Taïna, indienne des Caraïbes, a été instruite dès son enfance pour devenir chamane, mais Christophe Colomb et les Espagnols arrivent...
Cocorico, notre chanteur et parolier français poursuit son travail d’écriture.
Avant même de débuter son livre, Marc Lavoine commence par deux phrases de ‘’La promesse de l’aube’’ de Romain Gary ;
« Je n’ai jamais imaginé qu’on pût être à ce point hanté par une voix, par un cou, par des épaules, par des mains. Ce que je veux dire, c’est qu’elle avait des yeux où il faisait si bon vivre que je n’ai jamais su où aller depuis. » Deux phrases qu’il aurait certainement voulu écrire, deux phrases qu’il aurait pu écrire tant son coeur débordait d’amour pour sa mère.
Style et écriture lui sont propres de par la structure des phrases. J’ai été déroutée un moment mais m’y suit habituée. L’auteur cherche probablement à ancrer ses dires dans l’authenticité et la sincérité. Dès les premiers paragraphes on ressent cette insistance dont il use afin que le lecteur perçoive l’amour qu’il portait à cette mère morte après une douloureuse maladie. D’ouverture il se reproche de ne pas l’avoir davantage protégée des souffrances durant les tous derniers jours de sa vie. Et là, quel lecteur ne se reconnaitrait pas dans ce sentiment, bien souvent infondé, mais si tangible ?
Aux côtés de sa mère, il remonte ensuite le fil de ses souvenirs, de leurs souvenirs. Tout est sensibilité et amour. Tout deviendra la force de l’homme sensible qu’il est maintenant. Fort mais sensible. Téméraire mais fragile. « Ma mère croyait en moi ». Tout est dit dans la construction et la foi en soi qu’on peut transmettre à un enfant.
Mais voilà, il n’a pas su la porter jusqu’au bout du bout, se dit-il ;
« Et je l’abandonnais. Je voulais être celui qui lui sauve la vie, elle m’avait donné la mienne, je voulais lui redonner du souffle, du goût, des couleurs, je n’ai pas réussi… J’ai perdu ma mère, ma pureté, ma croyance, mon centre du monde, je ne me suis jamais pardonné… Le chagrin c’est pour moi. J’aime ce chagrin-là, revers du grand bonheur de l’avoir eue.»
En toute dernière ligne, il n’a pas osé taper sur la table, pas osé faire de vague lui qui était connu et hyper visibilité pour tous ses faits et gestes. Il est convaincu qu’il aurait pu rallonger sa vie. Là encore, ce sentiment, bon nombre d’entre nous l’ont connu.
Ce départ induit une multitude de retours dans le passé. Son père mort lorsqu’il était jeune. Les tranches de vie qui s’en sont suivies. Les traversées géographes et philosophiques qu’il a connues. Oui mais ce livre n’est pas une autobiographie de l’auteur, mais une fiction prenante. Je n’ai pas cherché à faire la différence entre la réalité et la part fictionnelle. Je me suis juste laissée porter par l’émotion. Car oui, émue je l’ai été fréquemment au cours de cette lecture.
La folie rode mais elle est là pour la bonne cause : celle qui pourrait simplement, hygiéniquement servir l’être humain, lui servir de rempart contre la réalité, lui servir de cocon douillet en fin de vie.
Autre facteur que l’auteur traite de manière clairvoyante, celle du temps qui passe. Celle du temps qui rend lucide et fait son job de réparation.
Les repères deviennent flous, les identités se confondent, mais n’est-ce pas mieux ainsi ? N’avons nous pas le droit de nous réinventer un monde meilleur lorsque la vie nous joue un sale tour ?
Tout cela partait d’un bon sentiment dirait la belle phrase, il y a cependant un ‘’mais’’. Il y a des longueurs et des redites pesantes qui m’ont gênées et c’est là que j’ai senti les limites de Marc Lavoine. D’où le nombre d’étoiles qui a rétréci au fil de la lecture. Disons que j’ai passé un bon moment mais que l’auteur n’est, pour moi, pas encore un écrivain. S’il avait réduit son livre à 150-160 pages au lieu des 215, son roman y aurait fortement gagné en puissance.
