Dans ces conseils de libraire" spécial rentée littéraire janvier 2016, Colette Keber de la librairie "Les cahiers de Colette" à Paris nous présente ses coups de cœur
Colette Keber de la librairie "Les cahiers de Colette" rue Rambuteau, à Paris, nous présente ses coups de cœur de la rentrée littéraire de janvier 2016. Histoire de la violence de Edouard Louis (Seuil) : "Edouard Louis est un grand écrivain, une...
Dans ces conseils de libraire" spécial rentée littéraire janvier 2016, Colette Keber de la librairie "Les cahiers de Colette" à Paris nous présente ses coups de cœur
Très médiatisées, les nouvelles romancières françaises ont beaucoup de choses à raconter et s’imposent avec succès dans le top des ventes de livres de littérature provoquant même un engouement plutôt rassurant pour le monde des livres. Certaines font déjà partie du paysage littéraire ayant acquis une notoriété grâce à des romans plébiscités par un public surtout féminin, d’autres sont en passe de l’être, invitées prestige de nombreux les festivals. Petite revue des auteures en vue.
Très déçue par ce livre.Ecrire sur l'exil, multiplier les retours en arrière, ne fait pas forcément un bon roman,Il y a certes beaucoup de pudeur mais cette réserve ne force pas l'empathie pour les personnages, particulièrement pour son héroïne qui fête ses 90 ans en France et qui se souvient de sa vie , et de la Géorgie qu'elle a quittée avec ses parents pour des raisons politiques.Le livre déroule des moments importants de la vie de l'héroïne, particulièrement la rencontre qui a marqué sa vie, comme si sa vie n'avait été que ces moments rarissimes et éphémères, assez cependant pour une idéalisation d'où surgit la nostalgie...
Dans la complexité politique de la Géorgie, une représentation du ballet de Géorgie à Paris et sa rencontre avec Tamaz va sceller le destin de Daredjane. Accompagnée de ses deux filles, chaque année elle retourne dans les montagnes d’Abkhazie jusqu’à ce que la guerre éclate et sépare les générations. Les années passent, les enfants grandissent, Tamaz disparaît et ces tournants disloquent l’amour familial.
Sur fond politique et historique, Kéthévane Davrichewy dépose toute la nostalgie des belles années sur une querelle familiale sans grand fondement apparent, montrant la fragilité des liens familiaux profonds face au quotidien, à la sensibilité personnelle de chacun… enfin, face aux choses de la vie.
Je ne peux pas dire que je n’ai pas apprécié certains côtés de ce roman, la psychologie de ses personnages et l’écriture acérée entre autres, mais j’aurais aimé plus de profondeur dans la première partie.
Un couple très uni.
Deux filles qui s'entendent bien.
Des vacances chaque année en Géorgie.
Et puis les années passent.
Le père meurt.
La guerre empêche les voyages en Géorgie.
Les deux filles ne s'entendent plus.
C'est un thème qui revient souvent chez l'auteur.
La famille et les déchirures, la nostalgie du pays.
L'histoire est prenante.
C'est une belle analyse des incompréhensions qui peuvent naître dans une famille.
Et que les mots sont difficiles à trouver pour reconstruire l'harmonie !
C'est une histoire intime et émouvante.
Un roman court à l'écriture élégante.
Après "la mer noire" que j'ai adoré, je retrouve avec émotion l'écriture vibrante de Kéthévane Davrichewy et sa nostalgie profonde dans l'évocation des paysages du Caucase et son histoire.
Kessané et sa soeur Tina avaient pour habitude d'accompagner chaque été leur mère Daredajne dans les montagnes de l'Abkhazie en Géorgie voir leur grands-parents avant que tout s'arrête brutalement avec les guerres d'indépendance des années 90.
Elles n'iront plus jamais en Abkhazie.
Une coupure franche et irrémédiable avec les lieux mais aussi avec les émotions pour Kessané et sa mère au centre du roman.
Une déchirure qui cisaille les liens d'amour comme si la perte de l'Abkhazie les avait démembrées et désunies pour n'en faire que des personnes distantes et froides entre elles. Un rupture cruelle que seule l'imagination peut encore sauver « Je voudrais tisser avec les mots une couverture qui nous protègerait, à défaut de nous rapprocher ».
Nous nous aimions, c'est un très beau roman sur le chagrin et la perte quand il ne reste que la beauté rare des images sensorielles.
Viennent les souvenirs comme des vagues sous un vieux pont entre Kessané et Daredjane qui se rejoignent même si elles l'ignorent toutes les deux.
Seules l'imagination et l'écriture ont ce talent de rapprocher et de tout dire. En silence.
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