Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Marianne Sluszny

Marianne Sluszny

La biographie de cet auteur n'est pas encore disponible, connectez-vous pour proposez la vôtre :

/1200

Merci d’utiliser une photo au format portrait en indiquant les copyrights éventuels si elle n’est pas libre de droits.

Nous nous réservons le droit de refuser toute biographie qui contreviendrait aux règles énoncées ci-dessus et à celles du site.

Les textes à caractère commercial ou publicitaire ne sont pas autorisés.

Avis sur cet auteur (1)

  • add_box
    Couverture du livre « Un bouquet de coquelicots » de Marianne Sluszny aux éditions La Difference

    Yv Pol sur Un bouquet de coquelicots de Marianne Sluszny

    Recueil de nouvelles qui ont un fil conducteur : elles parlent toutes de personnages qui ont vécu pendant la guerre 14/18 en Belgique, différents protagonistes qui racontent leur guerre, leurs souffrances et leur vie d'avant et parfois d'après.
    Toutes les nouvelles débutent quasiment par la...
    Voir plus

    Recueil de nouvelles qui ont un fil conducteur : elles parlent toutes de personnages qui ont vécu pendant la guerre 14/18 en Belgique, différents protagonistes qui racontent leur guerre, leurs souffrances et leur vie d'avant et parfois d'après.
    Toutes les nouvelles débutent quasiment par la même phrase : "Je suis né en ...", puis ensuite, l'auteure raconte la vie d'avant le conflit, parfois facile, parfois plus ardue, puis les années de guerre qui a broyé toute une génération. Chaque personnage des nouvelles de Marianne Sluszny est représentatif d'une couche de la population belge. A part la nouvelle intitulée De Profundis, toutes portent en titre le prénom du personnage principal.
    - De Profundis : une lettre à ceux qui fêteront leurs vingt ans en 2014 écrite de l'au-delà par un soldat, une sorte de "résumé" de ce conflit par celui qui le symbolise encore.
    - Roger : issu de la bourgeoisie catholique bruxelloise, Roger est musicien. Depuis 1909, une loi a "aboli le système de la conscription, basé sur le tirage au sort et la possibilité pour un fils de nanti d'échanger son "mauvais numéro" contre un "bon" moyennant compensation financière pour le trouffion qui irait au service et au casse-pipe à sa place" (p.32) Roger part donc à la guerre et découvre d'abord la mixité sociale puis les horreurs des champs de bataille : "La tranchée... C'est là que je fis connaissance des poux, des rats, des odeurs nauséabondes, des urines et étrons entassés dans un seau."(p.38)
    - Echo : Le plus jeune du lot, né en 1912, raconte sa vision de ce conflit : une nouvelle un peu plus légère, plus anecdotique sans doute, mais qui éclaire un pan assez méconnu de la guerre.
    - Jeannette : Jeannette est jeune mariée lorsque son mari part à la guerre. Les temps sont longs et durs, il est difficile de se nourrir, de se chauffer dans les villes et villages occupés. Jeannette ne voit qu'une solution : vendre son corps à ceux qui ont les moyens de le payer : les Allemands.
    - Frans : Frans est flamand, sa tête farcie des désirs d'indépendance de son pays. Il part au conflit et s'aperçoit que ce qu'on lui a raconté sur la lutte des classes entre Flamands et Wallons n'est qu'une bêtise. Une nouvelle sur la difficulté de la Belgique à faire une seule communauté, difficulté qui date quasiment de la création de ce pays et qui perdure au fil des ans
    - Albert : Albert est congolais, de l'ancienne colonie belge, de l'ancienne propriété personnelle du roi Léopold II. Arrivé en Belgique en 1911, il s'engage pour tenter de vivre mieux. Il écrit sa lettre en 1934 alors qu'il vit ses derniers jours, souffrant "depuis près de vingt ans de tuberculose pulmonaire, [qu'il a] dû contracter en 1915 ou 1916" (p.92) Albert sera fait prisonnier, sera l'objet de brimades particulières du fait de sa couleur, sera interné en camp de prisonniers. En sortira, malade, construira sa vie se mariera et aura des enfants.
    - Cécile : Cécile est une jeune fille de la bourgeoisie belge, qui, contre l'avis de ses parents décide de devenir infirmière. En plein milieu de ses études, la guerre commence. Elle ira soigner les blessés, les gueules cassées, tombera amoureuse, et ces années de dévouement décideront de ce que sera le reste de sa vie.

    L'écriture de toutes ces nouvelles est classique assez distanciée, presque clinique ; elle décrit des faits et laisse peu de place aux sentiments, aux tourments, sauf pour Albert où là, on est en plein dans le ressenti de cet homme. C'est une méthode d'écriture qui permet de cerner au mieux les parcours de chacun, les choix ou non-choix qui ont amené les personnages en plein conflit et de généraliser leurs cas à toutes les couches de la société belge de l'époque (et sans doute encore plus largement). Ce qui au départ peut paraître déroutant sert plutôt le propos en ne le polluant pas par des questionnements intempestifs et pas indispensables. Néanmoins, Marianne Sluszny laisse la part belle à ses personnages, elle les fait évoluer et cette évolution nous permet de faire le tour du conflit de différents points de vue.
    Pour finir, le titre est dérivé d'un poème de John Mc Crae, lieutenant-colonel de l'armée canadienne, cité en exergue.

Ils ont lu cet auteur

Discussions autour de cet auteur

Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur

Soyez le premier à en lancer une !