Le portrait de la correspondante du New Yorker à Paris pendant un demi-siècle - Une saison d’écrivains, épisode 3
Journaliste et écrivain, Michèle Fitoussi évoque l'écriture, sa relation aux textes et son engagement féministe, à l'occasion de la sortie de son récit La Nuit de Bombay (Fayard/Versillo), consacré à Loumia Hiridgee. Avec sa...
Le portrait de la correspondante du New Yorker à Paris pendant un demi-siècle - Une saison d’écrivains, épisode 3
Lecteurs.com, à nouveau partenaire du Salon du Livre de Paris, sera présent du 20 au 23 mars 2015, porte de Versailles à Paris. Retrouvez-nous au Café littéraire lecteurs.com (stand S64) et venez assister à nos rencontres !
Toujours sous la présidence d’Erik Orsenna, écrivain et membre de l’Académie française, le nouveau jury de l’édition est, comme chaque année, constitué d’auteurs, de libraires et de lecteurs, soit 14 membres au total. Le jury devra d’abord sélectionner 30 livres parmi les ouvrages de fiction écrits en français et publiés entre le 1er janvier et le 31 mars 2015, puis, lors d’une deuxième réunion, sélectionner 5 finalistes qui seront soumis aux votes des internautes.
Journaliste et écrivain, Michèle Fitoussi évoque l'écriture, sa relation aux textes et son engagement féministe, à l'occasion de la sortie de son récit La Nuit de Bombay (Fayard/Versillo), consacré à Loumia Hiridgee.
Hasard de mes lectures du moment, je viens de lire deux textes sur les grands parents d'écrivaines, qui ont vécu en Tunisie. "Fille de Tunis" d'Olivia Elkaim et "La famille de Pantin" nous parlent des grands parents, parents des auteures, qui ont quitté la Tunisie lors de son indépendance et la fin du protectorat français.
Ces deux textes m'ont permis de découvrir des épisodes de l'histoire de la Tunisie, la relation entre ce pays et la France, l'Italie. Les deux auteures nous parlent de l'histoire avec un grand H mais aussi des histoires personnelles des leurs.
Elles se questionnent aussi sur les racines familiales, sur les histoires familiales, sur les non dits dans les familles.
Michèle Fitoussi a décidé de raconter ses ancêtres, en partant de la famille de Pantin, ou plutôt sur les tombes de sa famille. Et c'est une sorte de pèlerinage, qu'elle fait avec ses parents et elle retrouve des oncles, tantes, cousin(e)s.
L'auteure va alors "enquêter" sur certains membres de sa famille, et elle va se questionner sur elle, sur sa vie, sur ses choix.. Elle va même faire un test ADN qui va lui dévoiler les pourcentages de ses origines : juive tunisienne à 85 %, asiatique, grecque et italienne à 2 %, il lui a également révélé sa part ashkénaze à hauteur de 13 %. Ce résultat d'ADN va alors lui permettre de nous raconter l'histoire de la Tunisie, région de passage, de métissage, de convoitise..
Elle nous parle des racines familiales, des traumatismes et de l'identité.
De beaux portraits de membres de sa famille, de réunions de famille et de l'importance de la nourriture, ce texte est imprégné des effluves de beignets au sucre, de bricks à l’œuf « dégoulinants de jaune », de fricassés au thon, de couscous, de poisson grillé arrosé d’huile d’olive et de citron, des mininas, des makouds, du osban, de l’akoud, des tajines, sans oublier les bombolonis, . Les « prières expédiées entre deux éclats de rire » lui donnent une occasion supplémentaire d’évoquer, avec gourmandise, la pkaïla de Rosh HaShana, le msoki de Pessah, la glace au sabayon, le boulou ou encore les boules au miel…
Elle va alors réfléchir à sa judéité, même si elle n'est pas pratiquante.
"Il y a tant de façons de se sentir juif, les miennes tiennent en deux mots, fierté et fidélité. La fierté d'appartenir au peuple du Livre, des textes, de l'interprétation, du questionnement et de l'intelligence. La fidélité à une histoire, une cellule des valeurs, des traditions que je me sens libre de ne pas respecter et qui pourtant m'émeuvent;"
"Comme la mienne, leur judéité passe par la famille et par la nourriture. Ce qui est encore une énième façon d'être juif" (p86)
J'ai aimé rencontrer cette famille de Pantin et déambuler dans les pages historiques, sur la Tunisie, sur l'histoire des juifs errants, mais aussi sur l'histoire plus personnelle de l'auteure et certaines références, qui m'ont donné envie de (re)lire "Belle du seigneur" d'Albert Cohen (Moi aussi, comme Solal, j'ai voulu me retirer et, comme lui, je suis revenue", lire Albert Memmi, Nina Moati, Gisèle Halimi (en particulier "Kahina"). Mais aussi partir en Tunisie, parcourir les rues de Tunis, de Livourne,
#LafamilledePantin #NetGalleyFrance
Quel parisien n'a pas de famille à Pantin? On lui rend visite les jours anniversaire, les veilles de fête pour les uns, à la Toussaint pour les autres. Et oui cette famille, ce sont nos morts, ceux dont la dernière demeure est au cimetière de Pantin.
