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Même avant la révolution islamique des mollahs en 1979, même du temps où l’Iran était relativement moderne sous le régime du Shah dans les années 1940-1960, la vie des femmes était compliquée dans ce pays. Étouffées sous un carcan de traditions religieuses et patriarcales, elles n’avaient pas beaucoup d’autres choix que de se soumettre à la volonté de leur père, de leur mari, de leurs frères, sans protestation possible et en faisant bonne figure, tant qu’à faire. Alors quand, dès l’enfance, vous avez le malheur de développer un tempérament turbulent, contestataire, et qu’en plus vous vous fichez de votre apparence de garçon manqué, vous êtes prédestinée à souffrir. Tel a été le sort de Forough Farrokhzad, née en 1935 dans une fratrie de sept enfants. Une famille aisée de Téhéran, avec un père militaire et fidèle colonel du Shah, inflexible et impitoyable, et une mère obsédée par les apparences et le qu’en-dira-t-ton, tétanisée par la dureté de son mari.
A quinze ans, Forough s’éprend de son cousin Parviz, 25 ans. Tous deux sont férus de poésie, il en écrit et est publié, elle dévore tous les recueils qu’elle peut dénicher. Ils s’écrivent et se retrouvent en cachette, mais sont rapidement découverts. Pour éviter un scandale, on les force à se marier. Forough, amoureuse, croit faire un mariage romantique. Ce n’est hélas que le début d’un cruel désenchantement, qui passera entre autres par son internement forcé en hôpital psychiatrique. Entre-temps Forough s’est mise elle aussi à écrire des poèmes qui, après bien des difficultés, sont publiés. Et qui provoquent un tollé, tant ils sont révolutionnaires : pour la première fois en Iran, une femme écrit explicitement sur l’amour, le désir, le plaisir charnel des femmes. Désormais précédée d’une réputation sulfureuse de femme dépravée, Forough essuie d’innombrables critiques, sarcasmes et réflexions sexistes, mais commence également à susciter une certaine admiration. Encouragée sur la voie de l’émancipation et de la liberté, elle ne s’arrêtera plus. Elle poursuivra son exploration de la poésie, mais découvrira aussi le cinéma, nourrie et touchée, pour le meilleur et pour le pire, par les événements qui secouent l’Iran à cette époque : la montée du communisme, sa répression brutale par le régime, l’éternel conflit pétrolier entre nationalisation et privatisation (mais appropriation par les compagnies pétrolières US et UK). Un contexte chaotique qui ouvre une voie royale à la prise de pouvoir de Khomeini en 1979, que Forough n’aura pas le malheur de connaître, puisqu’elle meurt dans un accident de voiture en 1967.
Biographie romancée de la grande poétesse iranienne, décédée à l’âge de 32 ans, « L’oiseau captif » dresse le portrait d’une jeune femme courageuse, opiniâtre, qui n’a jamais renoncé à sa liberté en dépit de toutes les cruautés et les blessures qu’on lui a infligées. Un livre passionné et passionnant, une écriture sensible qui donne chair et vie à un personnage marquant, devenue une icône dans son pays, et dont la tombe continue à être fleurie encore aujourd’hui.
L'oiseau captif de Jasmin Darznik est un magnifique ouvrage découvert grâce aux éditions Castelmore et net galley.
Forough Farrokhzad a grandi à Téhéran dans les années 1930, au sein d'une famille de sept enfants. Dans la maison règne une discipline de fer, et les enfants n'appellent pas leur père "papa", mais "général".
Très tôt, Forough manifeste un vif intérêt pour la poésie persane et dévore les recueils que ses frères étudient, eux qui ont la chance d'aller à l'école.
À l'âge de seize ans, Forough épouse son amour de jeunesse, Parviz, sur décision du général qui tient à éviter un scandale. Mais alors que beaucoup de jeunes filles n'ont pas la chance d'épouser l'homme qu'elle aiment, Forough ne tarde pas à déchanter : l'homme qu'elle a épousé n'est pas exactement celui qu'elle imaginait...
L'oiseau captif est la biographie romancée de Forough Farrokhzad, une poétesse contemporaine iranienne. Je vous avoue que je l'ai découverte car je ne la connaissais pas du tout.
J'ai lu cet ouvrage comme un roman, et j'ai trouvé ma lecture captivante. J'ai appris de nombreuses choses sur l'Iran, sur la conditions des femmes dans les années 40 à 60.
Forough est une femme très touchante, et son salut va venir de l'écriture, notamment de poèmes.
L'oiseau captif est un très bon livre qui m'a pris énormément touché, je vous le conseille vivement et je lui donne un énorme cinq étoiles.
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