Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Jennifer Richard

Jennifer Richard
D'origines guadeloupéenne et normande, l'écrivain franco-américain Jennifer Richard est l'auteur de trois romans publiés aux éditions Robert Laffont : Bleu poussière, Requiem pour une étoile et L'Illustre Inconnu. Elle est également documentaliste pour la télévision. En 2006, elle est lauréate de... Voir plus
D'origines guadeloupéenne et normande, l'écrivain franco-américain Jennifer Richard est l'auteur de trois romans publiés aux éditions Robert Laffont : Bleu poussière, Requiem pour une étoile et L'Illustre Inconnu. Elle est également documentaliste pour la télévision. En 2006, elle est lauréate de la deuxième édition de la Résidence du premier roman pour Bleu poussière. Après Il est à toi ce beau pays, paru chez Albin Michel et figurant dans la première sélection du prix Renaudot en 2018, Le diable parle toutes les langues paraît en 2020 chez le même éditeur.

Articles en lien avec Jennifer Richard (1)

Avis sur cet auteur (9)

  • add_box
    Couverture du livre « Le chemin de la liberté » de Jennifer Richard aux éditions Albin Michel

    Elizabeth Pianon sur Le chemin de la liberté de Jennifer Richard

    Booker naît esclave dans une plantation.
    A neuf ans, après la guerre de Sécession, il travaille dans une mine de sel puis dans une mine de charbon.
    Son rêve est d'apprendre à lire.t
    Il y arrivera puis rejoindra une école gratuite à l'autre bout du pays.
    Il deviendra enseignant puis montera...
    Voir plus

    Booker naît esclave dans une plantation.
    A neuf ans, après la guerre de Sécession, il travaille dans une mine de sel puis dans une mine de charbon.
    Son rêve est d'apprendre à lire.t
    Il y arrivera puis rejoindra une école gratuite à l'autre bout du pays.
    Il deviendra enseignant puis montera un grand centre d'apprentissage pour les noirs.
    Ses talents d'orateur le feront vite remarquer.
    Il sera même invité à la maison blanche
    Homme juste, intelligent, sensible, il fera beaucoup pour l émancipation de son peuple

    Excellent idée qu'a eue l'auteur d'écrire la biographie de Booker T. Washington.
    Sa vie et son œuvre sont admirables.
    Il m'était parfaitement inconnu alors que son parcours est admirable.
    Je suis vraiment contente d'en avoir pris connaissance

  • add_box
    Couverture du livre « Timothée Pacap t.1 ; le concours d'éloquence » de Jennifer Richard et Rony Hotin aux éditions Albin Michel

    Reve sur Timothée Pacap t.1 ; le concours d'éloquence de Jennifer Richard - Rony Hotin

    Un joli roman jeunesse qui parle des différences. Cela nous montre que chacun est différent et que cela peut devenir ue force.
    Le récit parle tendrement de l amitié et du surpassement de soi.
    Un bon moment de lecture.

    Un joli roman jeunesse qui parle des différences. Cela nous montre que chacun est différent et que cela peut devenir ue force.
    Le récit parle tendrement de l amitié et du surpassement de soi.
    Un bon moment de lecture.

  • add_box
    Couverture du livre « Le diable parle toutes les langues » de Jennifer Richard aux éditions Albin Michel

    Chantal YVENOU sur Le diable parle toutes les langues de Jennifer Richard

    Le personnage central de cet histoire est au début du roman âgé et mourant. On pourrait presque pendant quelques pages éprouver une sorte d’empathie pour lui et son triste sort d’humain en bout de course. Mais en découvrant à qui on a affaire, le regard évolue. C’est l’histoire d’un homme qui a...
    Voir plus

    Le personnage central de cet histoire est au début du roman âgé et mourant. On pourrait presque pendant quelques pages éprouver une sorte d’empathie pour lui et son triste sort d’humain en bout de course. Mais en découvrant à qui on a affaire, le regard évolue. C’est l’histoire d’un homme qui a réussi, si tant est qu’accumuler une fortune colossale, être décoré de multiples médailles et affublé de titres honorifiques est un signe de réussite. Or derrière le personnage public et le mécène, se cache un marchand d’armes opportuniste et peu scrupuleux, se nourrissant à tous les râteliers pourvu que, grâce aux transactions, l’or s’entasse.

    Un deuxième personnage avide l’accompagne et même le guide dans ce commerce occulte, son épouse Pilar.

    Au milieu de toute cette abjection, on fait connaissance avec sa fille, qui l’assiste dans ces moments qu’elle sait être les derniers, et la jeune fille s’efforce de compenser les méfaits de son père par de multiples actions humanitaires, de racheter la conduite paternelle, d’autant que ce qu’elle découvre dans les écrits qu’il lui a laissés est encore au delà de ce qu’elle imaginait.

