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Lorsque la vie d'une personne se met au diapason avec la vie d'une ville en quête d'identité...
Livre immersif dans le monde d'une ville orientale en recherche d'identité. Livre sur l'amour d'un enfant pour sa mère, dont il essaie d'attirer l'attention. Livre sur le premier amour d'un jeune adulte, qui crée une profonde blessure illustrée par les longues promenades sur les rives du Bosphore.
Alors que Kemal (trente ans) est sur le point de se fiancer avec Sibel, il retrouve par hasard une parente éloignée, Füsun (dix-huit ans) employée d’un magasin où il vient de pénétrer, afin d’acheter un sac à main, convoité par Sibel.
Alors que Kemal éprouve un immédiat coup de foudre, il est loin de se douter avoir suscité le même sentiment dans le coeur de Füsun, quand elle n’avait que douze ans …
Une liaison spontanée va naitre entre les deux jeunes gens – bien que Kemal n’ait aucune intention d’annuler ses fiançailles avec Sibel … Lors d’une furtive et secrète rencontre dans un appartement des parents de Kemal, Füsun va perdre une boucle d’oreille (qui ne lui sera jamais rendue …) Boucle d’oreille qui sera le premier objet à trôner dans le fameux « musée de l’Innocence » …
Un somptueux – et dense – roman (812 pages) que l’auteur situe entre le 26 mai 1975 et le début des années 2000. Chronique de la vie quotidienne à Istanbul. Échos des mentalités turques de l’époque. Passion qui bouleversera l’avenir des trois protagonistes …
Quand notre héros (Kemal) demandera à un écrivain (en l’occurrence Orhan Pamuk) de bien vouloir s’approprier cette (très longue) intrigue (écrivain célèbre ET créateur du vrai musée de l’Innocence …) le lecteur se demandera, à juste titre, quelle est l’exacte part de réalité – ou de fiction – à attribuer à ce superbe récit, où s’entremêlent politique, faits de société et grand amour … Gros coup de coeur !
A travers la vie, les aventures, les rêves de Mevlut, marchand de boza (boisson fermentée turque, faiblement alcoolisée), Ohran Pamuk réussit à écrire, sous une forme très personnelle et géniale, une épopée poétique sur la destinée des petites gens quittant leur campagne de l’est de la Turquie, tableau de la vie à Istanbul entre 1969 et 2012, vue par les yeux de nombreux personnages.
Il m’a fallu vaincre une certaine appréhension due au grand nombre de pages (j’ai aussi eu ce sentiment pour La montagne magique de Thomas Mann). Pourtant rien n’a été plus facile et agréable que de m’immerger dans le récit – j’aimerais même une suite... Qui mieux que Orhan Pamuk aura réussi à fixer sur le papier les évolutions d’un pays à la fascination séculaire et d’Istanbul, ville coupée en deux par la Corne d’Or, avec une partie en Europe et une autre en Asie ?
Cette histoire poignante d’un homme déterminé à être heureux passe par des portraits de femmes inoubliables. Les trois sœurs, Rahiya (que Mevlut enlève par dans des conditions rocambolesques), Samiha et Vediha sont des femmes fortes dans une société patriarcale étouffante. Très bien décrites, avec des caractères affirmés, elles ont de l’énergie et du répondant, elles parviennent souvent à s’imposer. Le monologue en forme d’anaphore de Vediha sur 3 pages, « Est-ce juste... », répété inlassablement et accusateur de l’ordre patriarcal, est époustouflant.
Ce livre est une vrai découverte pour moi et j’ai hâte de lire d’autres romans de cet auteur. Peut-être Cevdet Bey et ses fils pour vivre à la fin de l’empire et au début de la République ou bien à l’époque de la capitale ottomane dans Mon nom est rouge. Avez-vous lu cet auteur ?
Chronique complète - avec chant turc - sur le blog Clesbliofeel.
Orhan Pamuk, prix Nobel de littérature en 2006, va nous convier dans son univers de prédilection, celui de sa ville : Istanbul, la tentative d’un complot. Mais dans une époque sujette à bien des remous, que ce soient celui de la politique mais également mais aussi celui de l’Art du XVIe siècle. Ce roman polyphonique de texture thriller, relate les inévitables conflits de l’homme, de l’absurdité des meurtres et n’en donnera la solution et les explications, comme de bien entendu, qu’au terme de cet imbroglio. Mais le contexte de ce livre : Mon nom est Rouge, sous la forme d’un huis-clos, est subordonné et réduit au microcosme d’érudits en peinture, calligraphie et miniatures au service du Sultan.
De fait, le Vénéré Sultan, ordonne et commande la création d’un livre qui doit être remis aux Vénitiens et à son Doge, et montrer ainsi, la gloire, la force et l’opulence de sa dynastie, mais dans l’obligation de garder le plus grand secret afin de ne pas effaroucher les partisans de l’orthodoxie ; car certains adeptes éprouvent une répulsion intense voire une réprobation quasi viscérale aux règles déjà établies. En effet, pourquoi s’inspirer des lois sur la perspective et la réalisation de portraits fidèles – des normes de l’école Vénitienne – à ce que les yeux voient et non à la vision de l’âme !
En filigrane, de l’énigme de la partie policière, les principaux protagonistes, expliquent leur vérité, leur jalousie envers leur Grand Maître, leur sentiment d’être le meilleur des artistes et le préféré du Grand Maître. Mais il advient, que ce livre sera le brûlot qui déclenchera une fournaise dans le cercle fermé des peintres, auquel se rattache une intrigue amoureuse qui en sera le fil conducteur, du principal personnage, Le Noir, un homme revenu de lointaines pérégrinations pour revoir sa bienaimée après douze ans d’absence, la belle Shékuré.
Une excellente plongée dans l’univers de ce roman, doté d’une très grande documentation et d’une rare érudition, qui néanmoins, nécessite une attention soutenue pour sa lecture, lors, notamment de l’interprétation des multiples contes et paraboles. Destinée à bien comprendre le contexte lors de l’évocation des luttes d’influence dans les domaines de l’art et de prégnance des civilisations. Car depuis toujours la géopolitique, notamment entre l’Orient et l’Occident, ne peut être ostracisée. En résumé, un regard neutre et critique sur le monde oriental de cette époque. À lire pour effleurer le divin plaisir du regard sur les œuvres intemporelles décrites dans ce récit.
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