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Dans Quand le désir donne des ailes, Hanni Münzer poursuit la passionnante histoire de de Kathi, inspirée de celle de sa propre grand-mère. Elle présente ce roman comme « un hommage à tous ceux qui ont bravé des temps de barbarie, tout en conservant leur humanité. » Après l’Allemagne nazie c’est l’URSS de Staline et le monde de la Guerre Froide que nous découvrons alors que Kathi est considérée comme une prise de guerre par les Soviétique et que ses talents sont mis au service de leur nouveau programme de conquête spatiale. Au-delà des machinations et autres horreurs liées à la période, j’ai apprécié découvrir la course à l’espace. Le personnage de Franzi, toujours présent pour veiller sur sa grande sœur, m’a particulièrement touché. Sans aucune parole, elle apporte de la douceur, du bien-être et un rayon de soleil dans une ambiance très sombre.
Pour conclure, je vais reprendre les mots du journal allemand Fürther Nachrichten : « Amour et trahisons, secrets et déceptions, souffrance et bonheur. Autant de sentiments contraires qui valent aux romans d'Hanni Münzer leur étonnante popularité. » Etonnante, cette popularité n’est l’est pas vraiment quand on prend le temps de se plonger sans cette magnifique saga. Avec sensibilité, humour et bienveillance, l’auteure dépeint les souffrances et les aventures de ses personnages qui tentent de conserver leur droiture et de survivre dans un monde impitoyable. J’attends avec impatience le tome 3.
La nostalgie des sentiments est le premier roman de Hanni Münzer que je lis et ça a été un vrai plaisir de découvrir sa plume fluide, agréable et addictive. L'intrigue est bien construite et le suspense est savamment dosé rendant la lecture très prenante, entre grande Histoire, secrets, manipulations mais aussi espoir, amour et famille.
Remarquablement bien documenté, le fond historique de la montée du nazisme depuis la fin des années 1920 : la propagande, la violence, la surveillance constante des voisins entre eux, le racisme, la restriction des libertés, l’épuration des populations jugées indésirables, les jeux de Berlin, la suspicion, la délation, la guerre mais aussi les formes de résistances… Tout est vu au travers des yeux de Kathi qui, malgré son jeune âge, comprend que l’avenir s’annonce sombre. Quand elle remporte, à 15 ans, un concours national de mathématiques et attire sur elle l’attention indésirable de Berlin, son monde vole en éclat. Les nazis lui demandent de se rendre dans un programme de recherche, attirés par son talent. Alors qu’Anne-Marie, sa mère qui cache un lourd secret, s’y oppose, une série d’événements se déclenche, bouleversant ainsi la vie de Kathi et de toute la familel Sadler.
Les personnages fictifs, attachants et complexes, croisent la route de personnages historiques, rendant l’intrigue d’autant plus passionnante. Malgré quelques longueurs et un début long à se mettre en place, j’ai vraiment apprécié l’histoire de cette famille allemande qui ne cherche qu’à vivre en paix alors que le nazisme et la guerre frappe à leur porte. L’humour et la légèreté de certaines réflexions de Kathi rendent la description des violences et l’atmosphère très lourde de l’Histoire plus supportable.
Malgré un titre "cucu la praline" et une couverture accrocheuse mais peu en rapport avec le roman, voici le deuxième tome de la saga "La nostalgie des sentiments"; nous retrouvons Kathi, 16 ans et sa soeur Franzi, 9 ans qui ont été faites prisonnières par les Soviétiques et envoyées en ce mois d'août 1945 à Moscou afin que Kathi, génie des mathématiques, participe au programme spatial soviétique. Nous y retrouvons aussi leurs parents en bien fâcheuse posture.
L'arrière plan historique nous fait vivre l'Union Soviétique de l'intérieur de 1945 aux années 70 avec la course aux armements et à l'espace que se sont livrée les États-Unis et l'URSS, conduisant à la perte de celle-ci. Nous côtoyons, habilement mêlés aux personnages de fiction, des figures historiques comme Staline, Beria....L'auteur décrit avec réalisme la paranoïa des dirigeants se méfiant de tout et la chape de plomb que subissait la population. Elle nous fait les témoins de grands évènements comme, le premier essai de la bombe atomique russe en août 1949, le lancement du Spoutnik1 en 1957 ou le premier vol dans l'espace avec Youri Gagarine en 1961.
Les personnages sont émouvants dans leurs efforts pour ne pas être broyés par la machine totalitaire tout en étant attachés à leur patrie et à la science. D'autres sont à vomir par l'utilisation perverse et dévoyée qu'ils font de leur pouvoir, ne faisant montre d'aucune humanité.
J'ai été moins emballée par ce second opus; d'une part, la période historique évoquée ne me passionne pas, d'autre part une place plus importante est accordée au réalisme magique qui n'est pas ma tasse de thé et enfin quelques invraisemblances ont gêné ma lecture.
