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Neige Sinno

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Avis sur cet auteur (48)

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    Couverture du livre « Triste tigre » de Neige Sinno aux éditions P.o.l

    ziggy sur Triste tigre de Neige Sinno

    Prix Femina 2023, Prix Goncourt des Lycéens 2023, Prix Littéraire du Monde 2023, Prix de Inrockuptibles – Roman français 2023, Grand Prix des Lectrices ELLE 2023, Prix Blù Jean-Marc Roberts 2023.
    « Triste tigre » est le roman français le plus récompensé en 2023.
    Dans cet ouvrage qu’elle nomme...
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    Prix Femina 2023, Prix Goncourt des Lycéens 2023, Prix Littéraire du Monde 2023, Prix de Inrockuptibles – Roman français 2023, Grand Prix des Lectrices ELLE 2023, Prix Blù Jean-Marc Roberts 2023.
    « Triste tigre » est le roman français le plus récompensé en 2023.
    Dans cet ouvrage qu’elle nomme « un petit mémoire », Neige Sinno témoigne des abus qu’elle a subis de son beau-père de ses huit ans à ses quinze ans. De ce cauchemar dont l’onde de choc perdure encore alors qu’elle est quarantenaire. Ce récit bouleversant et hors norme qu’elle a mis vingt ans à pouvoir écrire, représente pour elle une quête de vérité. Elle vit avec sa part d’ombre et s’insurge contre le principe de la résilience qui règle tout. Un enfant violé demeure à jamais marqué même s’il a construit sa vie d’adulte et devient parent. Aucun retour à l’innocence n’est possible.
    Neige Sino s’interroge sur elle-même tout comme sur son beau-père violeur. Son cri de colère fait écho à la dénonciation de Camille Kouchner et au témoignage de Vanessa Springora.
    Dans une construction tout à fait particulière, Neige Sinno nous prend à témoin et continue avec nous une discussion commencée en amont. Elle nous interpelle dans les passages difficiles afin de savoir si on est toujours là, si bien qu’il est impossible de lâcher ce récit.
    Neige est issue d’un milieu très modeste de néoruraux. Elle a huit ou neuf ans quand son beau-père, le nouveau compagnon de sa mère commence à abuser d’elle. La violence du traumatisme a brouillé en elle la chronologies des actes mais elle sait à jamais qu’elle fût abusée dans toutes les pièces de la maison. Elle grandit dans le mensonge et la dissimulation, aimerait dénoncer mais c’est lui qui ramène le salaire et elle ne veut pas plonger sa mère son frère et ses sœurs dans une plus grande pauvreté. C’est finalement à dix-sept ans, alors qu’elle a quitté la maison qu’elle raconte tout à sa mère et porte plainte. Il sera condamné à neuf ans de prison mais n’en fera que cinq et sortira pour fonder une famille avec une jeune femme de vingt ans sa cadette rencontrée durant son incarcération. Sachant qu’il aura quatre enfants de cette union, Neige ne peut éviter de s’interroger : comment se comporte-t-il avec eux ? Une petite fille risque-elle de vivre ce qu’elle a vécu ?
    Que son bourreau ait été condamné ne satisfait pas pour autant la soif impossible de justice de Neige. Seuls les livres l’ont sauvée. Livres d’auteurs abusés ou textes tel que « Lolita » de Nabokov dont les citations parsèment ce récit, qui lui donnent à réfléchir et l’aide à vivre sa part d’ombre.
    « Triste tigre » est un récit qui interroge, comment dire ce traumatisme, comment raconter l’inceste sans généraliser. C’est ce que fait Neige dans ce récit , sorte de journal , de témoignage, de confession.
    Un livre hors norme qui nous happe. Il conjugue un témoignage précis et détaillé, en même temps qu’un récit remarquable.
    Un véritable choc littéraire, moral et émotionnel.

