire, le docteur Svarsky dénigre l’homéopathie avec force et conviction et sa belle-mère est une fouineuse. A partir d’un imbroglio, Pablo Casuberta nous plonge dans cette unique journée où rien ne va se passer comme prévu.

    Attachant, un brin naïf et romantique, Tobias est influencé par sa mère adepte du spiritisme et est à la recherche d'une figure paternelle absente. Avec des situations rocambolesques parsemées des pensées de Tobias, le ton oscille entre l'ironie et la tendresse.

    J'ai souvent souri mais je suis aussi un peu perdue et ennuyée dans les trop nombreuses digressions de Tobias. Malgré les cheminements intérieurs et des réflexions intéressantes, mon intérêt s'est calqué sur la trajectoire de montagnes russes. Dommage.