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L’auteur nous rapporte la vie de Mozart depuis sa plus tendre enfance de musicien prodige, jusqu’à sa mort, quasiment solitaire à 35 ans,
Mathieu Mégevant évoque particulièrement bien cet homme qui résonne « musique ». Il démontre parfaitement ses capacités et facultés innées de création, sa foi également dans son génie musical.
En même temps, par petites touches, comme un peintre, il souligne les traits de caractères de Mozart : léger, emporté, ingrat, fantasque. Sans oublier son physique : « sa grosse tête, sur son petit corps ».
A notre époque, en s’appuyant sur son image extérieure, on dirait qu’il s’agit d’un homme peu crédible et sans aucun charisme.
D’où l’intérêt de bien dissocier l’objet du génie en matière de création, de la personne en elle-même.
En tous cas, les contemporains de Mozart ne l’ont pas fait non plus, et il est mort tout seul ou presque, sans une note de musique.
Qui ne connait pas Mozart ? Aujourd'hui, en 2021, le nom Mozart n'est inconnu de personne, on pourrait croire que ce jeune homme virtuose avait aussi un tel succès lors de sa propre vie.. il en ait tout autrement !
Enfant prodige, virtuose précise, de son vrai nom Wolfgang Gottlieb Mozart, il confie à la musique tout ce qui est beau ! Hélas, sa vie n'est pas aussi belle qu'il le voudrait. En voyage dès son plus jeune âge sur les routes d'Europe, à la rencontre de la noblesse par et pour un père qui exploite son talent pour se faire une place dans la société.
Toute sa vie Mozart va essayer d'avoir une place dans cette haute société, mais sans réel succès, Mozart n'arrive pas à avoir les faveurs de la noblesse malgré son talent grandissant à chaque note posée sur un piano. Le succès est tellement faible qu'il est obligé de quémander de l'argent à droite et à gauche pour vivre, jusqu'à sa mort à l'âge de 35 ans.
"Tout ce qui est beau" est un roman complètement captivant, car comme la plupart du monde, on connait tous une musique de Mozart, mais qui ose dire qu'il connaissait sa vie ? Matthieu Mégevand arrive avec brio ensemble en seulement 180 pages a nous faire revivre la réalité de la vie de Mozart.
Matthieu Mégevand nous fait découvrir un musicien au grand talent mais vu comme un singe par la noblesse, à courir après le succès dans l'Europe entière sans y parvenir. Un roman court, vibrant, puissant, ou toute la musique trouve son sens. La plume est légère, recherchée où l'essentiel vous fera voyager à travers les partitions du célèbre Mozart !
Lautrec est un roman biographique sur le peintre Toulouse Lautrec, célèbre pour ses représentations de la vie nocturne des gargotes parisiennes. Pour ses gravures également, ses affiches.
En ce mois d’octobre 2019, alors qu’une exposition retrace son parcours au Grand Palais à Paris, je termine, écœurée, ce livre.
Ecœurée car l’auteur, pourtant passionnant quand il parle peinture et processus de création des toiles du peintre, nous parle de Lautrec quand utilisant les mots suivants : petit homme, nabot, monstre, avorton ou au mieux (et c’est rare) Lautrec…
Que la souffrance d’Henri soit intimement rattachée à ce physique ingrat, à cet handicap, à sa petite taille, c’est une évidence. Qu’il en soit question à toutes les pages, à toutes les phrases, c’est fortement lassant.
On a compris que l’auteur estime Lautrec laid, boursouflé, petit, avec des grosses lèvres, un sexe énorme, des gros doigts boudinés. On a compris.
On a compris que les femmes dont il tombe amoureux ne peuvent l’aimer. Peut-être à cause de ce physique. Peut-être à cause d’autre chose, va savoir…
Si j’ai aimé les quelques paragraphes décrivant sa relation avec Van Gogh et comment Lautrec le croque après une scène mémorable d’exaspération de Vincent, les quelques paragraphes parlant de l’art tout simplement, sans fioritures, d’excès, elles ne sont malheureusement pas assez nombreuses pour que ce livre me reste un bon souvenir.
Cet auteur a du talent, il lui faut peut-être un personnage qu’il pourrait aimer (beau du coup ?…).
Une déception malgré de beaux moments.
Un roman biographique qui présente la courte de vie d'un poète peu connu Robert Gibert-Leconte (1907- 1943) ,
Pour lui, la bonne vie, ce n'est pas la vie confortable, respectable et rangée qui l'attend dans sa ville natale de Reims . C'est celle qu'il s'est choisie en partant à Paris à 19 ans avec ses amis de Lycée, ses « phréres simplistes », sortes de mousquetaires d'une poésie nouvelle et intransigeante, qui veut faire table rase des normes d'inspiration et avec lesquels il fondera en 1928 de la revue littéraire Le Grand Jeu , aventure éditoriale qui durera peu .
Un poète à « l'allure de dandy et au visage d'ange déchu » qui s'inscrit dans la tradition des poètes maudits de la fin du 19 siècle . La consommation de drogues variées qui lui permet un dérèglement de tous les sens, lui procure des images hallucinatoires propres « à voir au delà » et à alimenter sa poésie devient progressivement une toxicomanie chronique , ravage son esprit et son corps .
Il vit alors une descente aux enfers et ce « jeune et fougueux révolté , comme choisi par les Dieux pour renverser l'ordre et dominer la capitale » se transforme en une sorte de clochard céleste qui vit de la charité des autres et finit par mourir oublié de ses amis à 37 ans .
La bonne vie, ce fut cette existence débridée mais cruelle, acceptée, revendiquée , comme en témoigne un poème qui porte ce titre et que Matthieu Megevand propose comme conclusion à cet ouvrage .
Cet ouvrage documenté plonge le lecteur dans la bohème littéraire des années 30 , où domine le surréalisme auquel Robert Gilbert-Leconte refuse de s'affilier, préférant se marginaliser et sombrer dans une déchéance à laquelle on assiste, pris entre empathie et pitié pour cet ange déchu .
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