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En racontant une histoire tendue et noire où se mêlent chantage, sexe, dénonciation, fake news, abus de pouvoir, assassinats au sein d’une société péruvienne tenue sous le joug de la peur d’un gouvernement militaire et policier féroce et corrompu où les kidnappings sont monnaie courante, Mario Vargas Llosa nous entraine dans un Lima qu’il connait bien.
Encore une fois, il dénonce le gouvernement d’Alberto Fujimori pour qui il invente un scandale d’État basé sur ce qui aurait pu être plausible quand on connait aujourd’hui tous les faits d’accusation incroyables dont l’ex-Président fait l’objet et qui ont fini par l’envoyer en prison avec son homme de main.
Somme toute, j’ai trouvé beaucoup de crédulité dans cette histoire et d’autre part une forte charge érotique en doublon qui vient border et alourdir le récit sans en comprendre le rapport ou l’intérêt sinon que l’auteur s’est fait plaisir à l’écrire.
Pas le roman que je préfère de l’auteur nobélisé que j’aime lire par ailleurs.
Roman récréatif rapidement lu.
L’info ne vous a sans doute pas échappée : Mario Vargas Llosa, l’écrivain péruvien naturalisé espagnol, Prix Nobel de littérature, a fait son entrée, la semaine dernière à l’Académie Française. J’ai donc sans le préméditer, collé à l’actualité en lisant ce recueil de textes que nous propose les éditions de L’Herne.
Voyageur infatigable, pas un seul endroit du globe ne semblent avoir résisté à l’écrivain. Ses nombreux périples lui ont souvent été matière à fiction mais ici, de Tahiti à Rome, de Jérusalem à Lima, de Saint Pétersbourg à Berlin, on découvre le journaliste avec des articles de presses qui sont l’occasion pour Vargas Llosa de livrer ses réflexions et de nous faire voyager essentiellement par le prisme de la littérature. Les bibliothèques autour du monde, la maison de Dostoïevski, une rencontre avec Borges, une exposition sur Proust, sa pharmacopée littéraire pour soigner la peur de l’avion, etc.. Spectateur avisé du monde qui l’entoure, ses textes écrits sur le vif cristallisent toutes les qualités d'écriture de ce Phileas Fogg.
Malgré ses opinions politique très discutables et l’évasion fiscale présumée révélée par les Panamas Paper, ce recueil démontre si besoin était l’immense talent de Vargas Llosa.
J'aime beaucoup les textes romanesques de Mario Vargas Llosa, et en particulier les premiers textes péruviens.
Cette fois ci, ce texte est un récit de son séjour en Irak en juin 2003, au début de cette guerre qui a duré de nombreuses années. Il est allé en Irak avec sa fille, photographe de guerre, pendant 12 jours.
Ce texte est le recueil de plusieurs reportages, de ces impressions et de ces rencontres avec des protagonistes. Je n'ai pas été emballée par ce texte et pourquoi éditer des reportages de 2003. Bien sûr, Mario Vargas Llosa a une plume et décrit très bien la guerre, sa violence et les pillages des "Ali Baba". Il fait des rencontres de civils, des universitaires qui subissent les méfaits de cette guerre, des soldats américains qui déjà se demandent ce qu'ils font là.
J'ai donc été déçue par cette lecture mais cela m'a donné envie de (re)lire certains de ses romans. Et préfère l'écrivain, académicien, que le journaliste et le personnage de journaux people et ses amours qui s'étalent sur les pages de certains journaux.
#JournaldeGuerre #NetGalleyFrance
Après trente-cinq ans d'absence, Urania est de retour à Saint-Domingue, ville qui l'a vue naître. Elle s'apprête à revoir son père qu'elle avait jusqu'alors voulu effacer de sa mémoire. Devenu un vieillard impotent et aphasique, celui-ci fut le sénateur Agustin Cabral, un proche de Trujillo, avant de tomber en disgrâce.
Trois histoires s'enchevêtrent dans ce récit dense : celle d'Urania, celle du dictateur et celle de ceux qui le liquidèrent en 1961.
Mais c'est bien celui que les flatteurs nomment Excellence, le Bienfaiteur, le Père de la Nouvelle Patrie, le Généralissime et, en catimini, le Bouc, symbole de pulsion sexuelle, qui est au cœur du roman de Mario Vargas Llosa qui explore, avec un grand réalisme documentaire, les ressorts du fonctionnement d'une dictature.
Manipulations, mensonges, corruption, humiliations, torture, éliminations, tout est bon pour se maintenir au pouvoir. Mais les tyrans finissent souvent mal. Surtout quand ils sont lâchés par leurs alliés, en l'espèce les États-Unis et l'Église.
Si « La Fête au Bouc » est passionnant pour les raisons précitées, il souffre d'un trop-plein de personnages et de redondances qui donnent envie de pratiquer la lecture en diagonale. Ce que j'ai fait !
http://papivore.net/litterature-hispanophone/critique-la-fete-au-bouc-mario-vargas-llosa-gallimard/
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