Ce recueil publié dans la collection Poésie/ Gallimard en 1977 est en prose. Composé de courts textes qui ont pour point commun Paris, il s'attarde sur "les ruines" de la capitale d'autrefois au hasard de déplacements, à pied comme Léon-Paul Fargue, ou en chemin de fer de la petite ceinture : c'est un amoureux des gares, des rails, des omnibus, qu'il emprunte ou observe, comme Baudelaire rêvait d'un ailleurs dans les ports.
Par endroits, les noms de rues à eux seuls suffisent à la poésie : rue des bons-Enfants, rue du Plaisir, rue de la Gaîté, rue des Boute-en-Train. Les litanies de villes de banlieues, "Gentilly, Châtillon, Montreuil, Vanves, Clamart, Saint-Cloud" font écho à Péguy, et le pauvre avec son manteau troué par où on voit le bleu du ciel est le frère du "Mendiant" de Victor Hugo. Mais si Jacques Réda met ses pas dans ceux de ses prédécesseurs, il trace son propre chemin, entre tradition et modernité, ville et campagne, urbanisme et nature vierge. Un chemin modeste, tenace, authentique : un poète d'une grande originalité.
Trot du renard
Le citadin
Celle qui vient à pas légers
Leçons de l'arbre et du vent
Mes sept familles
Restons timbrés
Le chant du possible ; écrire le jazz
Quart livre des reconnaissances
Les cahiers de la NRF : le fond de l'air
Les cahiers de la NRF ; le fond de l'air
Entretien avec Monsieur Texte
Le testament de borée
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