Une BD documentaire sur des expériences audacieuses et salutaires pour préserver les écosystèmes...
Une BD documentaire sur des expériences audacieuses et salutaires pour préserver les écosystèmes...
Cette BD est empreinte de la douceur japonaise malgré le sujet traité.
Sakura et son père se retrouvent seuls suite au décès brutal de la mère. Bien qu'ils ne parlent plus de cet évènement, il reste présent dans leur vie et à une importance bien plus importante qu'il n'y parait.
Habituée à passer ses vacances en France chez ses grands-parents paternels, Sakura se retrouve obligée de séjourner chez sa grand-mère maternelle lorsqu'on son père doit se déplacer pour un voyage professionnel. On apprend ainsi que bien qu'elle vit à Tokyo avec son père français, Sakura n'a plus remis les pieds dans la famille de sa mère depuis la disparition de celle-ci. Pour elle, ce sera à la fois la première fois que son père part en déplacement en la laissant seule mais aussi un retour dans la famille de sa mère. Cette expérience va lui faire peur mais sera au final salvatrice sur le travail de deuil qu'elle n'a jamais réussi à faire.
Cette lecture avec ses tons pastels et son environnement typiquement japonais nous plonge dans une bulle de douceur pour les yeux. Les pages défilent toutes seules même si on s'attarde sur certaines planches qui se passent dans la campagne japonaise. Une BD douce et forte à la fois.
Sakura a perdu sa maman jeune et se retrouve chez sa grand-mère à la campagne, malgré ses réticences. Malgré la barrière linguistique et la douleur persistante de la perte de sa mère, une relation spéciale naît entre elles. Cette expérience l'aide à faire son deuil.
Ce roman graphique explore un thème délicat tout en offrant une immersion dans la culture japonaise traditionnelle, illustrée avec douceur et élégance.
L'exploration du deuil est dépeinte avec sensibilité et d'une grande poésie.
Un joli moment de lecture, empreint de délicatesse et d'évasion.
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Petite précision personnelle : Il y a un siècle (en 1921), 35 % de la population française totale vivait de l’agriculture et les 2/3 dans la population rurale ; en 1954 les proportions étaient respectivement 22% et 51 %. Il ne faut pas remonter beaucoup de générations pour avoir des ancêtres qui avaient des activités agricoles (personnellement c’est 3 générations !). Et nous sommes tous dépendants de l’agriculture pour une alimentation de base, la plus saine possible.
Avec leur BD documentaire : « Paysans – le champ des possibles », Marie-France Barrier, Céline Grandner et Marie Jaffredo s’inscrivent dans les pas de ceux qui défendent d’autres possibilités pour préserver les écosystèmes, éviter l’érosion et l’appauvrissement des sols, avoir des conditions de vie redonnant du temps aux jeunes (ou moins jeunes) agriculteurs et en sortant d’un modèle agro industriel dominant mais loin d’être toujours pertinent. Une BD qui s’inscrit sur le chemin de contributions comme, notamment, le fim Demain (de Cyril Dion et Mélanie Laurent) qui est d’ailleurs cité par un des agriculteurs rencontrés pour l’avoir incité à modifier son approche.
Montrer des expériences qui marchent est salutaire et mérite d’être partagé à la fois pour faire changer des pratiques, mieux cerner certains enjeux (y compris pour ceux qui sont désormais éloigné du monde agricole). Et des exemples il y en a dans cette BD :
- Montrant que l’arrêt systématique des labours et des traitements chimiques est possible et permet une meilleure tenue des sols ;
- Nourrir des vaches avec de l’herbe et non pas avec du mais ou du soja, souvent acheté, permet au-delà de la qualité du lait de « ne pas gagner plus, mais de dépenser moins » ! ;
- La constitution de communautés partageant certaines tâches et gérant le temps permet d’avoir une vie qui n’est pas entièrement prise par l’exploitation ;
- La forêt et les arbres sont essentiels à la vie. Les arbres qui ont pu se développer sur plusieurs décennies ont des qualités pour répondre à des besoins dans la construction des maisons … mais les scieries s’étant standardisé sur des diamètres de 40 cm ne savent / peuvent plus travailler ces arbres (qui partent en chine ou ailleurs pour revenir sous la forme de parquet ou autre …).
- De même « l’agroforesterie » qui consiste à cultiver autour des arbres prend le contre-pied des arrachages de haies et de bosquet privilégiés au XX ème siècle pour obtenir des parcelles mécanisables mais en fragilisant les sols et l’écosystème ;
- …
Il faut aussi souligner que Marie-France Barnier ne s’est pas contentée de prendre sa caméra et de réaliser ses entretiens ; elle a aussi franchi le pas de l’implication et de la recherche d'actions en créant une association « les enfants et les arbres » qui permet à la fois de planter des arbres, mais surtout de mettre en contact des jeunes et des agriculteurs et ainsi impliquer et sensibiliser ceux qui seront les adultes (et les acteurs) de demain.
Bref c’est passionnant et réjouissant de voir que des possibles … le sont … dans les champs ! (et pas que).
Une BD qui se lit facilement avec un graphisme et des colorations qui sont en totale harmonie avec le propos. A lire et à faire partager donc.
Sakura a huit ans et vit seule à Tokyo avec son père, français d’origine, depuis que sa mère, qui elle était japonaise, lui a été enlevée dans un accident de vélo quelques années auparavant. Elle n’arrive pas à surmonter son chagrin et passe toutes ses vacances à Lyon chez les parents de son père. Mais, lorsque son père doit partir quelques semaines en Inde pour des raisons professionnelles, il n’a pas d’autre possibilité que de la confier à Masumi, sa grand-mère japonaise. Les premiers moments avec cette aïeule qu’elle ne connait pratiquement pas, dont elle pratique très peu la langue et qui vit de façon traditionnelle au rythme de la nature va plonger Sakura dans un désarroi encore plus grand avant de la transformer profondément. Le temps d’un printemps, auprès de sa grand-mère joyeuse, d’une grande douceur et d’une grande sérénité, elle va s’ouvrir à nouveau à la vie et dépasser le drame qui l’a frappée. Guidée par Masumi, Sakura va découvrir les choses simples de la vie comme l’air de la mer, la pêche aux coquillages, la sensation du sable chaud, le chant des roseaux, la senteur des jardins, la cuisine traditionnelle, la présence affectueuse d’un chat. Tout cela va l’emmener sur la voie de la résilience.
Ce roman graphique d’une grande sensibilité, tout en poésie, empreint d’une grande sagesse nous plonge dans le raffinement japonais et la richesse de cette culture. Le choix de l’aquarelle pour les dessins aux traits fins et raffinés contribue admirablement bien à traduire l’harmonie générale de cette histoire qui traite avec délicatesse du deuil. On se laisse porter tout en douceur par la sérénité de cette grand-mère qui, en vivant en harmonie avec la nature, va aider sa petite fille à se réparer et à nous rappeler, si besoin est, que nous ne sommes que de passage sur terre et qu’il faut savourer l’instant présent. Il s’installe un tel bien être à la lecture de cet album qu’il est difficile de le quitter.
Un très bel album destiné à tous les âges, et surtout, à lire en prenant tout son temps afin de faire durer le plaisir…
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