Si vous pensez vous retrouver sur un récit autobiographique autour de Marc Lavoine et des derniers jours de sa mère, vous serez déçu.
Ce nouveau livre, des années après le succès de L’homme qui ment, est un objet littéraire, qui flirte entre la folie et la poésie.
L’auteur accompagne sa mère, qui repose dans une chambre à l’hôpital, dans le récit de sa mère, qu’elle veut peut être fantasque pour adoucir l’échéance que ce soit pour elle mais surtout, pour le grand amour de sa vie, son fils.
Alors ce n’est pas forcément toujours simple à suivre, mais c’est une très jolie déclaration d’amour. Et pour ceux qui connaissent un peu les chevaux, ils reconnaitront, l’immense soutien qu’ils peuvent apporter.
Laissez donc tous vos préjugés ou votre côté cartésien et laissez vous porter.
Vous connaissez tous le chanteur, le crooner, Marc Lavoine. Vous connaissez sans doute l’acteur et sa bande de copains, les pieds dans l’eau au bord d’une piscine. Mais connaissez-vous le romancier Marc Lavoine ?
Un homme aux mille facettes, mais avec un seul amour : sa mère.
Marc Lavoine a choisi de nous parler des derniers jours de la vie de sa mère, hospitalisée, aux propos confus, qui pense être une fille de douze ans et être réincarnée dans une jument.
Marc Lavoine va tenter de mettre de la poésie pour pouvoir supporter cette fin à laquelle il refuse de se résoudre. Il va nous parler de ses visites à l’hôpital, nous rapporter leurs dialogues, nous parler des noms d’animaux dont sa mère l’affublait au grès de ses humeurs.
Et puis nous découvrons aussi, sans fard, l’homme et ses addictions, ses sautes d’humeur, sa relation chaotique avec son éditrice, le petit garçon qui refuse de grandir dès qu’il s’agit de sa relation avec sa mère.
Un hommage d’un fils à sa mère, un roman d’amour filial sur fonds d’amour des chevaux. Une leçon de vie pour profiter de chaque instant avec les siens, le plus possible.
Entre réalité et imaginaire, c’est un roman court à la plume agréable. Il se lit d’une traite, impossible de le lâcher.
Des moments de douce « folie », et des pauses totalement réalistes et drôles.
Une construction étonnante et attachante.
Marcel va perdre sa maman, il le sait c’est inéluctable ! Il en est extrêmement malheureux, il ne peut accepter cette idée. Et même si sa mère semble perdre pied, si elle parait de plus en plus incohérente, peu importe, Marcel refuse l’échéance. Il vit un cauchemar !
Il a l’impression qu’elle devient folle, ses divagations l’inquiète, et pourtant elle semble si sûre d’elle lorsqu’elle affirme être une jument ! Mais jument ou pas, il sera là pour elle jusqu’au bout.
Alors, ce roman est légèrement étrange, un peu fantasmagorique ! Mais il s’en dégage une douceur un peu délirante mais charmante et bouleversante.
La réalité côtoie la fiction, un vent d’imaginaire souffle fort, des dialogues cocasses ponctuent certaines scènes.
Des passages poétiques alternent avec des chapitres à l’humour piquant et à l’opposé total des précédents.
Et malgré cet étonnant mélange, et même si je n’ai pas eu un coup de coeur, j’ai vraiment apprécié ce livre.
Une déclaration d’amour d’un fils à sa maman.
Un décès revisité par l’auteur pour rendre hommage à sa mère mal morte.
Une pause durant laquelle je n’ai pas cherché à démêler le rêve de la réalité.
J’ai juste profité des mots, de cet amour, de cette folie et de toutes ces émotions.
En bref, un roman surprenant, détonnant que j’ai vraiment apprécié.
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Merci à toutes et à tous pour cette aventure collective
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