Pour Michèle Fitoussi, cette visite se fait toujours en famille, c'est l'occasion de revoir les tantes, les oncles, les cousins mais aussi et surtout c'est l'occasion de faire revivre cette famille de Pantin.
Les voyages à Tunis en sont une autre, les souvenirs d'enfance remontent en même temps que les odeurs, les goûts.
Ce livre est les récit de ce retour aux sources de Michèle Fitoussi. Elle part à la recherche de ses ancêtres, découverts grâce à la généalogie. Qui étaient-ils? Où vivaient-ils? Que faisaient-ils?
L'auteure se redécouvre dans ce voyage dans le passé. Ce livre est aussi l'occasion de nous faire découvrir la vie des juifs tunisiens au fil du temps et plus largement l'histoire des séfarades.
Elle se questionne sur ce qu'est qu'être juif, surtout pour une non pratiquante.
Cette biographie est très bien écrite. Toutefois, elle n'est pas évidente à lire par celui qui cherche un roman, il n'accrochera pas. Le récit se situe entre introspection et cours d'histoire.
J'ai appris beaucoup en le lisant mais j'avoue ne pas l'avoir lu d'un seul tenant. J'ai eu besoin d'un roman plus fluide au milieu.
En conclusion, un livre à lire si l'histoire des juifs tunisiens vous intéresse.
Attirée au départ par le nom de l'auteure,Michelle Fitoussi,j'ai été tentée d'abandonner la lecture de cette biographie de Janet Flanner tant la multitude de détails sur sa vie parisienne etc...ne m'accrochait pas!Un style volontairement descriptif n'est pas parvenu à me captiver jusqu'aux années 30,et,l'intérêt de la journaliste pour l'Allemagne d'Hitler où,enfin,je me suis passionnée pour la narration..Janet aurait voulu devenir écrivaine "sculpter la glaise brute des mots"pour rendre sa mère Mary,fière.Elle devint journaliste littéraire,toujours doutant,jamais satisfaite.Ses rapports conflictuels avec sa mère expliquent aussi peut-être son refus de reconnaître son homosexualité.Une biographie riche nous révèle ses amitiés avec Hemingway en particulier,ses idées politiques qu'elle affirme peu à peu,ses amours et ses souffrances de "faire souffrir".Elle a ouvert avec ses portraits la porte du journalisme littéraire;enfin,reconnue,elle eut une vie plus sereine.MAIS,est-ce la forme choisie par M.Fitoussi,je suis "restée à la porte".
Janet de Michèle Fitoussi est un roman de la rentrée littéraire découvert grâce à net galley et les éditions J.-C. Lattès.
Cet ouvrage m'a permis de découvrir l’histoire de Janet Flanner, une femme dont j'avais (j'avoue) jamais entendue parler auparavant.
Cette femme est indissociable de celle du New Yorker, dont elle fut la correspondante à Paris pendant un demi-siècle.
Féministe, pacifiste, gay, séductrice, brillante styliste à l'humour mordant, cette Américaine fut une figure du Paris intellectuel et artistique d’après-guerre. Dès les années trente, elle perçut la menace totalitaire. Chroniqueuse de la vie parisienne, elle s’improvisa alors journaliste politique et enquêtrice, et parcourut l’Europe pour témoigner de son temps..
Janet est une biographie qui m'a captivée de la première à la dernière page. Cela se lit comme un roman.
J'ai aimé découvrir la vie de cette femme. Toute jeune, elle comprend qu'elle veut se consacrer à l'écriture et elle réussira à réaliser son rêve. Même si elle ne devient pas écrivain, elle sera journaliste littéraire et passera sa vie à écrire.
J'ai découvert sa vie, les personnages qu'elle a rencontré. J'ai trouvé ça fascinant.
Pas de coup de cœur mais un joli quatre étoiles pour ce très bon ouvrage de la rentrée littéraire 2018.
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