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Voici une réécriture originale du mythe de la fée Mélusine qui décide de revenir par amour et d’insuffler des idées pour une vie meilleure en devenant maire.
Nous sommes dans un futur où tout est centré sur une partie de la population, riche, car la planète est polluée et ses ressources épuisées. Il n’y a que les Touristes Traversants (TT) qui peuvent voyager et se divertir. Leur principale activité est de se prendre en photo (selfie) et de produire des autoarchives. Tout est standardisé, aseptisé et règlementé dans les villes touristiques par des comités. Il y a notamment des passages sur les librairies, la lecture et les archives qui m’ont interpellée (à lire sur le blog).
Ce roman est surtout une expérience de lecture avec une langue unique. Il contraste particulièrement avec ce qu’on peut lire dans la production littéraire courante. Il y a certes beaucoup d’abréviations qui demandent un petit effort de concentration, mais un glossaire situé à la fin aide à ne pas se perdre, et les sigles sont souvent développés entre parenthèses. L’autrice propose aussi une réflexion sur l’appauvrissement de la langue.
L’éditeur présente ce texte comme « une fable féministe, entre la dystopie écologique et le conte futuriste. ». J’ai trouvé l’écriture belle et poétique. J’ai aimé suivre Mélusine et Raymondin dans leur vie de couple et leur histoire d’amour.
Si vous aimez les ovnis littéraires ou les lectures qui sortent de l’ordinaire et qui poussent à la réflexion avec humour, n’hésitez pas à vous plonger dans ce court texte de 120 pages.
Ce livre a reçu le Prix du Premier roman français 2024.
Une lecture faite grâce au jury du Prix du Roman d’Écologie auquel je participe et dont le prix sera remis en avril lors des rencontres internationales de l’Écologie pour le livre à Strasbourg, Capitale mondiale du livre UNESCO.
Dystopie et poésie peuvent s’allier pour un récit original et riche : Mélusine reloaded en est une preuve.
Dans un univers dégradé par la folie des hommes, l’activité principale, le but et l’unique objectif de la vie quotidienne est de prendre des photos, de repas, des paysages et même des librairies, qui ne servent qu’à cela, vivant de subventions destinées à exposer sur les rayons quelques ouvrages triés sur le volet et qui pourront soit être immortalisés sur un selfie ou au mieux, parfois, feuilletés, mais jamais lus !
Des zones sont réservées à ce tourisme artificiel, le reste du paysage étant pudiquement masqué car indigne d’être capté, voire dangereux.
Mais cet univers décadent est illuminé par les amours de mélusine et raymondin, qui interprètent à leur façon la notion de couple. Pour le meilleur et peut-être pour pire.
Laure Gauthier manipule les concepts en choisissant les mots qui font mouche. La lecture demande de l’attention pour ne pas laisser échapper ces moments de grâce. Malgré le sentiment amer d’une évolution déprimante, le propos ne manque pas d’humour et d’ironie.
A lire et à relire.
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