Pour ceux et celles qui seraient intéressés par cette saga, il est conseillé de commencer par le tome 1 afin de pleinement apprécier l'aspect psychologique des personnages et leur évolution.
L'auteure laisse entendre qu'il pourrait y avoir un tome 3. A suivre donc.
#Quandledésirdonnedesailes #NetGalleyFrance
Le roman s’ouvre sur une scène se déroulant en URSS, en 1928, où une jeune femme est sous surveillance stricte. On ignore de qui il s’agit et ce qui va advenir d’elle et… Je l’ai, d’ailleurs, complétement oubliée en poursuivant ma lecture.
Ensuite, direction Peterdorf, en Silésie, dans la ferme d’August Sadler qui a fait la première guerre mondiale, en est revenu sourd et aveugle et depuis ne quitte plus son siège. La ferme est tenue par son épouse, Charlotte, une femme de caractère et ses deux fils : Alfred décédé lors de la première guerre mondiale, et Kurt qui va la prendre en mains.
Donc, peu intéressé par le travail à la ferme, Laurenz a pu tenter le concours du conservatoire de Wroclaw, où il rencontre Anne-Marie, dont il tombe amoureux et compose pour elle.
Mais, un jour de 1928, son frère Kurt étant décédé, encorné par un taureau récalcitrant, Charlotte demande à Laurenz de rentrer à Petersdorf pour reprendre la ferme. Adieu, rêve de compositeur… Laurenz et sa femme ne sont pas forcément bien accueillis dans le village, où tout le monde se connaît : Anne-Marie vient de la ville donc elle parle le haut-allemand. Ils vont s’adapter, ainsi que leurs deux filles Kathi et Franzi.
Kathi est brillante, HPI certainement, passionnée de connaissances en tout domaine avec une attirance pour la science. Elle a un ami, Anton, le fils du bourgmestre et de son horrible épouse Lesbelt dont l’occupation principale est d’épier les voisins et les calomnier. On sait dès le début qu’Anne-Marie, cache un lourd secret mais elle ne le révèlera à personne, même à Laurenz. Secret qui finira par surgir comme toujours avec les secrets.
A la ferme, il y a aussi Dorota, la gouvernante polonaise et son Oleg le garçon de ferme. On fait aussi la connaissance du curé, Berthold, la taverne de Klose, où se retrouvent les hommes après la messe. Mais, dans l’ombre, une voix commence à réinterpréter l’Histoire, la défaite de 1918 est due à la traitrise des Juifs, qu’il faut impérativement éloigner de toutes les sphères du pouvoir. Les vociférations du caporal, imprègnent peu à peu les esprits, les nazillons de tout poil déclenchent des bagarres et la taverne de Klose change sérieusement d’ambiance.
Hanni Münzer décrit très bien la montée en puissance du NSDAP, la propagande, la violence, la pensée unique en revisitant les jeux de Berlin, l’épuration des handicapés sous le prétexte d’un séjour en maison spécialisée, les jeux olympiques de la science, organisés dans les collèges pour dénicher les jeunes talents, l’omerta sur les camps, la suspicion, la délation, les mensonges de guerre, la manière dont les hommes sont envoyés à la boucherie, ceux qui se révèlent être des héros, ceux qui trahissent au nom du führer et de son idéologie…
L’auteure a choisi de montrer cette époque, avec les yeux de Katti, son regard affuté ne se laissant endormir par les paroles des adultes. J’ai aimé la manière dont elle conçoit sa fusée, car son désir le plus cher est d’aller sur la lune.
Kathi a participer à ces JO de la science, en a compris l’enjeu, malgré le fait que l’on fasse miroiter les études à Berlin comme récompense ; elle bien essayé de ne pas montrer son intelligence et ses talents en glissant des erreurs dans la résolution des problèmes de mathématiques elle a été sélectionnée quand même…
J’ai bien aimé ce roman, la petite histoire dans la grande, auquel, je reprocherai parfois quelques longueurs qui ne gênent pas la lecture : trop de détails peut rendre une lecture indigeste ce qui n’est pas le cas ici.
Ne cherchez pas Petersdorf sur la carte, ce village a été inventé par l’auteure, un peu comme Leidenstadt avec Jean-Jacques Goldman, une de mes chansons préférées…
J’ai découvert Hanni Münzer, avec Marlène que j’ai beaucoup aimé, j’avais pris le train en marche, car c’était en fait la suite de « Au nom de ma mère » qui attend dans ma PAL alors « La nostalgie des sentiments » ne pouvait pas m’échapper, d’autant plus que j’aime énormément cette période de l’Histoire et j’attends de pied ferme la suite de ce roman…
Un grand merci à NetGalley et aux éditions de L’Archipel qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur
#Lanostalgiedessentiments #NetGalleyFrance !
https://leslivresdeve.wordpress.com/2023/10/14/la-nostalgie-des-sentiments-de-hanni-munzer/
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