Allons à leur rencontre !
Allons à leur rencontre !
2049 en France: la transparence.
Les gens vivent dans des vivariums sans aucune possibilité de se protéger, surveillés par des gardiens de protection qui circulent dans les rues et regardent à travers les baies vitrées ainsi que les voisins bien évidemment. Aucune intimité.
Le couple Royer-Dumas et leur fils disparaissent sans laisser de trace malgré tout. Une enquête policière est donc diligentée par Hélène et Nico gardiens de protection.
Un roman dystopique qui par le biais de l'enquête passionnante nous entraîne dans un monde futur où il ne fait pas bon vivre.
Panorama de Lilia Hassaine paru lors de la rentrée littéraire 2023 est une fiction dystopique construit comme un thriller. Avec son personnage attachant d'Hélène nous entrons dans un cauchemar éveillé. A qui profite le crime ?
Histoire sociale dans un monde contemporaine, société déshumanisée que l’espoir a déserté. Transparence, vérité, justice et vengeance.
Des chapitres courts et une plume fluide, l'autrice reflète la société dans un miroir déformant. Une intrigue qui fait pensé à la série satirique Black Mirror (Critique des société, des technologies, des politiques et de l'humanité ......).
Panorama était l'un des romans à ne pas manqué lors de la rentrée littéraire 2023. Le lecteur est mis sous tension, une réflexion sur la vie privé, aucune langue de bois avec un style acerbe, efficace, redoutable et talentueux.
"Et, même quand je parvenais à me concentrer pendant deux ou trois pages, je sentais mon cœur palpiter d'agacement, les phrases étaient trop longues, trop bavardes, elles ne s'adressaient pas à moi, c'était à moi de faire l'effort de les lire et de les comprendre. Mon smartphone était bien plus puissant, il ne me demandait rien, il anticipait mes désirs, et tout semblait gratuit."
Il faut que tu l’imagines lecteur, cette ville de verre, où l’intimité a cédé face à la sécurité. Terminé les murs de parpaings, de briques et de pierres, le monde est devenu transparent, et tu peux voir constamment les autres vivre leur vie. Fini les cloisons qui dissimulent les violences, la maltraitance et les abus, chacun est devenu gardien de ses voisins et vit sous la protection du regard des autres. Chaque citoyen devient Big Brother, et ceux qui résistent à la transparence sont exclus, soupçonnés de chercher à dissimuler des choses derrière leurs murs en béton, ils sont relégués dans des zones de non-droit. Mais un jour, l’impossible se produit, au cœur même du quartier de verre le plus sécurisé, une famille disparaît…
Le style est affûté, pointant les défaillances et les faiblesses de notre société par le biais de ce monde où chacun pénètre l’intimité des autres et met en scène une vie idéale. Mêlant la dystopie et le roman policier, le récit est captivant, et parfois glaçant. Évidemment, ce n’est pas l’enquête qui interpelle, mais la description de cette société qui se voudrait utopique, mais semble de plus en plus oppressante et oppressive au fil des pages. Ce monde transparent, on y croit, il ne paraît pas si éloigné du notre, et c’est sans doute là que réside toute la force du récit. Il faut dire que l’écriture est percutante, le style épuré semble s’adresser directement à nous, il est parfois froid, presque clinique, mais il fait mouche et réveille notre réflexion et nous pousse à analyser ce qui nous entoure. Je regrette parfois la distance qu’il met entre nous et les personnages, dont nous ne parvenons à cueillir que des émotions lointaines et tièdes, mais cette écriture qui ne s’embarrasse pas de fioritures m’a séduite.
En l’éloignant de son île Croate, Adonis veut éloigner sa fille Héra des mauvais esprits, comme ceux qui ont condamné trop tôt et sans raison deux êtres chers : sa mère, et Titus son beau paon, décédés sans raison. Hébergée par sa tante et son oncle à Paris, Héra doit s’habituer au mutisme, à l’indifférence, à la froideur d’Agathe et au comportement parfois énigmatique de Laurent. Héra a le devoir de s’occuper de leur jeune fils Hugo. Sur le trajet quotidien de l’école, elle a repéré le couple de pharmaciens, l’opticien au regard perçant…
Ses bonnes relations avec l’enfant lui permettent de se lier d’amitié avec Gabriel l’instituteur qui va lui ouvrir les fenêtres sur la Ville Lumière.
Un côté tragédie grecque, une évocation de conte philosophique portés par un style poétique très agréable : dans cette ambiance, Lilia Hassaine brosse le tableau d’un Paris des quartiers cossus, de la bourgeoisie, de ses appâts et de ses pièges tendus sans limites à une jeune insulaire ambitieuse hallucinée par un monde nouveau.
En la présence constante de l’œil du paon, de ses ailes colorées, de ses mystères, les pages se tournent dans une ambiance légère, surréaliste… et si tout n’était qu’apparence ?
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