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    Couverture du livre « Triste tigre » de Neige Sinno aux éditions P.o.l

    Michel Gardin sur Triste tigre de Neige Sinno

    Triste tigre de Neige Sinno
    Ce livre est arrivé il y a très peu de temps dans notre petite bibliothèque de campagne. En attendant les lecteurs à l’accueil comme bénévole, je l’ai pris en main intrigué par la couleur uniformément blanche de sa couverture de papier strié. La lecture de la 4é page...
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    Triste tigre de Neige Sinno
    Ce livre est arrivé il y a très peu de temps dans notre petite bibliothèque de campagne. En attendant les lecteurs à l’accueil comme bénévole, je l’ai pris en main intrigué par la couleur uniformément blanche de sa couverture de papier strié. La lecture de la 4é page de couverture ne m’a donné pas d’indication sur le sujet de ce livre ; « J’ai voulu y croire, j’ai voulu rêver que le royaux de la littérature m’accueillerait comme n’importe lequel des orphelins qui y trouvent refuge, mais même à travers l’art, on ne peut pas sortir vainqueur de l’abjection. La littérature ne m’a pas sauvée. Je ne suis pas sauvée. » Que voulez bien nous dire Neige Sinno ? Qu’elle était son propos ? Ce n’est que lorsque j’ai ouvert ce livre Triste Tigre, qu’au premier chapitre que le titre m’a explosé au visage. « Portrait de mon violeur ». Puis ce fut une photocopie page 137 d’une lettre adressée au Procureur de la République rédigée en ces termes. « Je porte plainte contre mon beau-père, pour abus sexuels sur ma personne durant les années 1986 à 1991. J’ai aujourd’hui 21 ans, les faits se sont passés j’avais aux débuts des faits 9 ans. » De tels faits criminels, je me souviens en avoir eu un à traiter dans ma carrière de gendarme formé pour recevoir la parole de victime. J’ai quand j’y pense le souvenir de l’arrivée en fin d’après-midi de cette jeune fille de 18 ans, me donnant sans un mot son journal intime cadenassé. Après l’avoir ouvert, plusieurs pages étaient barrées par l’inscription Viol en lettre en gros caractères, d’une violence de traits incroyable. Dans cet état d’esprit j’ai emporté ce livre et en quelques soirées lu. Neige Sinno donne dès le premier chapitre la trame de son livre. « Au fond ce qui me semble le plus intéressant c’est ce qui se passe dans la tête du bourreau. Les victimes c’est facile, on peut tous se mettre à sa place. Même si on n’a pas vécu ça, on peut tout imaginer ce que c’est ou on croit qu’on peut imaginer. Mais le bourreau en revanche c’est autre chose. Être dans la pièce seul avec un enfant de sept ans, avoir une érection à l’idée de ce que l’on va lui faire. Prononcer les mots qui vont faire que cet enfant va s’approcher de vous… c’est au-delà de la compréhension Et quand c’est fini, se rhabiller, retourner vivre dans la famille comme si rien n’était. Et une fois que cette folie est arrivée et recommencer et cela pendant des années. Et quand un jour on vous dénonce que vous ayez le grand de mentir, ou de dire carrément la vérité et clamer son droit au pardon. Dire que l’on est un homme pas un monstre. Puis après la sortie de prison refaire sa vie et avoir 4 enfants avec une autre femme. Même moi qui ai vu cela de très près, du plus prêt qu’on puisse le voir et qui me suis interrogée pendant des années, je ne comprends pas. » De ces années de viols, Neige ne cache rien, jusqu’à passer une espèce de contrat avec son beau-père pour qu’il ne s’en prenne pas aux autres enfants ! Puis se sera bien longtemps après, son dépôt de plainte et celui de sa mère. L’arrestation du beau-père. Sa condamnation à 9 ans qui « après ses aveux sortira au bout de cinq années avec ses remises de peine et son comportement de prisonnier modèle. » A 45 ans dit Neige Sinno, « il refera sa vie avec une autre femme de 25 ans dont il aura quatre enfants » Une femme rencontrée sur le Chemin de Compostelle ! « Avec nous quatre, ça fait huit le chiffre magique de la famille de ses rêves. » En deux grands chapitres Portraits et Fantômes, découpés en sous-chapitre Neige Sinno dit qu’elle raisons elle avait de ne pas écrire ce livre. « J’aimerais faire autre chose, j’aimerais penser à autre chose avoir une vie qui ait un autre centre ! » Le grand chapitre deux fantômes nous donne la clé du titre Triste tigre. « Alors qu’elle se rendait à Marseille pour être opérée en urgence d’un cancer de l’ovaire, Neige Sinno lit le livre Tiger Tiger de Margaux Fragoso publié en 2011. Titre provenant d’un poème de Wiiliam Blake tiré des Chants d’Innocence et d’Expériences dont l’illustration présente une étrange bête à tête humaine, un peu pataude et qui est pourtant l’incarnation du mal sur la terre. » Puis devenue mère Neige, Sinno va trouver le moment au combien délicat de le dire à sa fille âgée de 10 ans. Une mise en garde ! Comment dire « non a un agresseur, que son corps est à elle et que personne n’a le droit d’y toucher. » C’est un livre a essentiel à mes yeux. Il démontre que si l’auteur des faits, bien que condamné, sa peine effectuée n’a eu aucun mal à refaire comme l’on dit, sa vie ; sa victime, comme toutes les victimes de ces prédateurs d’ailleurs, est condamnée à perpétuité. Confier un traumatisme ce genre même des années, même en écrivant un livre reste toujours une épreuve pour celui qui le dit, comme pour celui qui le reçoit. Le livre de Neige Sinno, Triste tigre en est une démonstration flagrante. Un livre que je vous invite à découvrir. Bien à vous.

