Seules les vignes par Lolita Sene, Éditions Le cherche-Midi
Dans le sud-esr de la France, deux couples de vignerons partagent les difficultés du métier : la sécheresse, la grêle, la maladie de la vigne...
Lolita Sene a le don de nous toucher en plein cœur dans ses romans très courts.
Après un été chez Jida, roman d'à peine 170 pages et dans lequel l’auteure nous affronte à un sujet sensible et douloureux, elle réitère avec succès dans Seules les vignes, court roman de 128 pages.
Dans ce dernier, Lolita Sene nous raconte avec sensibilité et délicatesse le dur métier de vigneron. Nous découvrons la vie des personnages qui ont une belle profession mais dont il n'est pas facile d'en vivre. La nature est la plus forte et les hommes doivent s'adapter et surtout accepter. Et ce n'est pas toujours facile.
Ce roman est touchant, court, facile à lire. Je ne peux que vous le conseiller.
Merci à #NetGalleyFrance et aux éditions du Cherche-Midi pour l'acceptation de ma demande de lecture.
Avec ce deuxième roman, Lolita Sene nous entraine au pays des vignes. Une immersion au coeur de ce difficile métier, qui est soumis aux aléas de la météo et aux pressions que connaît l’ensemble du monde de l’agriculture. Une déclinaison des saisons avec leur lot de peines et de tracas.
Le décor est très précisément campé, et l’on ressent immédiatement qu’il ne s’agit pas d’un travail de documentation. Le sujet est maitrisé, sans aucun doute. Au risque de laisser le lecteur béotien un peu sur la touche, ou de se perdre dans la recherche de sens pour chaque terme technique. L’empathie est au rendez-vous lorsque l’on comprend le désarroi de ces hommes et femmes qui vivent une vie difficile pour peu de retour et on peut saluer la virtuosité de la langue mais ce texte est malgré tout resté un peu hermétique pour moi.
128 pages cherche-midi 9 janvier 2025
#Seuleslesvignes #NetGalleyFrance
C'est un premier roman poignant et révoltant. Lecture facile où l'on découvre une figure imposante et intimidante, qui est la grand-mère Jida. Et le parcours d'Esther en Kabylie, à travers son parcours de victime à survivante.
Le roman raconte la lutte d'Esther pour trouver sa liberté et son autonomie malgré le silence qui entoure sa,souffrance. Par ces pages, Lolita essaye de nous faire comprendre les conséquences des abus, et l'importance de briser le silence.
Esther passe ses vacances chez sa grand-mère Jida, cette femme porteuse, pour la famille, de la tradition, du poids des coutumes de sa Kabylie natale.
Jida a eu de nombreux enfants, d’un mari qu’elle n’a pas choisi. Un seul comptera à ses yeux, Ziri, le fils adoré, chéri, malgré ses actes innomables sur ses nièces, sur des enfants. Esther fera partie de ses victimes.
Jida sait et se tait, une partie de la famille sait et se tait. Ne pas faire de remous, ne pas faire d’histoires, ne pas faire de vagues. Ne rien dire. S’en tenir aux traditions, malgré tout.
Ce premier roman est celui du poids insupportable de la famille, des mœurs ancestrales, et face à cela, la force et la détermination d’une jeune femme qui ne souhaite qu’une chose, se faire entendre, se faire comprendre.
Ce texte illustre le cri intérieur d’Esther, sa souffrance tue depuis des années et sa volonté de révéler la violence et la cruauté de certaines femmes à l’intérieur de familles traditionnalistes, mais aussi de dénoncer leurs conditions de vie, les mariages forcés, et les violences intra-familiales.
Un style nouveau, puissant, violent et bouleversant.
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