    L’homme en fin de vie ne regrette rien, tente même de justifier ses faits et gestes, parce que si ce n’avait été lui , un autre l’aurait fait…Sans jamais prendre en considération les millions de morts qu’il devrait avoir sur la conscience.

    Un talent immense pour le commerce, mis au service des actions les plus viles des décideurs pris au piège d’une boulimie d’un vain pouvoir.


    C’est très instructif sur le plan historique, sur cette période qui couvre la fin du dix neuvième siècle et le début du vingtième. Un bel effort de documentation. et un personnage si détestable, qu’on reste marqué par ce roman.

  • add_box
    Couverture du livre « Le diable parle toutes les langues » de Jennifer Richard aux éditions Albin Michel

    Nathalie Bouffioux sur Le diable parle toutes les langues de Jennifer Richard

    Dans « Le diable parle toutes les langues », Jennifer Richard nous livre les derniers moments de la vie de Basil Zaharoff, homme d’affaires puissant ayant bâti son colossal empire, regroupant organes de presse, sociétés d’investissement et groupes pétroliers, sur la vente d’armes et son...
    Voir plus

    Dans « Le diable parle toutes les langues », Jennifer Richard nous livre les derniers moments de la vie de Basil Zaharoff, homme d’affaires puissant ayant bâti son colossal empire, regroupant organes de presse, sociétés d’investissement et groupes pétroliers, sur la vente d’armes et son paradoxal corollaire, la création de fondations et l’octroi de généreuses donations. Une façon de se racheter une conscience ou de paraître en être doté ?

    Né en 1849 dans une famille de commerçants grecs installée à Constantinople, le petit Basil comprend très vite les rouages du commerce, domaine dans lequel il excellera sa vie durant, ainsi que le fonctionnement de la société au sein de laquelle il grandit et évolue. En effet, à cette époque, l’Empire Ottoman, vacillant, malgré tous les efforts déployés pour demeurer une puissance régionale stratégique, s’essouffle et vit ses derniers instants. Comme dans tout empire en proie à la dislocation, les premiers à payer le prix de l’imminente chute font partie des minorités, nombreuses au sein de ce vaste territoire.

    Basil Zaharoff, dès son plus jeune âge, intègre le fait qu’il appartient à l’une d’entre elles en même temps qu’il appréhende les rapports de force régissant son environnement et régulant la marche du monde. Il se fait alors une promesse : issu d’une minorité opprimée, statut qu’il rejette, il accèdera aux cercles restreints des élites oppressantes, pour finir par dominer ces dernières en se rendant indispensable auprès d’elles. Celles-ci, avec une hypocrisie à peine dissimulée, n’hésiteront même pas à le décorer des honneurs les plus distinctifs, presqu’à l’élever au rang de héros, lui qui aura entraîné la mort partout sans jamais avoir foulé la terre d’aucun champ de bataille.

    Cette promesse solennelle l’amènera à convoler avec les dirigeants d’Etats de l’époque en jouant sur tous les tableaux sur lesquels il pouvait avancer ses pions, vendant ses armes à tous les camps belligérants, surpassant même ses concurrents, n’ayant d’autre intérêt que la rentabilité de ses activités mortifères.
    Cependant, l’ironie du sort voulut que Sir Basil Zaharoff, qui, par ses juteux contrats, avait scellé le destin de milliers d’innocents, se retrouva pétri d’angoisse face à sa propre mort, hanté par les fantômes de sa vie passée, qui ne le laisseront jamais reposer en paix.

    Par une volonté d’expiation, par souci de repentance ou simplement mû par le désir de s’expliquer et de laisser une trace, Zaharoff confie ses mémoires à l’une de ses filles adoptives, Angèle, qui, par son sens moral irréprochable, constitue le juge idéal de la figure paternelle. Loin d’être dupe sur l’origine de la richesse familiale, elle découvre entre les lignes de son père un homme froid, calculateur et d’un cynisme sans précédent, comme l’on peut s’y attendre, mais aussi un petit garçon cherchant, à n’importe quel prix, à impressionner celle qui fût son grand amour, en la personne de Pilar, sa propre mère, qu’elle découvre sous un jour beaucoup plus sombre et cruel que l’image qu’elle s’en était forgée.

    En donnant la réplique au personnage de Sir Basil Zaharoff, figure de premier plan des conflits qui ont ravagé la fin du XIXème et le début du XXème siècle, étrangement absent de nos livres d’Histoire, Jennifer Richard nous emmène dans un dialogue père-fille où s’affrontent sans relâche la droiture et l’immoralité les plus tranchées. Enfin, l’auteure nous offre le spectacle du déclin d’un homme, autrefois entouré des plus puissants, s’apprêtant à mourir seul, torturé par ses démons, dans l’indifférence générale et la désapprobation d’une des seules personnes qui ait réellement compté pour lui.