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    Couverture du livre « Triste tigre » de Neige Sinno aux éditions P.o.l

    Malau sur Triste tigre de Neige Sinno

    Quel beau livre et quelle sincérité dans les propos de l'autrice. Un questionnement, une analyse de ce qui lui est arrivé avec une telle profondeur... ce livre est un coup de poing dans l'estomac, à lire en plusieurs fois.

    Quel beau livre et quelle sincérité dans les propos de l'autrice. Un questionnement, une analyse de ce qui lui est arrivé avec une telle profondeur... ce livre est un coup de poing dans l'estomac, à lire en plusieurs fois.

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    Couverture du livre « Triste tigre » de Neige Sinno aux éditions P.o.l

    Ally sur Triste tigre de Neige Sinno

    Que dire de plus de ce livre tant salué par la critique que le public ?

    J’avoue l’avoir ouvert un peu à reculons, sachant que forcément cette lecture serait éprouvante.

    Comment se plonger dans la récit d’une telle atrocité. Pourtant, l’autrice n’a pas voulu faire de ce récit qu’un...
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    Que dire de plus de ce livre tant salué par la critique que le public ?

    J’avoue l’avoir ouvert un peu à reculons, sachant que forcément cette lecture serait éprouvante.

    Comment se plonger dans la récit d’une telle atrocité. Pourtant, l’autrice n’a pas voulu faire de ce récit qu’un témoignage, que le seul récit de ses souffrances.

    Elle a voulu et a fait bien davantage.

    Elle a réussi à poser des mots sur cette indicible horreur, sur ses conséquences, le pourquoi.

    Elle tente de comprendre, d’analyser quels sont ceux qui franchissent cet interdit. Elle utilise la littérature pour expliquer, décortiquer analyser.

    Pourtant, pas d’affirmation, juste des perceptions et une grande humilité dans son propos.

    Elle raconte ce qu’elle a subi, comment sa vie a continué après ça. De la résilience, terme qui supposerait que ce ne serait pas si grave car on peut s’en remettre.

    Du silence assourdissant sur les violences faites aux enfants. De ce qui est jugé à huis clos, qui se heurte à l’omerta ou au voyeurisme.

    De cette vie qui continue mais qui est forcément différente. De cette vie qui sera forcément conditionné par ce qui a été vécu.

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