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Bandit est un gars pas très finaud, qui a ses petites habitudes notamment celle de faire ces courses chez Zanette le dimanche midi juste avant la fermeture
Surnommé Bandit depuis l’enfance, notre protagoniste principal n’en a finalement que le nom. Bandit, c’est presque affectueux, un peu comme un faux méchant. Notre anti-héros est âgé de cinquante ans. Il vit dans deux caravanes, une pour dormir et une pour le coin salon-cuisine. Il travaille de temps en temps, sans jamais conserver un emploi, ni son permis de conduire. Mais surtout, Bandit est incapable de voir le mal, il ne doute pas, pardonne beaucoup (trop). Quand un couple subit un accident de la route et que Bandit lui vient en aide, c’est le début de la fin…
A bord de la voiture accidentée, il y avait Mimsy, une femme envoûtante. Bandit ne verra que par elle, qu’importent les conséquences désastreuses… Jean-Charles Chapuzet s’est très librement inspiré d’un fait divers pour écrire ce roman sombre. Sa force réside surtout en son personnage qui nous touche en plein cœur. On connaît tous un Bandit, et c’est pour cela que ce roman peut résonner en chaque lecteur. Il s’agit de l’histoire d’un drame à travers une plume poétique.
Pour conclure, Bandit est un roman noir teinté de lumière et à l’atmosphère singulière.
S'inspirant d'un fait divers réel, l'auteur a pris des libertés pour nous raconter l'histoire de Bandit, un cinquantenaire candide, facilement influençable mais terriblement attachant.
Très tôt, on lui a donné ce surnom à l'école et depuis, tout le monde l'appelle ainsi. Il vit dans le même village depuis toujours. Il s'est installé dans des caravanes, une avec sa chambre pour la nuit, une autre, son salon/cuisine pour le jour. Il est toujours prêt à rendre service à ses amis ou à son entourage et mène une vie tranquille, à consulter régulièrement son atlas, cadeau de son père adoptif d'il y a quelques années, et en faisant part de sa passion à son entourage proche.
Un jour, il fait la rencontre de Mimsy, une fille particulièrement excentrique lors d'un accident de voiture, dont Mimsy et son compagnon « l'espagnol » sont tous les 2 victimes. Bandit va les sortir de la voiture et les emmener au bar du village, qui fait également office de l'hôtel du coin. Bien vite, Mimsy a des projets : elle veut acheter une maison à retaper près de chez Bandit et s'installer avec son compagnon.
Hypnotisé et attiré par Mimsy, Bandit va finir par accepter tout ce que lui dit Mimsy mais aussi ce qu'il faut faire pour lui rendre service et en particulier faire une grande part des travaux de grande envergure pour la maison. Elle va faire en sorte qu'il s'éloigne de ses amis en les critiquant et en le gardant très souvent auprès d'elle.
Méfiant mais pas trop, Bandit va être pris dans un trourbillon : il va avoir des idées noires, il va perdre des proches, ce qui va faire lui faire perdre pied. Là encore, il fait confiance et se laisse entraîner.
Avec un ton humoristique, et un brun naïf, à l'image des pensées de Bandit, l'auteur nous fait prendre de la distance sur l'histoire et ne s'épanche pas sur l'emprise de Mimsy sur Bandit. le roman ne tourne pas seulement autour de ces 2 personnages, comme pour mettre en valeur le caractère de Bandit : fidèle en amitié, loyal, gentil, toujours bienveillant à l'égard des autres sauf quand il ne les estime pas honnête.
On pourrait dire que cette histoire est en partie racontée avec froideur face à ce que Bandit vit. Mais l'histoire nous est raconté de sorte à ce que le lecteur soit forcément attaché à Bandit. Et c'est d'autant plus mis en valeur qu'à la fin du roman, on comprend mieux l'enjeu du tout premier chapitre, celui qui raconte en détail la fin de cette histoire. L'injustice est bien au centre de ce roman.
On a tous lu ça dans notre livre d’Histoire : C’est l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand qui a précipité l’Europe dans la première guerre mondiale. Oui mais pourquoi ? Qui était l’assassin ? Quelles étaient ses motivations ? Comment ça s’est passé ?
C’est ce que veut nous raconter cet album du duo de « L’affaire Zola » à travers un récit digne d’un bon polar historique. On va ainsi découvrir comment cette idée a germé dans la tête de Gavrilo Princip, l’assassin, bien aidé par ses copains jeunes nationalistes serbes. On va aussi voir que tout ce n’est pas vraiment passé comme prévu, c’est le moins qu’on puisse dire. On va également faire connaissance avec cet archiduc, pas destiné à monter sur le trône et pas vraiment dans le moule des Habsbourg.
Le récit de JC Chapuzet est passionnant, dynamique et, quitte à me répéter, le dessin de Christophe Girard lui donne vie à merveille. Dans une variété graphique surprenante, il parvient à donner corps à ces personnages, à ces lieux et à ces évènements, à illustrer le procès des terroristes et même à y introduire en fin de récit l’écrivain Georges Pérec en repérage pour un roman écrit en 1957 et qui ne sera publié qu’en 2016, longtemps après sa mort, « L’attentat de Sarajevo ».
Une lecture divertissante et instructive, un album qui nous plonge dans des heures tragiques qui ont bouleversé le cours de l’Histoire. Une réussite !
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