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Ayant vécu à Vienne pendant quatre ans, j'ai eu la chance de visiter les musées de la capitale autrichienne et de voir, entre autres, les expositions consacrées aux peintres de la Sécession comme Klimt, Egon Schiele, Kokoschka.... C'est ce dernier dont je connais le moins la vie, les influences et c'est ce qui m'a attirée vers cette BD.
L'auteur a réduit son propos à la période 1912-1921 marquée par sa passion destructrice pour la veuve de Gustav Mahler, Alma Mahler. A cette époque, Oskar Kokoschka peint des portraits auxquels on reproche de ne pas ressembler aux modèles et pour cause, car Oskar ne fait pas prendre la pose et veut peindre l'âme, la psyché et non pas l'aspect extérieur d'une personne (il était d'ailleurs surnommé "Le Freud de l'art"). Pour lui, peindre, c'est se connecter au sacré. Il se fait étriller par la presse ce qui déclenche chez lui des colères homériques.
C'est un homme excessif, passionné, impulsif, mystique et tous ces traits de caractère vont se retrouver, amplifiés par la jalousie, dans la passion totale qu'il voue à Alma Mahler à partir de 1912; celle-ci excédée, fatiguée, effrayée par son amant, avorte alors qu'elle attendait un enfant de lui, le quitte, en 1914 et épousera en 1915, Walter Gropius, un célèbre architecte dont elle était déjà la maîtresse du temps de son mari.
Ces deux années vont laisser une marque indélébile dans l’œuvre de Kokoschka avec le célèbre tableau "La fiancée du vent" reproduit avec talent dans la BD; revenu de la guerre en 1917, gravement blessé, il s'installe à Dresde; il fera réaliser une poupée à l'effigie d'Alma qu'il peint, qu'il emmène en promenade et au concert, qui bénéficie d'une femme de service pour l'habiller et lui servir le thé. Et en 1921, au cours d'une réception très arrosée, il la présente aux invités puis, dans une sorte de happening, il la décapite se libérant enfin de cet attachement délétère.
Kokoschka n'était pas que peintre mais aussi écrivain, en particulier de pièces de théâtre, poète, enseignant à Vienne et à Dresde.
Cette BD est une réussite tant par le scénario qui nous fait découvrir un Kokoschka tourmenté mais attachant que par le dessin précis et maîtrisé. L'auteur nous livre à la fin de l'ouvrage, une biographie simple mais suffisante, qui donnera envie aux lecteurs/trices qui veulent en savoir plus sur ce peintre, de creuser plus avant sa vie et son œuvre.
#Kokoschka #NetGalleyFrance
Réaliste, sans concession, forte et bouleversante, Le vieil homme et les narcos est une BD coup de poings aux séquençage cinématographique et à l’intrigue parfaitement orchestrée. C’est beaucoup trop court à mon goût (même le dossier spécial en fin d’ouvrage) et peut être au final un peu empathique sur certains aspects mais ça reste un titre hommage bien fichu avec une tension palpable et quelques émotions.......................
https://libre-r-et-associes-stephanieplaisirdelire.blog4ever.com/ricardo-vilbor-et-max-vento-le-vieil-homme-et-les-narcos
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